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L'homme est-il responsable de l'avenir ?

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« Termes du sujet: RESPONSABILITÉ Obligation de répondre de ses actes devant une autorité.

On distingue la responsabilité morale (je réponds de mes actes « en mon for intérieur », c'est-à-dire devant le « forum », le tribunal intime de ma conscience morale) et la responsabilité sociale devant les tribunaux (responsabilité pénale ou civile).

La responsabilité morale suppose deux conditions : 1° la connaissance du bien et du mal; 2° la liberté.

La responsabilité pénale est liée à la responsabilité morale (on cherche à punir l'intention délictueuse).

La responsabilité civile met l'accent moins sur la faute que sur le dommage, et le responsable est celui qui peut payer réparation (d'où le système des compagnies d'assurance).

Des « personnes morales », une société anonyme, l'État lui-même, peuvent être civilement responsables. AVENIR: Le temps à venir, le futur, cette partie du temps qui n'est pas encore. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. La responsabilité suppose que l'on puisse être auteur de ses actes, de son devenir.

Sommes- nous donc absolument maîtres de notre avenir au point que nous puissions en être responsables ? Pour être maître de cet avenir, il faut être libre.

Mais cette liberté pose le problème de la maîtrise du temps : peut-on influencer l'avenir ? Comment être responsable de ce que l'on ne peut pas maîtriser, de ce qui n'est si sous notre volonté, ni sous notre pouvoir ? Maîtriser le temps pourrait être la maîtrise non de la temporalité elle-même, car le temps nous échappe toujours, mais de l'action présente.

La responsabilité pourrait s'illustrer par le devoir d'anticiper.

Nos actes d'aujourd'hui n'ont-ils pas une influence certaine sur l'avenir ? Ne doit-on pas prendre en compte les conséquences de nos décisions, de nos actions ? Ne peut-on être tenu pour responsable de ce dont on n'avait pas conscience ? La responsabilité n'est-elle pas un spectre trop lourd qui empêcherait toute action ? C'est dans notre participation et notre construction de l'histoire que nous sommes dépositaires de l'avenir, sans jamais aucune certitude.

D'autre part, par le travail, ne devient-on pas responsable de soi, au présent et pour l'avenir ? Discussion : La question posée renvoie en partie à la place de l'homme dans l'histoire, à savoir s'il est un acteur ou alors s'il est un facteur ? Dans la mesure où l'homme vit dans le temps et l'espace, sa présence influe sur le cours des choses.

L'homme est inscrit dans l'histoire, c'est-à-dire dans le passé, comme dans le futur.

Il convient cependant de discuter la pertinence du mot « responsable » dans une question comme celle-ci. Suggestion de plan : I.

Une responsabilité d'homme parmi les hommes La question posée renvoie directement à la question même de l'homme.

J-P.

Sartre, l'existentialisme est un humanisme : « L'homme est d'abord ce qui se jette vers un avenir, et ce qui est conscient de se projeter dans l'avenir.

» Pour Sartre, l'homme est à inventer ainsi il n'est jamais au présent ; il est une projection vers l'avenir. Puisque l'homme doit lui-même décider de ce qu'il doit être, alors, dans un sens, il décide pour les autres puisque la décision qu'il prend pour lui influe nécessairement sur les autres.

Par conséquent pour Sartre se choisir c'est une immense responsabilité. Sartre : "L'homme, étant condamné à être libre, porte le poids du monde entier sur ses épaules : il est responsable du monde et de lui-même [...] en ce sens, la responsabilité du pour-soi est accablante.". »

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