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L'irrespect est-il contraire au devoir ?

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« Termes du sujet: Contraire: ce qui s'oppose à. RESPECT : Sentiment éprouvé face à une valeur jugée éminente ou absolue, et qui conduit à s'interdire tout ce qui pourrait lui porter atteinte.

Le respect est, selon Kant, le seul mobile subjectif possible de l'action morale désintéressée, c'est-à-dire d'une action déterminée objectivement par la seule représentation de la loi ( ou impératif catégorique).

Le respect est alors ce que l'on doit à autrui en tant que personne morale. CONTRAINTE : Force ou coercition extérieure qui empêche l'action volontaire.

Ne pas confondre avec obligation, qui émane de la volonté. DEVOIR: 1) Obligation morale, opposée à obligation juridique; le devoir est une obligation interne au sujet, l'obligation juridique une obligation externe (une contrainte). 2) Le problème sous-jacent consistant à trouver le fondement de cette obligation, Kant fera du devoir un absolu: "Le devoir est la nécessité d'accomplir l'action par pur respect pour la loi." 3) Un devoir: tout ce qui correspond à une obligation morale. a morale exige le respect de son prochain.

Kant, quant à lui, fait du respect pour la loi morale le fondement de la moralité.

Cela veut-il dire que le respect - considérer qu'il y a plus haut que soi - soit toujours exigible en toutes circonstances? Ne peut-on pas défendre une certaine forme d'irrespect pour sauver la morale de son sérieux? 1.

Le respect dû à chacun • «Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse» la morale, fondée sur la réciprocité, commande de ne pas traiter les autres hommes comme de simples moyens dont on pourrait disposer.

Kant fait du respect l'unique sentiment moral : il correspond à l'humiliation de notre amour-propre - quand il s'agit, pour un individu, de faire passer la considération d'autrui avant ses préférences propres.

C'est alors obéir à sa propre raison (opposée aux penchants ou inclinations sensibles, les désirs et les passions qui nous animent sans qu'on en soit maître). « Or je dis : l'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré ; dans toutes ces actions, aussi bien dans celles qui le concernent lui-même que dans celles qui concernent d'autres êtres raisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme un fin.

Tous les objets des inclinations n'ont qu'une valeur conditionnelle ; car, si les inclinations et les besoins qui en dérivent n'existaient pas, leur objet serait sans valeur.

Mais les inclinations mêmes, comme sources du besoin, ont si peu une valeur absolue qui leur donne le droit d'être désirées pour ellesmêmes, que, bien plutôt, en être pleinement affranchi doit être le souhait universel de tout être raisonnable.

Ainsi la valeur de tous les objets à acquérir par notre action est toujours conditionnelle.

Les êtres dont l'existence dépend, à vrai dire, non pas de notre volonté, mais de la nature, n'ont cependant, quand ce sont des êtres dépourvus de raison, qu'une valeur relative, celle de moyens, et voilà pourquoi on les nomme des choses ; au contraire, les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme des fins en soi, c'est-à-dire comme quelque chose qui ne peut pas être employé simplement comme moyen, quelque chose qui par suite limite d'autant toute faculté d'agir comme bon nous semble (et qui est un objet de respect) ». Kant, « Fondements de la métaphysique des moeurs ». Dans « Les Fondements de la métaphysique des moeurs », Kant définit la notion de personne, faisant ainsi de l'homme comme personne morale un être qui n'a pas de prix, mais est digne de respect car il possède une valeur absolue : « Dans le règne des fins tout a un prix ou une dignité » : ce qui a un prix, ce sont les choses, qui s'échangent et se remplacent ; ce qui a une dignité, ce sont les personnes. Kant prétend ne rien avoir inventé en morale, mais avoir « seulement » éclairci, porté au concept une connaissance de la morale que tout homme possède même sous forme embrouillée et obscure. « Si l'on demande quelle est donc à proprement parler la pure moralité, à laquelle [...] on doit éprouver la valeur morale de chaque action, alors je dois avouer que seuls les philosophes peuvent rendre douteuse la solution de cette question ; car dans la raison commune des hommes elle est, non à la vérité par des formules générales abstraites, mais cependant par l'usage habituel, résolue depuis longtemps, comme la différence de la main gauche et de la main droite.

» (« Critique de la raison pratique »). »

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