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Peut-on être plus ou moins libre ?

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« ANALYSE DU SUJET 1) SENS DU SUJET : L'idée de relatif a-t-elle un sens s'agissant de ce qui nous apparaît comme le bien le plus précieux, à savoir la liberté ? Bien quantitatif ? ( Rapport aux désirs)- ou être indivisible et sacré ? Déterminer en quels sens une telle expression peut-être valide ? 2) DÉLIMITATION DU SUJET : Les relations entre liberté et désirs, passions ? Quelle conception de la liberté cela engage-t-il ? - Le pouvoir. Relations avec la raison, la loi civile (limite nécessaire).

Faire apparaître la dimension historique de la liberté et sa dimension morale - Travailler à être libre ? 3) LES RÉFÉRENCES : Descartes : MÉDITATIONS MÉTAPHYSIQUES, IV Lettre à Mesland (Infinité de la liberté). Spinoza : ÉTHIQUE surtout II, III, IV,V. Rousseau : CONTRAT SOCIAL. Kant : FONDEMENTS DE LA MÉTAPHYSIQUE DES MOEURS (Impératif catégorique). Hegel : RAISON DANS L'HISTOIRE PHÉNOMÉNOLOGIE DE L'ESPRIT.

(Liberté comme moteur, négativité). Freud : INTRODUCTION A LA PSYCHANALYSE. 4) Problématique: La question, ici, apparaît comme relativement étrange.

Au demeurant, on peut considérer que l'on est libre ou alors qu'on ne l'est pas du tout mais qu'entre les deux, il n'y a pas de gradation.

Toutefois, la liberté ayant plusieurs formes, on peut très bien être dépossédé de sa liberté de mouvement par exemple et conserver sa liberté de penser.

A ce titre, celui qui peut jouir de ces deux libertés à la fois apparaît comme plus libre que celui qui ne le peut pas.

Par ailleurs, on peut aussi envisager que la liberté ait des degrés.

La liberté d'indifférence, le caprice, le bon plaisir sont en quelque sorte des degrés de la liberté.

Mais la liberté, peut-être, exige d'être intègre et ce, quelle que soit sa forme.

Autrement dit, il n'y a qu'une alternative.

Je ne peux avoir " un peu " de liberté de penser : mon autonomie nécessite une liberté complète (ce qui n'implique pas toutefois l'absence de borne).

Pourquoi à votre avis ? DÉVELOPPEMENT 1) Quantitativement : plus et moins évoquent des quantités, une mesure de la liberté est-elle possible ? En quoi participe-t-elle d'une définition de la liberté ? Cela peut être d'une conception contestable de la liberté ou d'un préjugé : ma liberté se confond avec ce que je possède, donc avec la quantité de désirs que j'ai réussi à satisfaire. Le "plus" libre serait le tyran, le riche qui étendraient tentaculairement leur liberté dans l'espace commun voire usurperait celui des autres.

Liberté "pensée" ainsi selon l'opinion commune. Repose sur une confusion : liberté = espace / domination, pouvoir contre les autres, non avec eux, par eux. Dans cette optique les libertés s'affrontent.

Pour Rousseau, c'est inacceptable : c'est une liberté naturelle, sauvage, non civile et morale.

Cf.

DISCOURS SUR L'INÉGALITÉ. - Individuellement correspond à la confusion liberté / passions : liberté éprouvée mais non réfléchie. Cela peut donc avoir une valeur primaire, irrationnelle. - Pourtant la liberté, si elle n'est pas mesure, ne suppose-t-elle pas, au moins comme condition la mesure ? c'est à dire la satisfaction des besoins.

Que signifie la liberté pour le chômeur, le condamné politique ou l'artiste censuré ? On peut souligner que la liberté civile passe par le droit naturel, en ce sens, elle est susceptible de plus et de moins liberté d'expression, de déplacement, de réunion, etc.

Liberté au sens quantitatif = manger pour survivre... Mais une fois assignées les limites négatives et positives d'une liberté plus ou moins étendue, reste à compléter la définition. 2) Qualitativement, la liberté admet-elle un plus et un moins ? Ce n'est plus seulement une dimension horizontale (formelle, spatiale) mais aussi réelle.

Quel contenu donner à la notion pour la "remplir" ? Perspective qui engage le rapport liberté / raison.

Qui peut nier qu'une société, qu'un individu puissent être plus ou moins libres si liberté = savoir ce que l'on fait, être capable de raison ? Pour l'individu cela passe par la prise de conscience d'une partielle aliénation originelle.

Spinoza fait remarquer que nous sommes d'autant plus libres que nous agissons (au sens d'être sujets véritables, causes de nos actes) et d'autant moins que nous pâtissons (subissons dans l'aveuglement l'effet interne du déterminisme extérieur) : c'est l'enseignement de l'éthique.

Il y a une proportion à inverser par le travail de la raison, de façon à ce que peu à peu la part de causalité rationnelle, d'autonomie gagne (aux deux sens) sur la part d'illusions, de passions aveugles confondues trop souvent avec la liberté. En ce sens et dans son histoire, l'individu peut être plus ou moins libre.

Ce qui est vrai pour la liberté individuelle. »

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