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SAINT THOMAS D'AQUIN (1228-1274) La Somme théologique, Tome 1, question 83

Publié le 17/09/2022

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question

« SAINT THOMAS D'AQUIN (1228-1274) La Somme théologi,que, Tome 1, question 83 « L'homme est libre; sans quoi conseils, exhortations, pré­ ceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains. Pour mettre en évidence cette liberté, on doit remarquer que certains êtres agissent sans discernement, comme la pierre qui tombe, et il en est ainsi de tous les êtres privés du pouvoir de connaître.

D'autres, comme les animaux, agissent par un discer­ nement, màis qui n'est pas libre.

En voyant le loup, la brebis juge bon de fuir, mais par un discernement naturel et non libre, car ce discernement est l'expression d'un instinct naturel [...].

Il en va de même pour tout discernement chez les animaux. Mais l'homme agit par jugement, car c'est par le pouvoir de connaître qu'il estime devoir fuir ou poursuivre une chose.

Et comme un tel jugement n'est pas l'effet d'un instinct naturel, mais un acte qui procède de la raison, l'homme agit par un jugement libre qui le rend capable de diversifier son action.,, (Besançon et académies rattachées, juin 1996, série ES) Les connaissances philosophiques Dans la mesure où la liberté est l'objet de toutes les philoso­ phies, le candidat n'a que l'embarras du choix.

Ni:ms indi­ quons seulement les références utilisées pour le travail de ce sujet-texte. Éthique (liv.

II, ill) de Spinoza. Méditations métaphysiques (IV) et la I.ettre au père Mesland, 9 février 1645 de Descartes. Critique de la raison pure (liv.

II, chap II, neuvième section, ill) de Kant. Les Fondements de la métaphysique des mœurs de Kant. SUJETS ET • Commentaire du texte PISTES D'ETUDE 1 Le thème : Le tex te tra ite de l'existence nécessaire de la liberté. La thèse : L'homme est libre parce qu'il agit selon des jugements issus de la raison. Les enjeux : L'auteur défend l'idée d'un libre arbitre de l'h o mm e.

Ma is ce libre a rbitre rés ulte d' un p o uvo ir de conn aître de l'ho mme.

Ses actions sont lib1-es qua nd elles résultent d'un jugement libre, c'est-à-dire issu de la raison.

Il s'agit donc de comprendre le sens de ce libre arbitre et de mettre en question cette concepti on de la liberté.

En quel sens peut-on entendre la liberté de l'homme ? La structure : Le premier mouvement du texte propose la nécessité d'une liberté pour l'homme (« L'homme ...

vains »). Le second m ouvement du texte montre ce que n'es t pas cette liberté(« Pour mettre ...

animaux ») . Le tro isième mouvement du texte indique le sens du libre arbitre de l'homme(« Mais ..

.

action »). Le développement est organisé selon le choix 2, plan 2. • Le plan détaillé 1 Introduction Ce texte a pour objet l'existence nécessaire de la liberté pour l'homme.

L'homme est libre parce qu'il agi t selon des jugements issus de la raison.

Le premier mouvement du texte propose la nécessité d'une liberté pour l'homme (« L'homme ...

vains ») car la liberté donne du sens aux productions humaines.

Mais ce libre arbitre ne se confond pas avec un choix indétem1iné de l'action ou une réaction face au monde, ainsi le second mouvement montre ce que n'est pas cette liberté(« Pour mettre ..

.

animaux ») .

Le troisième mouvement du texte indique le vé1itable sens du libre arbitre de l'homme(« Mais ..

.

action »). Dans un premier temps nous examinerons les ra isons de l'existence nécessaire d'un libre arbitre de l'ho mme.

Puis nous • SUJETS ET PISTES D'ÉTUDE• - montrerons que ce libre arbitre·, pour être liberté, comporte des exigences.

Partant, nous interrogerons le sens de cette liberté pour l'homme.

Il s'agit donc de comprendre et de mettre en question cette conception de la liberté.

En quel sens peut-on entendre la liberté de l'homme?· Première partie En quoi la liberté de l'homme est-elle nécessaire ? i La liberté est nécessaire pour que les productions humaines aient un sens; c'est ce que l'auteur nous indique dans les deux premières lignes ; il s'oppose ainsi aux conceptions déterministes.

Si la liberté est la capacité de pouvoir répondre de plusieurs manières à une situation i(choix), cette possibilité peut être niée.

Les différentes conceptions déterministes posent que la prévision scientifique ne concerne pas seulement les phénomènes physico-chimiques mais l'ensemble de tous les actes des êtres vivants.

Il y a toujours un lien de cause à effet, un lien du motif au comportement.

Il n' y a pas de différence qualitative entre le comportement d'un homme ou celui d'un animal, entre un effet physique et une réaction instinctive ou machinale.

Une prévision est donc possible en droit même si, dans les faits, nos connaissances ·sont imparfaites. Toutefois, si nous étions entièrement déterminés, nos actions ne relèveraient pas d'une volonté, mais d'une loi à laquelle nous serions soumis.

Fatalité, destin, tout serait écrit par avance.

Nier un libre arbitre'.à l'homme, c'est nier la possibilité du choix.

Ainsi, pourquoi récompenser quelqu'un s'il est programmé pour faire cet acte? Il n'a aucun mérite, il n'est pas responsable.

Il n'est également pas coupable puisque le fait de commettre un crime relèverait là aussi d'une prédestination, « récompenses et châtiments seraient vains ».

Si ma volonté, et si.les « conseils, exhortations » ne peuvent rien changer, alors à quoi bon ? Sans liberté, y a-t-il une responsabilité ? Les actions des hommes ont-elles un sens ? C'est à partir des conséquences de l'absence de liberté que Saint-Thomas d'Aquin affirme une liberté.

Sans liberté, il n' y a ni responsabilité, ni morale. ~. Transition .: Ce libre arbitre pour l'homme comporte des exigences.

En effet, la liberté pour aussi nécessaire qu'elle soit • SUJETS ET PISTES D'ÉTUDE• n'est pas synonyme d'un simple choix.

C'est ainsi que l'auteur montre ce que n'est pas cette liberté. Deuxième partie Ce que n'est pas la liberté C'est la qualité du discernement ou du jugement qui est en cause dans la conception de la liberté. Ce discernement peut ne pas être libre, c'est le cas des animaux.

L'auteur nous montre à travers l'exemple du loup et de la brebis que le discernement est instinctif, naturel.

Ce n'est pas un choix, mais une réaction mécanique.

Voltaire, dans Le Dictionnaire philosophique portatif.

donne l'exemple du chien de chasse qui court nécessairement après le lièvre, montrant par là que la conduite animale est dictée par les constitutions physiologiques..... »

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