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Opposer la science et la philosophie, est-ce légitime

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« Termes du sujet: PHILOSOPHIE La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia.

Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude.

Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité.

Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive.

A partir du savoir scientifique, la visée philosophique se révèle comme réflexion critique sur les fondements de ce savoir.

A partir du pouvoir technique, la sagesse, au sens moderne se présente comme une réflexion critique sur les conditions de ce pouvoir. LÉGITIME: Caractère de ce qui est conforme à l'équité, aux principes supérieures du droit ou de la morale.

On oppose légitime et légal.

Ainsi, ce que prescrivent des lois despotiques ou racistes peut être légal sans être pour autant légitime cad conforme au droit naturel. Analyse du sujet: La science comme la philosophie cherchent la vérité par une démarche rationnelle.

Y a-t-il opposition entre elles (ou complémentarité, ou parallélisme) ? Conseils pratiques: Ne faites pas de ce sujet une simple question de cours.

Interrogez-vous sur le mot légitime. Au nom de quelle légitimité l'opposition énoncée par le sujet peut-elle être défendue ? Bibliographie: HEIDEGGER: Introduction à la métaphysique PASCAL: Pensées INTRODUCTION Il est fréquent que l'errance philosophique (les «chemins qui ne mènent nulle part» de Heidegger) soit opposée aux assurances de la science, qui paraît en effet plus immédiatement apte à fournir des réponses, des vérités semble-til plus solides.

Cette opposition est-elle légitime? I.

COMPAGNONNAGE HISTORIQUE — Rappeler que la raison est philosophique avant d'être scientifique (de ce point de vue, la science ne se développe d'abord que dans des sociétés qui ont pratiqué la philosophie: elle reprend différemment une interrogation en premier lieu philosophique) — et que c'est la philosophie qui définit initialement les domaines de l'analyse scientifique (cf.

Heidegger: « la science ne pense pas» parce que les décisions qui la constituent lui échappent.

Cf.

document ci-dessous). — Dans la période classique, les philosophes sont fréquemment des scientifiques (de Platon à Leibniz).

S'il y a opposition, elle est donc récente. II.

RAISONS APPARENTES D'UNE OPPOSITION — La science nous fournit une conception «objective» du monde, alors que la philosophie reste liée davantage à la subjectivité de chaque inventeur de système.

Il y a en conséquence une universalité des lois scientifiques, qu'ignore le postulat métaphysique. — La science prouve son efficacité par la multiplicité de ses applications techniques.

Alors que la philosophie paraît toujours trop «idéaliste» et perdue dans les Nuées (cf.

Aristophane, déjà). — La science accède à des vérités démontrées (par le raisonnement strictement logique) Qu vérifiées (expérimentalement) alors que la philosophie paraît strictement théorique.

Mais: • les vérités de la science sont toujours provisoires; • les applications de la science sont parfois négatives; • le travail scientifique, dans sa réalité quotidienne est plus souvent lié à des conditions subjectives (concurrence, carrières) qu'on le dit. III.

COMPLÉMENTARITÉ NÉCESSAIRE — La science n'examine que les faits, la philosophie réfléchit sur le sens et les valeurs.. »

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