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Nos habitudes dépendent-elles de nous ?

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« Cette question donne l'aspect proprement pratique du problème précédent.

Il faut en garder toutes les idées générales, et spécialement la notion de la liaison intime dans l'individu entre nature et habitude, mais il y a un point sur lequel on devra insister : l'analyse des conditions sous lesquelles s'établit une habitude, pour montrer comment une orientation nouvelle est possible. Prendre comme départ l'idée que l'habitude est un automatisme, qui, une fois établi, se soustrait au contrôle conscient, mais en même temps constitue notre plus sûre puissance d'action.

Il faut donc savoir comment il est possible d'en disposer. 1° On montrera que « nous », c'est notre nature ,mais surtout la conscience, qui veut se conduire.

La question revient donc au problème de l'initiative consciente vis à vis des habitudes. 2° On précisera en posant le double problème : l'orientation, d'une part, les mécanismes de fixation, de l'autre, dépendent-ils de nous ? A) St l'on rappelle que tout fait est commencement d'habitude, on établira par là que l'orientation dépend de nous, dans la mesure où ces premiers faits sont à notre disposition : cela, incontestablement, si les actes dépendent uniquement de valeurs mentales (ex.

: choix d'un travail; travail soigné, actes de bienveillance); non, quand l'habitude porte sur des conditions indispensables de vie organique (manger, dormir), ou qu'elle répond à des nécessités imposées par les circonstances (toxiques par médication).

On insistera sur le rôle de l'intelligence, qui choisit, et aussi donne les moyens de créer une atmosphère favorable. B).

De même pour les conditions de fixation, bien que les circonstances imposent des habitudes par répétition : influence de l'attention, de la réflexion qui choisit, élimine, ou retient les formes d'action.

Mais ce qui dépend ainsi de nous n'est que la mise en train, non la puissance de l'habitude. 3° Utiliser alors l'idée.

du sujet précédent, que l'individualité est un tissu de tendances premières et d'habitudes, pour montrer que la force de notre action sur nous-mêmes dépend pratiquement de la nature que nous nous sommes faite, et conclure que l'action sur nos habitudes dépend de nous dans la mesure où la conscience garde la direction d'ensemble, pour utiliser contre l'automatisme la force d'un automatisme organisé.. »

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