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L'univers créé par la technique est il inhumain

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« Analyse du sujet d'un point de vue conceptuel : l Univers : D'après son étymologie (du latin = universum, littéralement ce qui est tourné (versus) vers l'un (unus) ) l'univers désigne l'ensemble de ce qui existe et peut être regroupé dans un même unité, une même totalité. l créé /création : Selon l'étymologie latine la création est l'acte par lequel on « fait pousser », on fait croître (crescere).

Le terme ne se réduit pas à une transformation, il sous-entend un surgissement du néant, là où la transformation part de ce qui existe. l Technique : Le mot vient du grec technè qui signifie habileté, savoir-faire comme lorsque l'on parle par exemple de la technique utilisée par un artisan pour réaliser tel ou tel objet.

En d'autres termes la technique serait cette mise en œuvre de moyens en vue d'une production matérielle. l in/humain : On peut remarquer, dans un premier temps, la présence du préfixe in, celui-ci marque l'absence ou la privation.

Il s'agirait donc ici de l'absence ou de la privation d'une part d'humanité, de ce qui serait spécifiquement humain.

L'absence ne correspond pas exactement à la privation, la première désigne ce qui est dénué de toute humanité tandis que la seconde insiste d'avantage sur l'idée d'une « déchéance », d'une perte d'humanité.

Or l'absence d'humanité n'est-elle pas synonyme d'un retour à la barbarie, c'est-à- dire à la violence primitive pareille à celle des animaux ; en quoi serions-nous alors différents de ces derniers ? Problématisation : Nous le voyons en étudiant les termes de notre sujet la technique met en jeu notre rapport au monde mais aussi celui que nous entretenons avec notre propre identité.

En effet, on nous demande ici si l'univers créé par la technique est ou non inhumain, cela revient à s'interroger sur la valeur de la technique au-delà de son utilisation de simple moyen, de simple « outil ».

En première analyse on pourrait admettre que tout l'univers créé par la technique a quelque chose d'inhumain, il suffit de songer au film de Chaplin les Temps Modernes dans lequel l'ouvrier à la chaîne finit par se confondre avec sa machine et même par subir la cadence qu'elle lui impose.

Pourtant ne faut-il pas également souligner « l'action libératrice » de la technique, n'a-t-elle pas permis aux hommes de voler et ainsi de voyager autour du monde ? Et dans ce contexte, nous pourrions penser que la technique nous rend plus humain en ce qu'elle nous affranchie de nos limites antérieures ? Nous sommes ainsi plus apte à nous réaliser.

Ainsi apparaît clairement le dilemme de la technique, elle nous offre des possibilités de plus en plus étendues mais, dans le même temps, elle accroît notre dépendance autant que notre responsabilité car qu'est ce que la véritable maîtrise sinon la connaissance des conséquences de ses actes ; Dès lors nous verrons dans quelle mesure la responsabilité peut-être considérée comme le point d'équilibre fragile entre l'humanité et « l'inhumanité » potentielle de la technique. Proposition de plan I) La déshumanisation technique : a° le « mouvement » technique : Ø Il faudrait commencer par se demander quelles sont les motivations qui poussent les hommes à créer un univers technique en plus du monde biologique, du monde vivant ; car contrairement aux êtres vivants, hommes et animaux, l'univers technique est en lui-même inerte, il faut toujours quelqu'un pour appuyer sur le bouton « marche ».

Aristote définissait a contrario la nature comme : « la matière sous-jacente première de chacun des êtres qui ont en eux-mêmes un principe de mouvement et de changement »[1] On peut donc penser la technique, en opposition à la nature, comme une capacité à transmettre à la fois mouvement et changement à ce qui en était d'abord dépourvu.

Ainsi les hommes du néolithique taillaient et polissaient les pierres pour en faire des silex, la pierre brute prenait ainsi la forme d'un outil tranchant.

Or dans ce mouvement de changement, que faut-il prendre en compte sous l'appellation de « technique » ? Estce l'homme à l'origine de ce mouvement, ou bien le mouvement dans son effectuation même, où encore l'objet achevant le processus ? Ø De fait, suivant la polarisation que l'on choisira, la technique paraîtra plus ou moins humaine au sens où elle sera plus ou moins relier à l'homme qui en a initié le mouvement.

En effet, on peut facilement concevoir que des outils soient le prolongement de la main d'un artisan tel le sculpteur et son burin façonnant une statue ; il n'en va pas de même avec les machines, celles-ci ne représentent-elles pas la désolidarisation de l'homme d'avec son outil ? Pour Aristote même les « objets techniques » en tant que travailler par l'artisan possédaient une vie « naturelle » :. »

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