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L'homme a-t-il démissionné face à la technique ?

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« Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. TECHNIQUE Tout ensemble de procédés pour produire un résultat utile.

La technique moderne s'appuie sur la science; mais elle s'en distingue puisque la science est un effort pour expliquer ce qui existe tandis que la technique cherche à produire ce qu'on souhaite qui soit — qui n'est pas.

La technique peut se définir comme un vouloir, incarné en un pouvoir par l'intermédiaire d'un savoir. Comme adjectif: par opposition à esthétique, qui concerne des procédés susceptibles d'être développés et transmis, et non des dons ou capacités innées. A.

La technique est-elle la nouvelle idéologie ? • Aujourd'hui, la technologie a rendu la violence plus meurtrière : le commerce international des armes, par exemple, est l'une des sources de profit les plus rentables. L'instrumentalisme scientifique et technique multiplie les ravages et régit tous les domaines de la vie sociale (c'est le problème de la manipulation).

On ne pense plus qu'en termes de rentabilité, utilité, rationalisation, planification. L'homme peut-il relever le défi ? • Devenu, comme le souhaitait Descartes, « maître et possesseur de la nature », l'homme semble, paradoxalement, prisonnier de la technique.

Tout n'est peut-être pas perdu si l'homme a le courage de relever le défi suivant : « De par les conséquences socioculturelles imprévues du progrès technique, l'espèce humaine s'est elle-même mise au défi non seulement de provoquer la destinée sociale qui est la sienne, mais encore d'apprendre à la maîtriser.

Et il n'est pas possible de relever ce défi lancé par la technique avec les seules ressources de la technique.

Il s'agit bien plutôt d'engager une discussion, débouchant sur des conséquences politiques, qui mette en rapport de façon rationnelle et obligatoire le potentiel dont la société dispose en matière de savoir et pouvoir techniques avec notre savoir et notre vouloir pratiques », écrit le philosophe allemand contemporain Jürgen Habermas dans La Technique et la science comme idéologie (1963). B.

Le défi : l'êthos • Il faut donc passer à une réflexion éthique qui s'interroge non plus sur les réponses techniques mais sur les conduites que chacun peut/doit adopter (cf.

Kant et la distinction qu'il fait entre impératifs hypothétiques et impératifs catégoriques). Ces conduites, qui visent certaines valeurs morales, doivent aussi interroger le politique.

Car si l'on peut critiquer la violence du développement technique, il faut avant tout analyser les choix que nous avons faits – ou pas faits –, le monde que nous voulons construire.

C'est ainsi que nous pourrons reprendre en charge la maîtrise du progrès technique.

Si la technique est devenue un moyen de domination sur la nature et sur les hommes, c'est sans doute parce que nous avons « laissé faire ». • Peut-être est-il temps de réfléchir vraiment à la société dans laquelle nous voulons vivre et nous donner les moyens politiques d'en changer (via les associations, l'engagement...).

Car n'oublions pas que «l'homme est plus grand que sa tâche » (G.

Friedmann) et qu'il est toujours dangereux de réussir sans comprendre.. »

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