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Peut-on envisager un « éternel retour » ?

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« Discussion : Si l'on considère qu'un éternel retour est envisageable c'est que l'on nie le caractère événementiel de l'histoire.

Pourtant on est bien conscient que l'histoire e faite d'événements qui dépassent la propre volonté des hommes et que par conséquent elle est imprévisible.

Comment peut-on ainsi penser qu'elle peut se répéter ? De plu penser que l'histoire peut se répéter c'est s'opposer à la conception unilinéaire du temps et le considérer comme circulaire.

Et si pour illustrer l'image fluviale du tem Héraclite disait «on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve » alors cette phrase deviendrait fausse, pourtant on sait que l'eau part d'une source pour se jeter dans mer, il n'est donc pas matériellement possible qu'elle puisse revenir à la source depuis la mer.

Il en est de même pour le temps et pour l'histoire. On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.

HÉRACLITE Héraclite défend une conception du monde selon laquelle le monde est en éternel devenir, en éternel changement et; pour nous le faire comprendre, prend l'image du fleuve toujours changeant. Suggestion de plan : Première partie : L'éternel retour et la relation au sacré Mircea Eliade décrit le concept de réalité dans les sociétés dites primitives et archaïques indo-européennes.

Il part du principe que dans ces sociétés un objet ou un geste n'e réel que parce qu'il répète une action effectuée in illo tempore, c'est-à-dire à une époque mythique, originelle.

Il acquiert un sens parce que le rituel, qui fait référence à u archétype, le lui confère en le dotant d'une fonction ou d'une force sacrée.

Seul ce qui est sacré est réel.

Par conséquent, tout ce qui n'entre pas dans le cadre d'un ri archétypal n'existe pas.

Il est évident que toute la vie d'un homme ne répète pas un acte primordial, mais il n'est lui aussi réel que lorsqu'il pénètre cette sphère sacrée mise à portée par le rite.

Le reste de sa vie n'a pas vraiment d'importance.

Ainsi, si l'époque à laquelle il vit est dénuée de sens, apparaît le problème de l'Histoire. Certains mécanismes permettent de sacraliser des événements en les extrayant du temps profane. On peut voir que le moment le plus significatif de l'année est certainement la célébration du Nouvel An.

On constate « qu'il existe partout une conception de la fin et du déb d'une période temporelle, fondée sur l'observation des rythmes bio cosmiques » Le mythe de l'éternel retour.

En tant que période de transition, le passage au Nouvel An repre un modèle cosmogonique, celui du passage du Chaos au Cosmos : la Création. La vie dans les temps profanes est douloureuse car vide de sens. L'angoisse attachée à ce passage sans fin qui ne laisse aux hommes rien à quoi arrêter leur imaginaire est symbolisée par ces vers d'Alphonse de Lamartine, dans poème Le lac. Ainsi toujours poussés vers de nouveaux rivages Dans la nuit éternelle emportés sans retour, Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges Jeter l'ancre un seul jour ? L'homme doit donc se régénérer dans les temps mythiques et pour cela il effectue des rites.

Dans la mesure où ces rituels répètent la cosmogonie, chaque nouveau rituel est un nouvelle Création. L'homme archaïque ne peut supporter l'Histoire qui, pour lui, n'est qu'une suite d'événements extérieurs à la sphère sacrée.

En tant que tels, ils ne devraient même pas être rée et pourtant ils sont cause de souffrance.

Cette souffrance puisqu'elle est inévitable doit donc avoir un sens pour être supportable. Deuxième partie : Éternel retour et volonté de puissance Chez Nietzsche, l'Éternel retour est une hypothèse qui peut être déduite du concept de volonté de puissance, en admettant que l'être n'existe pas, c'est-à-dire que l'Unive n'atteint jamais un état final, qu'il n'a pas de but ; en conséquence, l'Univers n'est ni devenu ni à devenir – il n'a jamais commencé à devenir.

L'Univers est fini donc toutes l combinaisons possibles doivent donc pouvoir revenir un nombre infini de fois. L'Éternel retour nietzschéen se distingue de toutes les anciennes conceptions cycliques.

Nietzsche nie toute dette et toute faute, et conçoit le devenir cyclique par delà bien mal.

«Cette vie, telle que tu la vis actuellement, telle que tu l'as vécue, il faudra que tu la revives encore une fois et un nombre innombrable de fois ; et il n'y aura rien d nouveau, bien au contraire...

» Ainsi parlait Zarathoustra. Le nihilisme, dans cette pensée, est un état normal, et non un symptôme de faiblesse face à l'absurdité de l'existence.

Penser l'éternel retour serait alors l'état maximal de puissance humaine ; c'est par cette pensée assumée jusqu'en ses ultimes conséquences qu'advient le surhomme.

En ce sens, la volonté de puissance découle de la pensée l'Éternel retour. Troisième partie : Retour à l'histoire Au début du XIXe, les théories d'Hegel tendent à revaloriser l'histoire.

La notion de « nécessité historique » implique la prise en considération des événements pour ce qu'i sont et non en tant que fruits du hasard.

Ils sont ce qu'ils sont parce qu'ils doivent l'être.

L'homme archaïque qui refuse « son histoire » en accepte une autre qui n'est pas sienne mais celle des héros civilisateurs qui appartiennent à un temps mythique.

On peut aussi reprocher à l'homme archaïque de vivre dans un monde exempt de tou créativité humaine puisqu'il ne fait que répéter des archétypes. Conclusion : L'éternel retour est ainsi tout autant une hypothèse cosmologique qu'une réalité éthique : « si le devenir est un vaste cycle, tout est également précieux, éternel, nécessaire ».. »

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