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Mes pensées m'appartiennent-elles ?

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« INTRODUCTION ET PROBLEMATISATION Une pensée est une représentation de l'esprit.

C'est un objet de l'univers intérieur humain qui s'appuie et se construit à travers des images diffuses et oniriques. La pensée n'existe que si elle est exprimée, autrement elle reste une partie d'une élaboration mentale ( proche de la conscience ).

La pensée est tout ce qui affecte ma conscience , elle se trouve reliée à la pensée, à l'intelligence, à la conscience.

Mes pensées semblent être ce qu'il y a de plus intérieures et de plus intimes à moi-même.

En ce sens, je peux dire qu'elles m'appartiennent: elles sont une part de moi et une de mes propriétés.

Que signifie alors cette possibilité que mes pensées ne puissent m'appartenir? Mes pensées m'appartiennent-elles vraiment? Si cellesci ne m'appartiennent pas, qui peut alors en être le propriétaire? La possibilité pour moi de ne pas m'imputer mes propres pensées signifie que celles-ci ne viennent pas de moi d'où viennent-elles? Si je ne suis pas maître en ma propre maison, qui peut se prétendre maître? Si mes pensées ne m'appartiennent pas, c'est qu'elles me sont alors étrangères, et je suis moi-même étranger à moi-même. Comment ce qu'il y a en moi de plus intime en moi peut-il m'être étranger? Mes pensées sont elles aliénées voire m'aliénéer? En ce sens l'enjeu ultime estde savoir s' subsiste encore un monde de liberté lorsque mes pensées semblent m'échapper. PROPOSITION DE PLAN I.

Mes pensées m'appartiennent: elles émanent de ma conscience, et la conscience se veut souveraine en toutes choses 1.

Travail définitionnel sur la nature de la pensée. Texte : Descartes Les Principes de la philosophie (1644), 1ère partie, § 9,trad.

de l'abbé Picot (1647). Ce que c'est que penser "Par le mot de penser, j'entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l'apercevons immédiatement par nous-mêmes; c'est pourquoi non seulement entendre, vouloir, imaginer, mais aussi sentir, est la même chose ici que penser.

Car si je dis que je vois ou que je marche, et que j'infère de là que je suis; si j'entends parler de l'action qui se fait avec mes yeux ou avec mes jambes, cette conclusion n'est pas tellement infaillible, que je n'aie quelque sujet d'en douter, à cause qu'il se peut faire que je pense voir ou marcher, encore que je n'ouvre point les yeux et que je ne bouge de ma place; car cela m'arrive quelquefois en dormant, et le même pourrait peut-être arriver si je n'avais point de corps; au lieu que si j'entends parler seulement de l'action de ma pensée ou du sentiment, c'est-àdire de la connaissance qui est en moi, qui fait qu'il me semble que je vois ou que je marche, cette même conclusion est si absolument vraie que je n'en puis douter, à cause qu'elle se rapporte à l'âme, qui seule a la faculté de sentir ou bien de penser en quelque autre façon que ce soit. 2.

La pensée n'appartient qu'à l'homme lui-même Texte : Pascal Pensées (1670), Je puis bien concevoir un homme sans mains, pieds, tête (car ce n'est que l'expérience qui nous apprend que la tête est plus nécessaire que les pieds).

Mais je ne puis concevoir l'homme sans pensée : ce serait une pierre ou une brute. Pensée fait la grandeur de l'homme. L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant.

Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer.

Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée.

C'est de là qu'il faut nous relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir.

Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. Roseau pensant.

— Ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignité, mais c'est du règlement de ma pensée.

Je n'aurai pas davantage en possédant des terres : par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point; par la pensée, je le comprends. fragments 339, 346, 347 et 348 dans l'édition L.

Brunschvicg. L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible des roseaux, mais c'est un roseau pensant. (Pensées) 3.

TRANSITION On retrouve dans cette phrase le thème pascalien de la misère de l'homme, faible comme un roseau parce que mortel, et de la grandeur de l'homme parce qu'il dispose de la raison.. »

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