Aide en Philo

Peut-on agir contre ses propres intentions ?

Publié le 07/06/2023

Extrait du document

« Sujet : Peut-on agir contre ses propres intentions ? Avant d’aborder le sujet, il semble intéressant de se demander quel sens nous pourrions donner au mot « intention ».

En effet, sachant que nos actions sont la continuité de nos intentions, donc relevant du domaine du conscient, il paraît peu probable que l’on puisse freiner une intention réfléchie et pesée par quelque acte contraire que ce soit. Cependant, il existe un second facteur qui pourrait nous amener à changer d’intention, voire d’action, pour exécuter le contraire de ce que nous avons décidé initialement face à un problème donné : il s’agit là d’envisager l’importance de la chose ou de l’événement auquel nous sommes confrontés et qui requiert de notre part une prise de décision. A notre sens, il existerait une troisième possibilité et qui reposerait sur l’état psychologique dans lequel nous sommes et qui nous forcerait à aller dans le sens contraire de nos propres décisions. Ainsi, lorsque nous ne sommes pas dans notre état « normal » comme, par exemple, la colère, l’envie ou bien sous l’emprise d’une drogue ou d’une ingestion d’une substance quelconque qui risquerait d’altérer notre conscience, nous serions amenés à agir inconsciemment et ne pas réfléchir aux conséquences de nos actes. Il est évident que nos intentions sont dépendantes, quelque part, de notre liberté d’agir ; elles sont motivées par la réflexion que nous en avons faites auparavant et qui vont nous indiquer à quel moment il faut agir et surtout quels sont les meilleurs moyens mis à notre portée pour le faire. Par ailleurs, nos actions découlent de nos intentions et de nos désirs. Est-il possible dans ce cas d’agir contre ce qui fait notre essence même ? l’homme, par essence, est duel dans la mesure où il est rempli de contradictions qui peuvent lui dicter le contraire de ce qu’il a décidé d’entreprendre, et ce en permanence.

Freud qualifie cette attitude « d’acte manqué » (Freud.

Introduction à la psychanalyse ; coll.

Quadrige.

Ed PUF.2013). En effet, selon lui, l’acte manqué relève de l’inconscient ; ce qui signifie que cet acte a un lien étroit avec un vécu qui n’est pas particulièrement positif, voire même traumatisant dans certains cas et qui porte l’individu à agir différemment de la décision prise initialement. A cet effet, Freud cite l’exemple d’une personne qui doit se lever le matin pour aller travailler mais qui désire rester chez elle et poursuivre son sommeil.

Cependant des impératifs l’obligent à se lever contre son gré et à se rendre sur son lieu de travail.

Ce genre de contingences externes est indépendant de sa volonté, elle ne peut donc que s’y soumettre et se rendre à l’évidence que s’il elle ne travaille pas, cette personne ne pourra pas percevoir son salaire en fin de mois, par exemple. De surcroît, il nous est possible, en tant qu’individus doués de raison de faire la part du juste milieu et de décider si nous pouvons, sans faire référence à quelque notion de manichéisme que ce soit, de mettre nos intentions en actions dans la mesure où, ce n’est pas l’acte en lui-même qui est pris en considération, mais la finalité de l’acte.

Autrement dit, dans ce genre de cas, nous envisageons la conséquence de l’acte que nous accomplissons en priorité. Est-ce à dire que nous agissons constamment en fonction de nos pulsions et de nos désirs ? Répondre.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles