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MARX: « Tu travailleras à la sueur de ton front ! »

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« Tu travailleras à la sueur de ton front ! » Cette malédiction, Adam la reçut de la bouche de Jéhovah, et c'est bien ainsi qu'Adam Smith entend le travail ; quant au « repos » il serait identique à la liberté et au « bonheur ». C'est le moindre souci de Smith que « dans son état normal de santé, de force, d'activité, d'habileté, de dextérité », l'individu ait également besoin d'une quantité normale de travail qui mette fin à son repos. Il est vrai que la mesure du travail semble venir de l'extérieur, dictée par les obstacles à surmonter en fonction du but à atteindre. Il ne soupçonne pas non plus que le renversement de ces obstacles constitue en soi une affirmation de liberté ; il ne voit aucunement la réalisation de soi, l'objectivation du sujet, donc sa liberté concrète qui s'actualise précisément dans le travail. Sans doute Smith a raison lorsqu'il dit que dans ses formes historiques : esclavage, corvée, salariat, le travail est toujours répulsif, qu'il apparaît toujours comme une « contrainte extérieure », et qu'en face de lui, le non travail est « liberté » et « bonheur ». Cela est doublement vrai pour un travail plein de contradictions, un travail qui n'a pas encore su créer les conditions objectives et subjectives (...) qui le rendraient « attractif », propice à l'autoréalisation de l'individu...MARX

QUESTIONNAIRE INDICATIF    • En quoi Smith a-t~il raison selon Marx ?  — Importance de la notation « formes historiques »?  — Importance de la notation « apparaît toujours comme contrainte extérieure »?  — Importance des guillemets pour « le non-travail est « liberté » et « bonheur » ?  • En quoi Smith a-t-il tort selon Marx ?  — Qu'est-ce qu' « il ne voit pas »?  — Qu'est-ce qu' « il ne soupçonne pas » ?  • Comment comprenez-vous : « la mesure du travail semble venir de l'extérieur, dictée par les obstacles à surmonter en vue du but à atteindre »?  • Importance, du point de vue de Marx, de la notation : « l'individu a également besoin d'une quantité normale de travail qui mette fin à son repos »?  • Pourquoi « cela » e#-il « doublement vrai pour un travail plein de contradictions... »?  Serait-ce simplement vrai pour un travail qui aurait « su créer les conditions objectives et subjectives... qui le rendraient « attractif », propice à l'autoréalisation de l'individu »?  • Qu'est-ce que Marx veut faire apparaître dans ce texte ?  — l'erreur de Smith ?  — enjoliver le travail réel ?  — autre chose ? Mais quoi exactement ?  • Quel est l'enjeu véritable de ce texte ? En quoi présente-t-il un intérêt philosophique ?

« Commentaire de texte : « Tu travailleras à la sueur de ton front ! » Cette malédiction, Adam la reçut de la bouche de Jéhovah, et c'est bien ainsi qu'Adam Smith entend le travail ; quant au « repos » il serait identique à la liberté et au « bonheur ».

C'est le moindre souci de Smith que « dans son état normal de santé, de force, d'activité, d'habileté, de dextérité », l'individu ait également besoin d'une quantité normale de travail qui mette fin à son repos. Il est vrai que la mesure du travail semble venir de l'extérieur, dictée par les obstacles à surmonter en fonction du but à atteindre.

Il ne soupçonne pas non plus que le renversement de ces obstacles constitue en soi une affirmation de liberté ; il ne voit aucunement la réalisation de soi, l'objectivation du sujet, donc sa liberté concrète qui s'actualise précisément dans le travail. Sans doute Smith a raison lorsqu'il dit que dans ses formes historiques : esclavage, corvée, salariat, le travail est toujours répulsif, qu'il apparaît toujours comme une « contrainte extérieure », et qu'en face de lui, le non travail est « liberté » et « bonheur ».

Cela est doublement vrai pour un travail plein de contradictions, un travail qui n'a pas encore su créer les conditions objectives et subjectives (...) qui le rendraient « attractif », propice à l'autoréalisation de l'individu...

» MARX, Grundrisse der Kritik der politischen Ökonomie. (Esquisse d'une critique de l'économie politique.) QUESTIONNAIRE INDICATIF • En quoi Smith a-t~il raison selon Marx ? — Importance de la notation « formes historiques »? — Importance de la notation « apparaît toujours comme contrainte extérieure »? — Importance des guillemets pour « le non-travail est « liberté » et « bonheur » ? • En quoi Smith a-t-il tort selon Marx ? — Qu'est-ce qu' « il ne voit pas »? — Qu'est-ce qu' « il ne soupçonne pas » ? • Comment comprenez-vous : « la mesure du travail semble venir de l'extérieur, dictée par les obstacles à surmonter en vue du but à atteindre »? • Importance, du point de vue de Marx, de la notation : « l'individu a également besoin d'une quantité normale de travail qui mette fin à son repos »? • Pourquoi « cela » e#-il « doublement vrai pour un travail plein de contradictions...

»? Serait-ce simplement vrai pour un travail qui aurait « su créer les conditions objectives et subjectives...

qui le rendraient « attractif », propice à l'autoréalisation de l'individu »? • Qu'est-ce que Marx veut faire apparaître dans ce texte ? — l'erreur de Smith ? — enjoliver le travail réel ? — autre chose ? Mais quoi exactement ? • Quel est l'enjeu véritable de ce texte ? En quoi présente-t-il un intérêt philosophique ? Thème : Ce texte répond à la question : « Quel rapport existe-t-il entre le travail et le bonheur ? » Thèse : La thèse que défend l'auteur est que le travail doit être, contrairement à ce que pensait l'économiste des lumières Adam Smith, le lieu de l'épanouissement de l'individu, ce dans quoi il devient lui-même. Argumentation : 1 .

Alors que Smith pense le repos comme l'opposé du travail forcé, c'est-à-dire la liberté et le bonheur, il faut peut-. »

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