Mémoire oubli histoire

« Système de fonctions psychiques permettant l'enregistrement, le stockage, le rappel et la reconnaissance des souvenirs et de toute information passée.

La mémoire est une des composantes essentielles de l'apprentissage.

Les pathologies (amnésie, paramnésie) qui en lèsent le mécanisme sont des plus invalidantes.

Selon les individus et la prévalence de certains de leurs sens, on peut distinguer la mémoire auditive, visuelle ou olfactive.

Cette dernière est d'ailleurs l'une des manifestations de la mémoire la plus surprenante : en effet, la moindre odeur peut parfois faire ressurgir un nombre important d'images, souvent situées dans le subconscient.

L'odorat possède ainsi un pouvoir évocateur très puissant. Outre la sensation mise en jeu, on définit plusieurs types de mémoires aux mécanismes différents : La mémoire à court terme permet de rappeler immédiatement une perception sensorielle sans la stocker pour autant, à la manière de la mémoire vive d'un ordinateur.

C'est ainsi que l'on peut composer un numéro de téléphone juste après en avoir pris connaissance. La mémoire à long terme correspond au stockage de l'information par le biais de la répétition.

Ainsi, un numéro de téléphone que l'on compose souvent revient facilement en mémoire. Outre la répétition, le passage de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme nécessite un environnement émotionnel adéquat, en particulier de l'attention et de la motivation.

L'information est associée à d'autres éléments déjà emmagasinés : il est par exemple nécessaire de savoir compter pour composer un numéro de téléphone. La mémoire épisodique est relative aux associations d'idées.

Ce sont ces liens de causalité qui déclenchent l'évocation.

L'exemple le plus connu est sans doute celui qu'évoque Marcel Proust dans A la recherche du temps perdu : une simple bouchée de madeleine ramène brusquement le narrateur à son enfance, celui-ci éprouvant une sensation très forte et presque physique de moments pourtant lointains et enfouis. Il existe une distinction nette dans les processus de mémorisation des compétences physiques et intellectuelles.

En effet, lorsque l'on apprend par coeur des dates, des noms ou des définitions, leur souvenir revient de façon consciente et demande un certain effort de concentration.

En revanche, les capacités motrices répétées restent gravées dans la mémoire de façon inconsciente.

Ainsi, même si l'on reste dix ans sans pratiquer le vélo, il n'est pas nécessaire de réapprendre l'équilibre et la manière de pédaler.

Il est quasiment impossible d'oublier ou de corriger ce genre d'activité.

Un conducteur qui a de mauvaises habitudes les garde souvent même s'il prend de nouveaux cours. Il n'existe pas un seul centre de stockage des souvenirs dans le cerveau mais un circuit constitué de plusieurs voies de mémorisation (voir mémoire (biologie)).

Ce circuit complexe peut facilement déformer les souvenirs et parfois en créer de toutes pièces.. »