Aide en Philo

L'expression : "L'erreur est humaine" est-elle une excuse ?

Extrait du document

« Une formulation assez originale d'un sujet classique sur la vérité et l'erreur.

Celle-ci est-elle une composante intrinsèque de la condition humaine, et l'homme peut-il lutter contre elle ? Cherchez à bien caractériser chacune des attitudes philosophique ( ou pratiques) qui se dessinent derrière les trois interprétations.

Dans le cas de la condamnation, examinez bien ce qui est condamné et au nom de quoi. On peut définir l'erreur comme une affirmation fausse, c'est-à-dire non conforme aux règles de la logique ou en contradiction avec les données de l'expérience.

En ce sens, nous pouvons constater que seule l'erreur peut être humaine puisque l'erreur suppose un discours donc la conscience.

Ainsi Descartes montre que les hommes se trompent souvent, sont souvent éloignés de la vérité.

Mais il faut alors se demander si l'homme est condamné à se tromper, ce qui reviendrait à accuser l'homme, à le condamner pour une faute.

En quoi donc l'erreur peut-elle être une faute ? Sans doute parce que l'homme est responsable de sa pensée et de son discours et qu'il lui appartient de penser avec méthode, de respecter un certain nombre de règles pour ne pas se précipiter et juger de façon hâtive (ce qui s'appelle le préjugé).

Condamner l'erreur c'est donc en même temps supposer que nous pouvons la corriger.

Mais lorsque l'erreur est une excuse, elle sert alors à justifier une action par l'ignorance ou par le manque de réflexion.

Dans ce cas, l'erreur a un second sens qui signifie mal agir, sans réflexion, sans l'éclairage de la raison.

Il faut alors se demander si dans le domaine des actions, nous pouvons avoir les mêmes certitudes que dans le domaine de la connaissance et des sciences ? [La philosophie fournit la preuve que la vérité est difficile d'accès.

En effet, d'une part, il n'y a pas une mais des vérités, et d'autre part, l'homme est par nature faillible.] L'erreur fait partie de la condition humaine C'est ce qu'illustre le mythe platonicien de la caverne: les hommes ne perçoivent que l'ombre du monde intelligible, domaine du vrai.

Quête de la vérité, critique par définition, toute démarche philosophique implique une réfutation des erreurs commises par les prédécesseurs ou par les non-philosophes.

L'erreur, d'ailleurs, comme me le disait un professeur, n'est pas une faute; elle est une des façons de s'améliorer; c'est en se trompant que l'on apprend. La notion de vérité est relative Kant a montré que, même si une vérité absolue existe, nous sommes incapables de la connaître.

Si la vérité est relative, soit on se cantonne dans le scepticisme, soit on tente de la trouver dans la complexité des phénomènes, ce que seul un spécialiste - par exemple le philosophe peut faire.

Mais on ne saurait en vouloir au commun des mortels de se tromper. La vérité absolue n'existe pas, même dans les sciences Même dans les domaines où des lois sont établies avec le plus de certitude, comme dans les mathématiques, la logique ou les sciences dites exactes, on ne saurait reprocher à l'homme une erreur de raisonnement ou d'observation.

Les sciences modernes admettent le «principe d'incertitude», selon lequel les faits scientifiques n'obéissent à aucune loi absolue, mais seulement à des probabilités.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles