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L'information est une maladie moderne qui provient évidemment de la rapidité des moyens de transmission. On sait que les agences de presse du monde se battent pour transmettre une nouvelle trente ou quarante seconde avant leurs concurrentes. On juge d'un

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  • Introduction :

            Le sujet nous invite à nous interroger sur la pertinence des médias dans notre société. L’auteur Jean Dutourd porte un jugement péjoratif sur la course à l’information qui est selon lui une « maladie moderne » qui s’enracine dans un phénomène de société : la multiplication et le développement des moyens de communication.  Il évoque le phénomène de la concurrence et le dénonce. Il met alors en cause la pertinence des informations. Peut-on se fier à un système qui privilégie la dimension lucrative à la qualité de l’information ? La notion même de presse d’information n’est-elle pas en cause ? Il explique que dans les faits, dans la société telle qu’elle apparaît réellement, cette course à la compétitivité se conçoit mais dans l’absolu, d’un point de vue moral que penser de cette nouvelle conception de l’information ? Il souligne que l’information apparaît désormais comme un système perverti, il s’agit de satisfaire le plus vite possible et à n’importe quel prix la curiosité des gens. Que penser de cette nouvelle forme d’information ? Faut-il dénoncer la concurrence qui anime les services de presse ? Ne peut-on y voir au contraire la garantie de la liberté d’expression ?  

 

  • Problématique :

            Les médias sont-ils pervertis par le jeu de la concurrence ? Comment analyser ce phénomène, sert-il l’information pour la rendre plus pertinente, plus riche, plus libre ou au contraire peut-on dire qu’il tend à dénaturer l’information ?

« Sujet : L'information est une maladie moderne qui provient évidemment de la rapidité des moyens de transmission. On sait que les agences de presse du monde se battent pour transmettre une nouvelle trente ou quarante seconde avant leurs concurrentes.

On juge d'un bon ou d'un mauvais correspondant sur les différences d'une minute.

Dans les faits un tel esprit de compétition se conçoit.

En valeur absolue cela paraît d'une absurdité complète : c'est le jeu de cache-tampon, il faut trouver le premier.

Rien de moins naturel que la curiosité que l'on a inoculée aux hommes, de savoir le plus vite possible ce qu'il advient sur les différents points du globe.

Vous exposerez en une réflexion ordonnée et argumentée, appuyée sur des exemples précis ce que vous inspirent ces propos de Jean DUTOURD, extraits d'un ouvrage publié en 1958. Introduction : Le sujet nous invite à nous interroger sur la pertinence des médias dans notre société.

L'auteur Jean Dutourd porte un jugement péjoratif sur la course à l'information qui est selon lui une « maladie moderne » qui s'enracine dans un phénomène de société : la multiplication et le développement des moyens de communication.

Il évoque le phénomène de la concurrence et le dénonce.

Il met alors en cause la pertinence des informations.

Peuton se fier à un système qui privilégie la dimension lucrative à la qualité de l'information ? La notion même de presse d'information n'est-elle pas en cause ? Il explique que dans les faits, dans la société telle qu'elle apparaît réellement, cette course à la compétitivité se conçoit mais dans l'absolu, d'un point de vue moral que penser de cette nouvelle conception de l'information ? Il souligne que l'information apparaît désormais comme un système perverti, il s'agit de satisfaire le plus vite possible et à n'importe quel prix la curiosité des gens.

Que penser de cette nouvelle forme d'information ? Faut-il dénoncer la concurrence qui anime les services de presse ? Ne peut-on y voir au contraire la garantie de la liberté d'expression ? Problématique : Les médias sont-ils pervertis par le jeu de la concurrence ? Comment analyser ce phénomène, sert-il l'information pour la rendre plus pertinente, plus riche, plus libre ou au contraire peut-on dire qu'il tend à dénaturer l'information ? I.

L'information : « une maladie moderne » Introduction partielle : Avec Jean Dutourd, il nous faut dénoncer la concurrence qui anime les médias dans notre société.

En effet, les médias apparaissent comme pris dans une course effrénée vers la rentabilité, il s'agit de heurter la sensibilité du public à n'importe quel prix.

La fin justifie-t-elle les moyens ? L'information est-elle encore une notion pertinente quand elle entre dans le jeu d'un système capitaliste fondé sur la course au profit ? L'enjeu de cette question est le suivant : peut-on avoir encore confiance en les médias ? 1) Le jeu de « cache-tampon » Comme le souligne Jean Dutourd, la concurrence est extrêmement présente dans les médias.

Il s'agit de se saisir de l'information le plus vite possible au mépris du respect de la morale.

On peut penser au développement des paparazzis en particulier au scandale de la vente des photos de nouveaux-nés de célébrités comme les jumeaux d'Angelina Jolie et Brad Pitt à la fin de l'année dernière.

S'agit-il encore d'information ? La curiosité du public est assouvie mais on peut douter de l'intérêt d'une telle pratique qui n'hésite pas à violer l'intimité et à bafouer les règles morales.

La curiosité du public est en quelque sorte récupérée par la presse qui l'utilise pour faire du profit.

Le directeur de Paris Match, expliquait lors de l'anniversaire du magazine qui fêtait ses trente ans qu'il y a trente ans les célébrités se prêtaient au jeu, se laissaient photographier et interviewer sans demander de grosses sommes d'argent en contrepartie.

Désormais, les célébrités savent tirer parti du système pour faire du profit.

La presse semble alors asservie au jeu de la concurrence.

On notera que le terme paparazzi est daté.

En effet, ce terme est d'abord employé dans un film, la Dolce Vita de Fellini, en 1960.

L'un des protagonistes Paparazzo est chargé de faire des photos à scandales.

Le terme est ensuite passé au pluriel sur le modèle des mots italiens dans le langage courant.

Ainsi cette forme de l'information est datée et remonte aux années 1970, 1980. 2) Une information qui a perdu conscience de ses limites ? Ce qui peut se concevoir dans le monde des célébrités peut-il l'être dans le cas de drames ? En effet, comment justifier que les médias cherchent à s'approprier les plus grandes catastrophes naturelles, humaines et historiques pour en tirer un profit ? Les médias n'hésitent pas à exploiter la misère des gens victimes de ces catastrophes.

S'agit-il encore d'information ou d'une économie perverse qui exploite l'empathie du public ? En effet, on peut se demander quelles sont les limites d'un tel système d'information qui vise d'abord à choquer, à heurter la sensibilité.

On peut évoquer les dérives de la presse après les attentats du 11 septembre.

Les journalistes ont cherché à interroger les survivants, les témoins, les familles des proches.

S'agissait-il réellement d'informer ou de satisfaire la curiosité du public en lui inculquant si l'on ose dire sa dose d'émotions fortes. 3) Le problème de l'asservissement aux dictats politiques et économiques Enfin, l'analyse du phénomène de la concurrence révèle un problème de taille dans le système de l'information.

Résiste-t-elle aux pressions politiques et économiques ? On peut en douter.

Les médias pour résister doivent satisfaire le goût du public pour le scandale, pour l'émotion.

Ainsi, on peut se demander quelle est la part d'information véritable et d'information conditionnée par la réception.

En effet, si l'on pense aux gros titres d'un. »

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