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L'Etat peut-il être le garant de la morale ?

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La morale est un ensemble de règle de conduite reconnue comme inaltérables et inconditionnées, mais c'est aussi une théorie du Bien et du Mal, est-ce que ces éléments relèvent de la compétence de cette organisation politique qui a pour fonction d'assurer la sécurité des citoyens ? Le problème, c'est que nous verrons certainement que les compétences de l'Etat sont plurielles, et qu'elles ne se réduisent peut-être pas à la morale. Dans un premier temps nous nous demanderons s'il y a une morale de l'Etat et où la situer, ensuite nous verrons les raisons de croire que la morale relève dela compétence de l'Etat, enfin et surtout après avoir étudié l'ensemble du problème, nous verrons que les compétences de l'Etat sont autres que celle d'une morale exclusive.        

« On demande tout à l'Etat, parce qu'on considère que ses compétences sont illimitées, on lui demande des droits, on lui demande d'augmenter les salaires, on lui demande de faire respecter la loi dans les quartiers, mais qu'en est-il de la morale ? Est-ce que la morale relève de la compétence de l'Etat ? Mais qu'est-ce qu'une compétence d'ailleurs ? Etre compétent en quelque chose, c'est être reconnu par tous comme capable de pouvoir réaliser quelque chose que d'autres ne peuvent pas à cause de différence dans les talents, les inégalités naturelles.

Et la morale d'ailleurs ? La morale est un ensemble de règle de conduite reconnue comme inaltérables et inconditionnées, mais c'est aussi une théorie du Bien et du Mal, est-ce que ces éléments relèvent de la compétence de cette organisation politique qui a pour fonction d'assurer la sécurité des citoyens ? Le problème, c'est que nous verrons certainement que les compétences de l'Etat sont plurielles, et qu'elles ne se réduisent peut-être pas à la morale. Dans un premier temps nous nous demanderons s'il y a une morale de l'Etat et où la situer, ensuite nous verrons les raisons de croire que la morale relève de la compétence de l'Etat, enfin et surtout après avoir étudié l'ensemble du problème, nous verrons que les compétences de l'Etat sont autres que celle d'une morale exclusive. I.

Y a t-il une morale de l'Etat ? - 1 L'Etat applique les lois, la morale les discute. En déduire par le fait , par l'expérience que la morale ne relève pas de la compétence de l'Etat..

La morale marche au sentiment, en appelle à la compassion, l'Etat applique les lois à la lettre, la morale préfére discuter l'esprit, de sorte qu'il arrive souvent une opposition radicale entre ce qu'ordonne l'Etat , par exemple reconduire un clandestin dans son pays, et ce qu'exige la morale, il faut qu'il reste dans tel pays parce que dans son pays, il ne retrouvera que la misère ou la prison. - 2 L'Etat est dans la résolution pratique des problèmes sociaux, la morale est théorique elle se situe dans un devoir-être incompatible avec l'action effective de l'Etat 3 L'Etat n'a pas à régler la conduite des citoyens.

Il ne vise pas la Bien ou le Mal, gouverner ce n'est pas se référer à des principes moraux, voir Machiavel dans le Prince qui fait de la distinction entre la morale et la politique, mais comme la fonction de tout Etat est de gouverner, les principes moraux doivent apparaitre comme secondaires .Il faut saisir la réalité telle qu'elle est.

En politique, imaginer des régimes idéaux, conforme au règle de la morale ne sert à rien et peut même se relever dangereux pour le prince qui s'aviserait de régler sa pratique du pouvoir en prenant ces imaginations comme modèles. Les devoirs du Prince sont essentiellement des devoirs politiques de conservation et non des devoirs relevant de la morale..Le pouvoir princier tout en étant amoral se doit dans la mesure du possible de paraître moral 4 Il n' y a qu'à voir les relations des Etats entre eux pour prendre conscience que ce n'est pas la morale qui est le principe de leur action.

Pensez à la description faite par Kant dans son Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique et surtout de l'insociabilité entre les nations, d'ailleurs l'établissement d'une société parfaitement juste dépend de l'établissement d'un ordre international réglé par le droit, et non par la morale. En effet le problème soulevé à propos des rapports entre les individus entre eux et de leur insociable sociabilité se retrouve nécessairement au niveau des relations entre les Etats.

Kant va très loin puisqu'il voit dans la guerre, bien que forme amorale de rapport entre les hommes, par ses effets négatifs, il voit dans la guerre un élément qui pousse les nations à s'entendre à travers d'accord préfigurant la société des nations.

Kant le reconnaît lui-même cretes l'espèce humaine a déjà atteint dans son progrès la culture sciences et arts et la civilisation bienséances sociales, mais la morale stade ultime du développement de l'humanité est au bout d'un chemin long à parcourir.

Or la réalisation de celle-ci est l'éducation des citoyens, tant que les Etats préféreront la guerre cette tâche s'avérer difficile à réaliser. 5 les risques d'une morale d'Etat sont facilement représentables : la dictature, ou les morales racistes. Pensez aux conséquences que peuvent avoir une morale d'Etat à Hitler dans Mein Kampf « le but suprême de l'Etat raciste doit être de veiller à la conservation des représentants de la race primitive, dispensatrice de la civilisation, qui font la beauté et la valeur morale d'une humanité supérieure » .

Les analyses de Hannah Arendt dans les origines du totalitarisme explique les mécanismes du système totalitaire qui joue sur une forme de. »

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