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Les hommes peuvent-ils en même temps être libres et égaux.

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« Avant de commencer l'étude du sujet, nous tenterons de définir les termes « libres » et « égaux ». L'adjectif « libre » désigne l'état d e quelqu'un qui dispose d e s e s capacités intellectuelles ou physique comme b o n lui s e m b l e sans contrainte de la part d'autrui ou à travers autrui. Une chose libre c'est une chose présente indépendamment de la volonté de quoi que se soit. L'eau d'un fleuve est un bien libre car elle n'a pas besoin de l'homme pour couler. Un esclave par contre est une personne non libre car contrainte à agir contre son gré. Il faut noter qu'il existe deux sortes de libertés : la liberté naturelle qui s'oppose à la liberté politique, basée elle sur des lois, des règles crées par I' homme. Le terme « égaux » que l'on retrouve dans un grand nombre de textes de lois (la « Déclaration des droits de l'homme » par exemple), indique un état d'harmonie entre les hommes fondé sur des droits identiques pour tous.

On dit qu'ils sont égaux en droits. Mais l'égalité n'est donc pas obligatoirement dissociable de la liberté. Alors peut-on dire d'un homme libre qu'il est foncièrement égal à un autre ? Dans la recherche que je vais vous présenter, nous essayerons de comprendre pourquoi un être humain n'est pas systématiquement égal à un autre même s'il est libre. Dans une société, en général, le caractère de ce qui est libre c'est ce qui n'est pas soumis à une chose concrète, comme un homme, ou abstraite, comme une loi, qui va à l'encontre de son bien-être, de sa survie ou de ses besoins. Il faut aussi savoir qu'il existe deux degrés de libertés : la liberté naturelle, celle dont disposent en partie tous les êtres humains pour assouvir leurs besoins, et la liberté politique, basée sur des lois, des règles et qui n'est pas la même dans toutes les sociétés et dans tous les temps. Pour illustrer cela, on dira que l'homme qui tue son frère pour survivre, comme dans les guerres, dispose de sa liberté naturelle de survie. À l'opposé, la liberté politique, c o m m e l'évoquait le philosophe grec Cicéron, ne répond pas directement aux besoins primaires des hommes mais à ceux d'une société et elle est souvent construite selon une certaine morale. Peut-on donc dire qu'une société construite sur des libertés naturelles, crée des hommes égaux entre eux ? Dans une société primitive, si un homme ressent le besoin de commander ceux de sa tribu, sans que les individus ne soient interdit de manger pour vivre normalement, peut-on dire alors qu'ils sont libres ? Oui, puisqu'ils sont libres de chasser pour se nourrir.

Mais ils ne disposeront pas des mêmes droits que le chef du clan et ne seront donc pas tous égaux.

On retrouve donc là l'état d'une certaine liberté mais pas d'une égalité totale. Ce chef aurait le droit de prendre une quantité plus grande de biens, de nourriture...

ce qui est l'inverse d'une société égalitaire. Or, on sait, encore aujourd'hui, que certains états développent des traditions contraires à l'égalité entre les êtres vivants.

L'Inde expose plusieurs niveaux hiérarchiques, plusieurs castes.

Dans celles-ci, on retrouve celle des « intouchables » qui sont des êtres rejetés à cause de leur condition.

Ils sont attelés aux corvées les plus inhumaines et ils n'ont pas le même accès aux « rouages » de la société Indienne. Par les conséquences de libertés naturelles, ils ne se retrouvent donc pas s u r l e m ê m e pied d'égalité que les autres bien qu'ils soient libres de travailler pour garder un semblant de dignité. Une personne qui naît et grandit dans une société où les gens n'ont pas les mêmes droits le remarquera très vite.

La conscience morale ou la raison de cette personne lui permettra de juger si oui ou non elle est égale à une autre. Jusque dans les années 50, dans les États du sud de l'Amérique du nord, des lois interdisaient aux noirs américains d'accéder à certains lieux, uniquement réservés aux blancs.

