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L'État est-il préférable à l'absence d'État ?

Extrait du document

« Problématique: On notera que la question invite à comparer l'État et l'absence d'État comme 2 maux, dont il faudrait choisir le moindre.

serait donc hors sujet tout devoir pourtant sur l'État en général.

C'est sur les risques les dangers que comporte l'existence d'un État qu'il faut se pencher; qu'y a-t-il à craindre dans L'État ? voilà la question qu'il faut commencer par poser.

Cette question n'est pas seulement une question de fait, et il ne suffirait pas d'énumérer les méfaits des États, qui n'est réalisée aujourd'hui nulle part, ne peut être envisagé dans l'imaginaire abstrait et il faut se demander dans quelle mesure la suppression (anarchisme) ou le dépérissement (marxisme) de l'État peuvent constituer des objectifs politiques réels.

En tout état de cause, il faut étudier l'essence même de l'État, cad son rôle dans la société. En quoi l'État se prévaut-il d'une certaine efficacité ? Se justifie-t-il par l'amélioration qu'il apporte, et peut-il s'affirmer comme indispensable ? Qu'est-ce que serait l'absence d'État ? Quand l'absence d'état pourrait-elle devenir préférable ? Une société sans État n'est pas nécessairement une société désorganisée (Lévi-Strauss) : elle existe juste sans cette forme bien particulière d'organisation qu'est l'État.

Il faut distinguer trois types de sociétés sans État : - l'état de nature, qui est un état théorique, développé chez Hobbes (le Léviathan) et Rousseau (Du contrat social), - la société anarchiste qui prône une suppression de l'État au profit d'une gestion privée des affaires, - la société communiste qui prône dans un premier temps la dictature du prolétariat puis l'avènement d'une société sans État. RAPPEL: La dictature du prolétariat chez Marx Le passage du capitalisme au communisme se fait par un acte révolutionnaire: comme le prolétariat constitue l'immense majorité de la population, il devrait triompher aisément de la bourgeoisie, mais comme celle-ci truste tous les pouvoirs (économique, industriel, financier et militaire, etc.), Marx pense que pour supprimer les structures de l'Etat capitaliste, une dictature transitoire sera nécessaire.

Durant cette brève période, un pouvoir autoritaire devra en finir avec le mode bourgeois de production (propriété privée, exploitation de l'homme par l'homme, etc. Introduction L'Etat apparaît au Sumer et en Egypte, vers 6000 avant Jésus-Christ.

Les historiens supposent que l'Etat est né pour organiser des grands travaux d'irrigation.

Il procurait en échange la sécurité aux agriculteurs.

L'Etat avait déjà à cette époque un corps régalien (qui ne produit pas mais vit de la production et l'organise).

Ainsi avec l'Etat naît le pouvoir légitimé ; Max Weber dira que « l'Etat a le monopole de la violence légitime » (Le savant et le politique).

Ce qui implique que la violence est l'instrument du pouvoir.

L'Etat en ce sens est ce pouvoir d'instituer des lois, qui peuvent être arbitraires, à toute la société sous son régime.

D'autre part, l'absence d'Etat organisateur peut entraîner de la même manière l'arbitraire de quelques uns, en ce sens que l'Etat du plus fort (physiquement) prendrait place en instituant des droits inégaux.

On peut montrer désormais que l'Etat est à craindre quand il ne répond pas au devoir de liberté pour tous, c'est-à-dire quand seuls une minorité s'arroge le droit de diriger un peuple. I.

Les pathologies de l'Etat a.

La tyrannie : c'est quelqu'un ou un groupe qui détourne la hiérarchie étatique à leur service.

Chez les Grecs c'est le pouvoir politique exercé non pas en vertu d'une légitimité politique (héréditaire ou élective) mais par la violence ou une éloquence qui séduit le peuple (cf.

la République de Platon, ou La Politique d'Aristote).

Le tyran est un despote, l'homme du pouvoir arbitraire et oppressif, « sans égard à la justice et aux lois » selon Rousseau.

De plus, l'Etat tyrannique peut subsister en posant des complices dans toute sa hiérarchie.

Et La Boétie présentera la mécanique infernale de cet Etat : « plus les tyrans pillent, plus ils exigent ; plus ils ruinent et détruisent, plus on leur fournit, plus on les gorge » (Discours de la servitude volontaire, 1553).

Mais ce n'est pas seulement la force pour La Boétie qui désigne la tyrannie.

En effet « le tyran asservit les sujets les uns par le moyen des autres » (ibid).

Le peuple, en même temps opprimé et oppresseur, est lui-même complice ; ainsi, seul le peuple a le pouvoir d'instaurer la liberté. b.

L'Etat totalitaire se différencie de la tyrannie en ceci que le dictateur défend une idéologie, alors que le tyran n'a en vu que ses intérêts.

Le dictateur veut imposer son comportement idéologique à toute la société.

Le tyran, lui, se contente d'exploiter la société à son service.

Le mot « totalitaire » renvoie à une conception totale et englobante de la société.

Pour un tel système, l'individu n'existe qu'au service de toute la société et surtout de l'idéologie.

Donc on peut le sacrifier à tout moment.

Le tyran élimine les complices qui le menacent, le dictateur élimine tous ceux qui ne sont plus utiles à ses projets. On donnera l'exemple de « la nuit des longs couteaux » (30 juin 1934), quand les chefs de la SA (section d'assaut) dont le chef d'état major est Ernst Röhm, sont éliminés par les SS, et ce sous l'ordre du Führer.

Hitler. »

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