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l'idée, l'image, le symbole. ?

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« I Que signifient l'image, l'idée, le symbole : recherche de définition ? A L'image L'image peut être définie en fonction de l'imagination ou en fonction de la sensation.

De toute façon , il s'agit d'une représentation sensible liée à notre organisation sensorielle, c'est ; ou bien le résidu de la sensation en l'absence de l'excitant ou bien l'impression éveillée par une excitation actuelle qui s'achève en évocations sans que celles-ci correspondent à des objets actuellement perçus.

En fait, l'image est toujours portée par un processus psychologique .Elle est alors motrice, mais la représentation en quoi elle consiste n'est pas du domaine de la réalité extérieure actuelle.

C'est en ce sens qu'Alain a pu dire : imaginer c'est toujours percevoir, mais mal » L'image dans sa clarté est donc un élément de la vie représentative , directement lié à notre sensibilité. B L'idée L'idée, elle est une représentation abstraite, intellectuelle ou intellectualisée.

Elle ne correspond pas à un mécanisme sensori-moteur, mais à une définition, à un jugement , à un raisonnement.

Elle est même toujours en fait jugement : l'objet représenté par l'idée est une connaissance et non plus seulement le produit d'un mécanisme psycho-physiologique. C Le symbole Le symbole est une représentation concrète liée par une correspondance analogique naturelle avec l'abstraction ou la réalité mentale , ou morale qu'elle représente, exemple une croix de Saint-André annonçant un carrefour, j'appelle symbole nous dit Ricoeur toute structure de signification où un sens direct , primaire littéral désigne par surcroît un autre sens indirect secondaire figuré qui ne peut être appréhendé qu'à travers du premier, le coeur signifie d'abord le viscère ensuite il signifie le courage.

Mais c'est aussi une représentation culturelle , une représentation concrète liée par une tradition, dans un contexte culturel déterminée, à une idée ou à une réalité mentale ou morale dans une signification spécifique ; exemple le drapeau, le sceptre.

Tout objet ou élément manifeste et socialement accepté qui renvoie à un autre élément inconscient ou refoulé. Ricoeur, « Il n'y a pas de symbole sans un début d'interprétation » Il y a des expressions qui sont immédiatement claires, qui sont univoques, et des expressions qui sont plus complexes.

Ce sont ces dernières qui laissent la place à l'interprétation et qui la suscitent, parce qu'elles comportent en elles-mêmes une énigme.

Dans cette citation extraite de De l'interprétation, Ricoeur affirme le lien étroit entre le symbole et l'interprétation.

En effet, le symbole désigne « toute structure de signification où un sens direct, primaire, littéral, désigne par surcroît un autre sens indirect, secondaire, figuré qui ne peut être appréhendé qu'à travers le premier ».

Par exemple, le cœur est le symbole de l'amour mais aussi du courage.

Ainsi, tout symbole et tout langage symbolique exigent une démarche interprétative qui dévoile un sens ou suscite la réflexion.

En d'autres termes, « le symbole donne à penser ».

Or, la dimension symbolique est partout présente dans le monde qui nous entoure et dans les activités humaines.

On la retrouve dans des domaines aussi variés que l'art, la politique, la religion etc.

En politique par exemple, on peut penser au symbole de Marianne, à la faucille et au marteau, à l'aigle romain…En ce sens, de nombreuses activités humaines suscitent l'interprétation et la réflexion afin de découvrir le sens caché.

C'est que nous pouvons voir avec la question de l'interprétation des rêves par exemple .

Mais nous pouvons également penser aux discours idéologiques en politiques en remarquant la place importante que prend la dimension symbolique du langage.

Dire alors que le symbole donne à penser, c'est noter la nécessaire mise en route de la réflexion et le travail d'interprétation qui peuvent permettre de dévoiler un sens qui n'apparaît pas au premier abord.

L'interprétation est alors ce qui permet de ne pas en rester aux apparences.

Ainsi, s'il n'y a pas de symbole sans un début d'interprétation, il est nécessaire de prendre en compte l'importance de la démarche interprétative parce qu'elle est une dimension essentielle de l'exercice de la pensée. II Les rapports de différences et similitudes entre les idées et les images A Différence de l'idée et l'image Alors que l'image est ou n'est pas, l'idée est vraie ou fausse.

Nous ne pouvons qu'expliquer l'apparition de l'image ou la prendre telle qu'elle est, tandis que l'idée sans cesser d'exister , est constamment mise au point par nos jugements : elle n'est pas conçue par rapport à nous, mais en fonction d'une valeur intrinsèque.

Autrement dit , l'image est subjective, l'idée objective, l'image est singulière, l'idée universelle.

Ce que l'on discute dans l'idée , c'est la valeur des rapports qu'on en tire.

Quant à l'image, du point de vue de la richesse mentale, elle n'a de sens qu'en tant qu'elle suggère des sentiments, qu'elle facilite la mémoire ou l'entendement, qu'elle s'intègre dans le raisonnement par analogie et favorise parfois l'invention.

Pour opposer finalement les deux termes , nous dirons que l'image est du domaine de la vie tendancielle, l'idée du domaine de la vie spirituelle.

L'image peut être presque toujours rapportée à l'homme considéré comme activité organique, l'idée à l'homme considéré comme esprit. Platon dans le mythe de la caverne par exemple avait montré que nous pouvons connaitre seulement des reflets. »

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