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l'imagination n'est-elle qu'une fuite du réel ?

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« Analyse du sujet : Du pont de vue conceptuel : Imagination : L'imagination est la faculté de manipuler en pensée des images pour en créer de nouvelles qui tendent soit à représenter une réalité (imagination reproductrice) soit à fantasmer des images fictives (imagination créatrice).

Quant quelqu'un nous décrit un paysage (sur la droite il y a un énorme rocher, devant il y a un arbre fruitier, etc.) on fait appel pour l'imaginer à des images simples que l'on modifie en pensé selon la description donnée, dans le second on combine plusieurs images pour en former une parfaitement fantastique.

(Ex.

: pour imaginer une licorne ou un centaure (créatures chimériques) on est obligé de composer (par l'assemblage et la modification) plusieurs images réelles : la licorne est un cheval qui porte une corne d'antilope sur le front à la manière du rhinocéros et le centaure un homme à moitié cheval.) Réel : Le réel est l'ensemble de ce qui « est » concrètement, il s'oppose au rêve et à l'imaginaire. Du point de vue formel : Forcément : Ce terme précise notre question.

Il va s'agir d'interroger une nécessité de fait, une nécessité qui « nous force ». Problématisation : Nous allons nous intéresser à l'imagination et plus précisément à son rapport avec le réel.

L'imagination nous éloigne-t-elle forcément du réel ? Si l'imagination est la capacité de réactiver des images réelles en l'absence de l'objet qu'elle représente, elle semble tenter de nous rapprocher, au contraire du réel, mais en tant qu'elle compose (par déformation et assemblage) des images fictives, c'est à dire des images dont l'objet lui même est inconnu, dont l'objet est lui même chimérique, elle semble nous éloigner du réel.

Pour autant, la capacité d'imagination, dans sa dimension créatrice, ne peut-elle nous permettre l'accès à un réel pas encore actualisé ? Le capitaine nemo par exemple conduisait un sous-marin dans l'imagination de Jules Vernes bien avant que le premier sous-marin fut concrètement mis au point.

À l'inverse on ne peut, toujours pas, - peut-être cela arivera-t-il un jour -, rencontrer dans la rue un centaure.

L'imagination dans sa dimension créatrice ne semble pas offrir une quelconque garantie de former des images, actualisables et fidèles au réel même dans le futur.

Mais justement il faudrait nous demander quelle signification, quel rôle cette faculté peut avoir, en ce sens, pour l'humanité, et nous demander également quelle valeur lui donner dans l'activité des hommes. Proposition de Plan : 1.

L'imagination dans sa dimension créatrice tend à nous éloigner du réel. a) L'expression qui exprime le mieux cette idée : l'homme peut être « prisonnier de son imagination.

» Dans ce cas, il pense avec des images qui ne correspondent à rien de réel. b) Son imagination se glisse entre lui et la réalité, la déforme, la compose selon des lois étranges.

(Ex.

: Les enfants, sont parfois persuadés qu'un monstre habite dans leur placard, mais qu'il ne sort que la nuit, quand précisément le réel leur est caché dans l'obscurité.

L'imagination compose des images, anime ce qui ne bouge pas, elle leur donne l'illusion de ce monstre.

Dans cette optique l'imagination crée (par assemblage et déformation) des images qui nous cache le réel.) c) Dès que la lumière s'allume le monstre imaginé s'évanouit pour ne laisser place qu'à un manteau accroché sur une porte et une casquette qui le surmonte.

Dès que l'illusion est dissipée, l'imagination laisse place à l'expérience empirique et concrète du réel.

Il faudrait donc convenir que l'imagination peut nous éloigner du réel, nous poussant même parfois à le craindre « sans raison ». Transition : Mais pourtant, quand je cherche à me représenter un objet réellement absent pour en retrouver la description par exemple, comment ne pas voir que l'imagination, dans ces conditions, tend à me rapprocher du réel ? 2.

L'imagination dans sa dimension productrice tend à nous rapprocher du réel. a) L'imagination semble tendre, parfois, à me rendre le réel à nouveau présent avec le plus de précisions possibles, alors que l'objet lui-même n'est plus là. (Ex.

: Quand un ami m'explique par exemple un itinéraire pour que je me le représente et l'imagine tel qu'il est (afin que j'arrive sans trop me perdre), ou quant un ami m'exhorte à me rappeler d'un souvenir pour retrouver la description précise d'un objet qu'il a lui même oublié). »

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