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Marx: La question de la plus-value

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« Thème 88 Marx: La question de la plus-value Dans une économie capitaliste, la force de travail est une marchandise comme toutes les autres. Elle s'achète au prix du salaire, et sa valeur dépend de l'état du marché du travail.

Plus il y a de chômeurs, plus la force de travail est dévaluée, suivant la loi de l'offre et de la demande.

Mais, à la différence de toutes les autres marchandises, la force de travail est elle-même productrice de valeur.

En une journée, un ouvrier produit plus que ce qui est nécessaire à sa propre survie.

Cette portion de surtravail, ou de travail non rémunéré dont l'employeur profite pour investir dans l'entretien ou l'achat de machines, se nomme plus-value.

Dans une société esclavagiste, le maître possède des esclaves, qui travaillent pour produire une richesse dont il profite et qui sert en partie à les loger, les vêtir et les nourrir.

Dans une société capitaliste, le salarié n'appartient à personne d'autre qu'à lui-même, mais doit se vendre pour survivre.

De plus, il n'est qu'un simple outil vivant de la production.

Son coût (le Salaire minimum interprofessionnel de croissance) est défini à partir du minimum indispensable à sa subsistance et son entretien.

Le secret du salariat réside dans le fait que la quantité de travail fourni est toujours supérieure au travail nécessaire à la survie.

A.

Smith notait le parallèle : "On compte que le travail d'un esclave bien constitué vaut deux fois sa subsistance ; et celui du moindre travailleur libre ne peut valoir moins que celui d'un bon esclave." C'est donc la plus-value qui est source de profit et rend compte de la définition de l'économie capitaliste : une richesse qui produit de la richesse au moyen de la plus-value, et qui ne passe pas immédiatement dans la consommation.

"Le capitalisme est identique à la recherche du profit, d'un profit toujours renouvelé, dans une entreprise continue, rationnelle et capitaliste.

Il est recherche de la rentabilité" (M.

Weber).

Le travail est donc source de valeur en tant qu'il produit un profit, une rentabilité.

La valeur des choses ne tient pas tant à leur matière qu'au temps de travail qui a été utile à leur production.

La part de valeur non consommée ni rétribuée est réinvestie dans le Capital.

Celui-ci est devenu le mythe de nos temps modernes : une richesse qui produit de la richesse. MARX (Karl).

Né à Trêves, en 1818, mort à Londres en 1883.

Il fit ses études aux Universités de Bonn, de Berlin et de Iéna, et fonda en 1842, la Gazette Rhénane.

Il se rendit à Paris en novembre 1843, et y lança les Annales franco-allemandes. Expulsé en 1845, il se réfugia à Bruxelles, effectua un voyage en Angleterre, au cours duquel il rédigea le Manifeste du parti communiste Il est expulsé de Belgique en 1848, fait un bref séjour à Paris et s'installe à Cologne, où il fonde la Nouvelle gazette rhénane.

Chassé des États rhénans en 1849, il se rend à Paris, d'où il est expulsé et il part vivre à Londres.

Il y connaît la misère, malgré le soutien amical d'Engels.

L'Internationale ouvrière est créée en 1864.

Des conflits de doctrine éclatèrent, des rivalités opposèrent Marx à Mazzini, à Bakounine, à Jules Guesde.

A l'abri du besoin grâce à une pension d'Engels et veuf en 1881, il voyagea, pour sa santé : Monte-Carlo, Vevey, Enghien, Alger.

Il mourut d'un abcès du poumon. C'est en Angleterre que Marx étudia scientifiquement, en économiste, les problèmes de la classe ouvrière, et qu'il fut amené à élaborer et à exprimer sa doctrine : le marxisme, dont lui-même prétendit d'ailleurs se tenir à l'écart.

Les transformations sociales dont l'histoire nous donne le spectacle ont pour hase la structure économique.

C'est le principe du matérialisme historique.

«L'existence des classes est liée à des phases du développement historique déterminé de la production ».

La lutte des classes est le rouage primordial de la transformation du monde.

La classe la plus nombreuse, qui est la plus défavorisée, doit assurer son triomphe sur la classe la plus riche, qui est la moins nombreuse.

Le prolétariat doit vaincre la bourgeoisie.

L'analyse économique de Marx le conduit à démontrer que le mode de production des richesses est collectif, alors que leur mode d'appropriation demeure individuel ; là est la base de l'antagonisme des classes.

Le capital bourgeois, qui possède et ne produit pas, s'est soumis le travail prolétarien qui produit, mais ne possède pas.

« Le Capital est du travail mort, qui, tel un vampire, ne vit qu'en suçant le travail vivant, et vit d'autant plus qu'il en suce davantage.

» - Marx énonce la loi de concentration, selon laquelle le nombre des prolétaires s'accroît sans cesse, alors que le nombre des propriétaires du capital a tendance à décroître.

Le déséquilibre entre production et consommation entraîne les crises économiques et doit hâter l'avènement du prolétariat et la collectivisation de la propriété.

Mais l'erreur de Marx est célèbre, qui prédit que la révolution éclaterait dans le pays le plus industrialisé et où la loi de concentration jouait le plus fortement, c'est-à-dire les États-Unis.

— Marx énonce la loi d'airain des salaires, qui réduit au minimum le gain du travailleur, et il distingue la valeur d'échange, fonction de la quantité de travail incorporé dans l'objet, de la valeur d'usage.

— L'un des facteurs essentiels de l'avènement du prolétariat est le développement interne du prolétariat lui-même.

C'est par son aliénation totale, en s'enfonçant au plus bas de sa condition, que le prolétaire prend conscience de celle-ci.

—« Le processus suivant lequel le travail est transformé en capital contient en lui le secret de la destruction future du capitalisme.

» Le dépérissement de l'État bourgeois est une étape de cette destruction, qui doit aboutir, après la grande crise, à la dictature du prolétariat.

Mais celleci ne doit être qu'un passage vers l'instauration d'une société sans classes, c'est-à-dire d'une société communiste, où la propriété privée sera supprimée.

— Les principales influences que l'on décèle dans la pensée de Marx sont celles de Hegel, de Feuerbach et de Ricardo.

La philosophie allemande, le socialisme français et l'économie politique anglaise s'y retrouvent. Le marxisme a des limites, mais tel qu'il est, il a joué un rôle considérable dans l'histoire du monde.

« De même que le Christ aux martyrs de l'esclavagisme antique, Karl Marx a apporté aux martyrs de l'esclavagisme moderne un bouleversant espoir.

» (G.

Walter).. »

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