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Origines, formes et fonctions de la religion ?

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« VOCABULAIRE: ORIGINE (n.

f.) 1.

— Commencement réel d'un phénomène, d'une activité, d'une institution ; par ext., point d'où l'on convient de faire partir une mesure, un repère.

2.

— Source ; ensemble des réalités et des processus à partir desquels un phénomène a pris naissance : l'origine des espèces.

3.

— Principe, raison d'être de quelque chose.

4.

— Développement rationnel des étapes idéales par lesquelles une réalité quelconque se constitue et qui permet d'en expliquer les propriétés actuelles ; en ce sens, l'origine suppose bien un commencement, mais il n'est pas placé dans un temps historique, dans une chronologie réelle ; c'est en ce sens que l'on parlait, au XVIIIe siècle, de l'origine du langage, de l'inégalité, etc.

; SYN.

genèse ; l'idée moderne selon laquelle, dans le langage par ex., la totalité est donnée avant les éléments qui se définissent par leurs relations matérielles, semble exclure cette approche.

5.

— Original : a) Ce dont autre chose est la copie ou la représentation ; SYN.

modèle.

b) Qui ne ressemble à rien d'autre ; (péjoratif) fantasque.

6.

— Originaire : a) Qui tire son origine de...

b) Qui est l'origine de...

7.

— Originel : qui vient de l'origine (péché originel). RELIGION Étymologie discutée.

Cicéron fait dériver le mot du latin relegere qui s'oppose à neglegere comme le soin et le respect s'opposent à la négligence et à l'indifférence.

D'autres font dériver le mot de religare: La religion est avant tout le lien qui rattache l'homme à la divinité : «La religion consiste dans un sentiment absolu de notre dépendance.» (Schleiermacher).

La religion c'est le sentiment que l'homme ne s'est pas donné lui-même l'existence, qu'il dépend d'un Être qui le dépasse infiniment.

Sociologiquement, les religions sont les divers cultes organisés (avec leurs dogmes et leurs rites) pour rendre hommage à Dieu. 1.

Donner une explication du monde Les théogonies, récits mythiques qui racontent la formation du monde, tentent d'éclairer l'homme sur ses origines, et de lui rendre l'univers familier, notamment en créant des divinités anthropomorphiques.

Ces textes sont également fondateurs d'une communauté et d'une culture. 2.

Le sacré Le sacré est une dimension essentielle de toute religion.

Il se caractérise par l'affirmation d'un domaine séparé, opposé au profane, qui fait l'objet d'une vénération et d'un respect absolu. Cette définition présuppose la délimitation du monde en un domaine sacré[1] et un domaine profane [2], qui serait le trait universel de l'attitude religieuse : « Toutes les croyances religieuses connues présentent un même caractère commun : la division du monde en deux domaines comprenant, l'un tout ce qui est sacré, l'autre tout ce qui est profane, tel est le trait distinctif de la pensée religieuse » (« Les formes élémentaires de la vie religieuse »).

« On pourrait dire que l'histoire des religions, des plus primitives aux plus élaborées, est constituée par les manifestations des réalités sacrées.

De la plus élémentaire hiérophanie : par exemple, la manifestation du sacré dans un objet quelconque, une pierre ou un arbre jusqu'à la hiérophanie suprême qui est, pour un chrétien, l'incarnation de Dieu dans J.C.

C'est toujours le même acte mystérieux : la manifestation de quelque chose de « tout autre », d'une réalité qui n'appartient pas à notre monde, dans des objets qui font partie intégrante de notre monde naturel, profane.

» Mircéa Eliade [1] Caractère de ce qui mis à distance, qui échappe à l'ordre du quotidien, et qui implique respect et précaution rituelle dans les rapports des hommes avec lui.

Par exemple, le crâne d'un ancêtre en Mélanésie, est considéré comme sacré, car il met celui qui s'en approche en contact avec l'au-delà.

Le sacré est le contraire du profane. [2] Du latin « pro », devant, hors de et « fanum », temple.

Tout ce qui est de l'ordre du quotidien, de la vie courante, par opposition à ce qui est sacré.

Chacune de ces deux catégories de « profane » et de « sacré » n'existe d'ailleurs que dans la contradiction à l'égard de l'autre. 3.

Foi, croyance, institutions On peut distinguer, avec Bergson, deux types de religions : la religion dynamique, qui a sa source dans l'élan vital, l'intériorité profonde, et dont la forme la plus accomplie est le mysticisme ; et le culte statique des dieux primitifs, lié à la morale sociale et à l'habitude, qui a une fonction d'organisation au niveau collectif.. »

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