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Ockham (Guillaume d'), Le rasoir d'Ockham: «Aucune pluralité ne doit être poséesans nécessité»

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« Il ne faut pas multiplier les entités sans nécessité Guillaume d'Ockham (1285-1347) Voilà un conseil, venu du fond des temps médiévaux, que bien des philosophes devraient tenter d'appliquer, tant la phi­ losophie, et tout particulièrement la philosophie contempo­ raine, est saisie d'inflation conceptuelle.

Il faut croire qu'en la matière, les nécessiteux sont nombreux, pour que chaque phi­ losophe s'ingénie à multiplier les néologismes ! Si, comme l'affirmait Deleuze, philosopher, c'est avant tout produire du concept, encore faut-il que ceux-ci soient opéra­ toires (ce qui ne veut pas nécessairement dire utiles ...), et qu'ils saisissent, puisque c'est là leur fonction, quelque chose de la réalité.

Or, bien des philosophes prennent leurs concepts pour des réalités, et ce problème n'est pas nouveau.

Comme nous le rappelle Guillaume d'Ockham. Nous entrons ici dans un combat dont la longévité n'aura d'égale que la virulence et où Ockham joue un rôle éminent qui lui vaudra un surnom digne d'un super-héros de comics marvel­ liens : >.

À défaut de cape et de combinaison moulante, le > porte la bure et le crucifix, puisqu'il est :franciscain, théologien et philosophe, à une époque où la philosophie est la> et où l'Église * Philosophia ancilla theologiae : la formule apparaît en fait en 1621, sous la plume de !'Écossais Robert Baron, même si deux grands docteurs de l'Église, Pierre Damien (1007-1072) et Thomas d'Aquin (1225-1274) l'ont effective­ ment inspirée.

La science de Dieu, qui intègre la totalité du savoir dans son unité transcendante, mobilise la spéculation rationnelle à son service.

Aux yeux de Thomas, d'ailleurs, cette dernière a tout à y gagner: en mettant les arguments rationnels au service de la foi, on ne mélange pas l'eau de la. »

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