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Passion et aliénation

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« Phèdre, dans la tragédie de Racine, éprouve pour Hippolyte un amour dévorant ; mais c'est comme malgré elle et en dépit de sa propre volonté.

Le véritable auteur de sa passion : « C'est Vénus toute entière à sa proie attachée ».

L'héroïne racinienne nous offre de la passion une image caractéristique.

La passion est comme une puissance que sa victime ne parviendrait pas à maîtriser.

Elle crée un état de soumission à une force extérieure. N'est-elle pas alors pure et simple aliénation ? 1. La défaite de la raison ? A ~ Aliénation et altérité. q Le terme de « passion » dérive du verbe latin « patior », qui signifie « pâtir », « souffrir ».

Le passionné est donc celui qui subit une influence extérieure, celui qui pâtit sous l'effet d'une action dont il n'est pas la cause.

Il est victime d'une aliénation au sens strict, puisque cette notion désigne la dépendance à l'égard d'autrui, « alienus » en latin.

La passion comme notion : la passion vient du terme latin « patior », qui signifie « subir », « être contraint ».

Cette notion désigne un obstacle à ma liberté et à ma santé morale et intellectuelle.

Elle est une « aliénation », au sens strict de « folie », car le passionné ne se possède plus lui-même : il appartient à sa passion, qu'elle soit politique ou amoureuse, par exemple. Dans la passion amoureuse en particulier, le moi n'est bien souvent plus maître de lui-même.

Il est entièrement soumis à l'objet de sa passion.

Ainsi, dans « Phèdre », Hippolyte se considère-t-il à son tour comme le captif et comme la proie de celle qu'il aime.

Dans cette forme d'amour, autrui fascine, il envoûte, il possède un empire absolu sur le passionné.

L'amoureux est placé sous la dépendance d'une autre volonté que la sienne : il aliène sa liberté. Mais l'amour passionné n'est pas la seule figure de la passion aliénante.

Les passions, quelles qu'elles soient, avarice, ambition ou concupiscence, provoquent des comportements irrationnels, incohérents et parfois frénétiques qui font songer à un délire, à une folie.

A la suite des stoïciens, on est tenté d'assimiler le passionné à un aliéné et la passion à une maladie de l'âme. q Dans la passion amoureuse en particulier, le moi n'est bien souvent plus maître de lui-même.

Il est entièrement soumis à l'objet de sa passion.

Ainsi, dans « Phèdre », Hippolyte se considère-t-il à son tour comme le captif et comme la proie de celle qu'il aime.

Dans cette forme d'amour, autrui fascine, il envoûte, il possède un empire absolu sur le passionné.

L'amoureux est placé sous la dépendance d'une autre volonté que la sienne : il aliène sa liberté. B ~ La passion, ou comment s'en débarrasser. q Mais l'amour passionné n'est pas la seule figure de la passion aliénante.

Les passions, quelles qu'elles soient, avarice, ambition ou concupiscence, provoquent des comportements irrationnels, incohérents et parfois frénétiques qui font songer à un délire, à une folie.

A la suite des stoïciens, on est tenté d'assimiler le passionné à un aliéné et la passion à une maladie de l'âme. q La philosophie est alors chargée de la soigner.

Son remède souverain est l'exercice de la raison.

Grâce à cette dernière, je suis capable de me libérer des troubles que les passions suscitent en moi, et je peux atteindre l'ataraxie.

Bien plus, la raison est celle de mes facultés qui est le plus en mon pouvoir, elle doit donc me permettre de me gouverner moi-même et de recouvrer une certaine liberté. 2. La passion réhabilitée. A ~ Vers la guerre perpétuelle ?. »

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