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Les rapports entre la matière et l'esprit

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« VOCABULAIRE: MATIÈRE: * Ce en quoi les choses sont faites, par opposition à la forme. * En logique (matière d'un raisonnement) : ce qu'énoncent les termes d'un raisonnement, indépendamment des relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres (contraire : forme).

* Chez Aristote, ce qui est susceptible de recevoir une forme.

* En sciences, les éléments constitutifs de la réalité physique (atomes, molécules, etc.). ESPRIT: Du latin spiritus, «souffle» (qui anime la matière). * Dans la langue religieuse (le Saint-Esprit), le souffle ou le principe divin. * Par opposition au corps : principe individuel de la pensée, conscience. * Par opposition à la matière : le monde de la pensée, la réalité spirituelle. * Chez Hegel, l'Esprit (avec une majuscule) est le principe rationnel qui gouverne le monde. Matérialisme et spiritualisme Par matière, on entend la réalité physique, extérieure et indépendante de la pensée ou de l'esprit.

De là découle la question ontologique : qu'est-ce que l'être ? La réalité essentielle est-elle la matière ou l'esprit ? Le matérialisme soutient la primauté de la matière sur l'esprit.

Être matérialiste, c'est reconnaître l'existence des choses en dehors de l'esprit et considérer les sensations et les idées comme des copies ou des reflets de ces choses.

Autrement dit, la matière détermine la pensée. Par opposition, le spiritualisme affirme la primauté de l'esprit sur la matière.

L'esprit est une réalité substantielle radicalement distincte de la matière. Réalisme et idéalisme Être réaliste, c'est admettre l'existence d'une réalité objective (c'est-à-dire en dehors de l'esprit) correspondant à nos représentations sensibles.

Le réalisme naïf consiste à croire que la réalité objective est identique à nos représentations sensibles. L'idéalisme, au sens rigoureux du terme, affirme que la « matière » se ramène à une idée ou une représentation.

Ainsi, pour le philosophe George Berkeley, les choses ne sont que des combinaisons de sensations ou d'idées.

Sa philosophie débouche sur le solipsisme. Étymologiquement, solipsisme signifie : seul moi-même (du latin solus « seul » et ipse « même »).

Le solipsisme est une conception philosophique selon laquelle il n'y aurait pour le sujet pensant d'autre réalité que lui-même.

Du latin solus, "seul", ipse, "moi-même", le solipsisme est le point limite de l'idéalisme métaphysique : il définit une attitude du sujet pour lequel rien n'existe en dehors de sa conscience.

Tout se passe dans la solitude du moi : je suis seul dans ma tête et ne puis entrer dans la conscience d'autrui.

Dans cette perspective, les autres se réduisent à n'être que de pures fictions créées par mon esprit. • Descartes, découvrant le cogito, aboutit à une unique certitude après le doute : la seule existence d e son être pensant.

Quant à l'existence des choses et à celle d'autres consciences, elle n'est pas encore avérée et fait problème.

Nous ne pourrions imaginer autrui que par le subterfuge d'un raisonnement par analogie.

La conscience d'autrui découlerait ainsi de la conscience de soi. RAPPEL: LA MONADE CHEZ LEIBNIZ Ce terme renvoie à l'unité spirituelle élémentaire dont tout ce qui existe est composé.

La monade est à la métaphysique ce que le point est à la géométrie à la fois unique et en nombre infini.

Il n'y a pas chez Leibniz de dualisme (d'un côté l'âme et de l'autre l'esprit).

Mêmes les minéraux ou les végétaux possèdent une dimension spirituelle ! Il y a des monades douées de mémoire chez les animaux, des monades douées de raison comme chez les hommes.

Aucune monade ne ressemble à une autre. Chacune d'elles représente le monde de manière toujours particulière et plus ou moins claire, à la manière de miroirs plus ou moins bien polis.

A la faveur de la bonté et de l'omniscience divines, toutes les monades constituent un tout harmonieux, car chacune est comme un monde fermé, sans portes ni fenêtres, cad sans communication. • Leibniz imagina aussi un monde d'esprits qu'il nomme monades et dont aucune n'aurait de "fenêtre" sur le dehors du monde. La question du solipsisme de l'apprentissage ne peut pas être pertinente dans la mesure où tout apprentissage suppose un médium, que ce soit un livre, un disque, un objet.

Dès lors on n'est plus seul, le travail se fait donc avec l'aide d'un médiateur.

Car on ne peut restreindre le terme « autres » à sa signification la plus élémentaire, c'est-à-dire un maître, ou encore un parent. « Le professeur ne doit pas apprendre des pensées [...] mais à penser.

Il ne doit pas porter l'élève mais le guider, si l'on veut qu'à l'avenir il soit capable de marcher de lui-même.

» Kant, Propos de pédagogie. Ainsi, en élargissant le contenu du mot on observe qu'il peut tout aussi bien désigner un travail qui a été fait par un autre.

Apprendre uniquement dans les livres, c'est faire appel au savoir de ceux qui les ont écrits et c'est donc apprendre avec l'aide des autres.

Dans tous les cas l'apprentissage suppose l'autre. • De nombreux philosophes, par la suite, ont écarté cette théorie, insensée dans sa logique même pour Schopenhauer, illusoire pour Husserl.

Pour ce dernier, en effet, l'existence d'autrui est vécue a priori, elle se donne immédiatement comme présence, dans une évidence originaire, contemporaine de celle par laquelle je me saisis moi-même. • Cette doctrine, en tant que posture philosophique, a besoin de se formuler, donc de s'adresser à d'autres, ce qui suppose par là-même l'existence d'autrui. • Une solitude totale n'existe pas, ou bien se détache sur fond d'une relation à autrui : être seul, c'est être sans autrui.

C'est donc se reporter à lui, sur le mode du manque. Dualisme et monisme On caractérise comme dualiste une philosophie qui affirme l'existence de deux substances distinctes et irréductibles : la matière et l'esprit.

Ainsi, par exemple, la philosophie de Descartes est dualiste parce qu'elle pose l'existence de l'âme (substance immatérielle dont toute l'essence est la pensée) et du corps (substance matérielle dont toute l'essence est l'étendue).

On caractérise comme moniste une philosophie qui affirme l'existence d'une seule substance : la matière ou l'esprit.

Le matérialisme est moniste.

L'idéalisme est également moniste.. »

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