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L'inégalité des hommes rend-elle impossible l'égalité des citoyens?

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« Définition des termes du sujet: ÉGALITÉ: * En mathématique, rapport entre deux grandeurs équivalentes. * En politique, Principe selon lequel tous les citoyens ont, les mêmes droits et les mêmes obligations. * Égalité juridique: principe selon lequel les mêmes lois s'appliquent à tous. * Égalité des chances: principe selon lequel non seulement tous doivent avoir les mêmes droits, mais encore réellement les mêmes possibilités de les faire valoir. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. Citoyen: Membre du corps politique et, à ce titre, peut participer au vote des lois et à l'exercice du pouvoir. L'énoncé ne questionne pas l'inégalité des hommes, qui est donnée comme implicite.

Elle met en rapport cette inégalité naturelle avec l'égalité des citoyens.

En quoi interdirait-elle l'égalité des citoyens, la remet-elle en question ? (Les deux doivent-elles aller de pair ou sont-elles dissociables ?) Et l'égalité des citoyens n'a-t-elle pas justement pour but de pallier les inégalités naturelles ? N'est-ce pas un des rôles de nos sociétés fondées sur le droit ? La différenciation entre inégalité de droit et inégalité de fait permettra de montrer les écarts entre la réalité et les principes du droit.

On pourra également jouer sur l'égalité de droit (nous naissons tous libres et égaux) et de fait (avec tous les sous-entendus de minorités, de différence sociale).

Il faudra également montrer en quoi les deux termes sont conciliables, peuvent d'une certaine manière se définir l'un par l'autre. INTRODUCTION Définition des termes et problématisation : L'inégalité entre les hommes peut être comprise comme indiquant leur différence.

Un homme sera plus riche qu'un autre, ils seront alors dits inégaux au regard de leurs biens.

Un homme pourra en outre être plus apte qu'un autre à exercer une profession, ils seront dits inégaux au regard de leurs compétences.

Une autre acception de l'inégalité tend à la rapprocher de l'injustice mais alors elle doit être bien distinguée de l'inégalité comprise comme différence.

Il sera injuste et inégale que pour un même travail accompli le salaire ne soit pas équivalent alors qu'il ne sera pas injuste que le salaire soit moins important pour un travail moins bien accompli.

L'égalité et l'inégalité dont il s'agit concernent la proportion qu'il y a entre une action et sa rétribution.

Il ne s'agit pas de donner à tous la même chose mais de distribuer selon les mérites de chacun.

L'égalité spécifiquement politique résidera dans la possession de droits, dans le partage du pouvoir égal à tous les citoyens. L'inégalité des hommes, au regard de leurs biens et de leurs aptitudes, tout comme l'égalité des citoyens (« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » selon la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen) semblent indéniables et pourtant leur coexistence n'est pas sans difficultés.

L'inégalité selon les biens et les aptitudes ne remet-elle pas en cause la possibilité de l'égalité des citoyens ? Or de fait chaque homme devant la loi dispose des mêmes droits, l'égalité politique est donc établie mais dans les faits cette égalité peut être accompagnée d'une inégalité de biens ou d'aptitudes.

Est-il légitime d'accorder à des êtres différents les mêmes droits ? Les différentes sortes d'égalité doivent-elles s'accorder entre elles ou être conçues séparément ? Face au problème de la conciliation entre ces différentes égalités plusieurs solutions se présentent.

Soit l'égalité des citoyens est fondée sur une égalité naturelle et dans ce cas l'état civil n'est que le prolongement d'un état de nature.

Soit l'égalité des citoyens ne peut être établie en raison d'une inégalité entre les hommes.

Soit l'inégalité entre les hommes et l'égalité des citoyens doivent être strictement distinguées afin que la seconde soit possible malgré la première.

Soit enfin l'égalité des citoyens intègre en son sein une inégalité que la cité doit maîtriser. Première partie : La cité n'engendre pas l'égalité mais l'inégalité, c'est l'égalité naturelle qui est dissoute par l'inégalité entre les citoyens. 1.1 Inégalité civile et égalité naturelle. « En un mot, tant qu'ils ne s'appliquèrent qu'à des ouvrages qu'un seul pouvait faire, et qu'à des arts qui n'avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vécurent libres, sains, bons et heureux autant qu'ils pouvaient l'être par leur Nature, et continuèrent à jouir entre eux des douceurs d'un commerce indépendant : mais dès l'instant qu'un homme eut besoin du secours d'un autre ; dès qu'on s'aperçut qu'il était utile à un seul d'avoir des provisions pour deux, l'égalité disparut, la propriété s'introduisit, le travail devint nécessaire, et les vastes forêts se changèrent en des Campagnes riantes qu'il fallut arroser de la sueur des hommes et dans lesquelles on vit bientôt l'esclavage et la misère germer et croître avec les moissons.

» ROUSSEAU, Discours sur les fondements de l'inégalité parmi les hommes, Seconde partie. 1.2 L'égalité au sens de justice est un idéal irréalisable, la volonté de domination est trop forte. « Le premier et le plus grand intérêt public est toujours la justice.

Tous veulent que les conditions soient égales pour tous, et la justice n'est que cette égalité.

Le citoyen ne veut que les lois et que l'observation des lois.

Chaque particulier dans le peuple sait bien que s'il y a des exceptions, elles ne. »

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