Mais cette loi n'est-elle pas censée interpeller la raison de n'importe qui dans le monde ? Si, bien entendu, car il est clair que cela n'est pas une liberté ni une forme d'égalité. Mais si les lois sont stimulés pour répondre aux besoins de liberté de chacun, il est vrai alors que tous les hommes seront égaux. Dans une société démocratique comme la France, ou comme l'Allemagne, les lois sont faites pour inviter le peuple aux mêmes droits.

Les g e n s y sont égaux.

L'un n'aura pas d'interdiction sur sa liberté d'étudier où il veut tant q u e cela ne va p a s à l'encontre des libertés d'autrui. Il devra ainsi se plier aux règlements pour son bien et pour celui des autres. Cela est tout de même paradoxal car on parle encore d'aujourd'hui d'inégalités sociales développées par des sociétés dites modernes. C'est notamment encore le cas des États-Unis d'Amérique où certains être humains n'ont pas les mêmes moyens financiers pour suivre normalement leur éducation. Ceci est causé par des discriminations ethniques ou sociales.

On voit donc s'opposer liberté politique et égalité. Mais la liberté politique est-elle préférable à la liberté naturelle ? Oui dans ce sens où elle évite le chaos et où chacun ne s'entretue pas pour avoir plus de terres que l'autre (en référence aux civilisations reculées où la loi naturelle était essentielle). La liberté naturelle est le plus bas degré des libertés car elle relève le plus souvent d e l'instinct naturel, primaire ou « animal » de l'homme. Elle ne répond pas aussi au besoin d'égalité entre tous. Au contraire, la liberté politique est issue de l' « instinct divin » de l'homme.

C'est-à-dire qu'elle relève de la seule qualité que l'homme ne partage pas avec les animaux, la raison.

Si certaines lois sont inhumaines ou non raisonnables, d'autres permettent la m i s e e n place d'une organisation harmonieuse entre tous.

Est-ce que par exemple la loi sur la peine de mort et celle sur la consommation d'alcool à 18 ans en vigueur dans ce monde ont le même objectif ? Non, car l'une cherche à préserver la nature humaine et l'autre non. Dans les pays du nord, ces lois sont applicables à tous, qui qu'il soit, car elles ont pour fonction de garder un certain ordre dans la société. Elles intègrent donc une certaine égalité en plus de la liberté. Il est donc raisonnable d'élever certains interdits pour ne pas rabaisser l'homme à un niveau d' animal. Bien entendu, certaines lois, naturelles ou pas, sont universelles.

Elles ne relèvent plus d'un texte ou d'un instinct mais de la raison de l'homme.

Elles sont immuables. C'est le cas, dans la plupart des sociétés où le meurtre est interdit ou condamné tout simplement parce qu'il va à l'encontre de la liberté et de l'égalité des peuples.

Il est sujet aux conflits, au désordre. L'homme doit donc mener dans la pratique, une conduite morale avec autrui.

Il ne devra pas causer préjudice à son prochain.

Mais il devra aussi respecter les lois. À ce moment là, on pourra parler d'homme juste, de justice et donc d'égalité. Il est donc dans l'intérêt de tous de respecter les lois imposées par la raison de l'homme. La liberté politique lorsqu'elle est omniprésente partout est la fondation d'une égalité. Pourrait-on imaginer une démocratie où tout le monde agirait en fonction de ses besoins ? Si ceux-ci ne vont pas atteindre la liberté des autres, oui. Si l'homme..

veut respecter l'autre et préserver l'égalité entre tous, qui est le ciment de toutes sociétés, il faut qu'il accorde le plus grand intérêt aux lois politiques et à certaines lois naturelles. En somme, de nos jours, les sociétés tendent de plus en plus vers des régimes égalitaires où quiconque serait libre de penser, de vivre comme lui indique sa raison et comme le stipulent les lois. Mais ce système est de plus en plus remis en question dans certains pays développés. On parle encore d'inégalités sociales ou culturelles. De plus, le fossé entre pays du Sud et pays du Nord n'a jamais été aussi grand. La France arbore fièrement cette formule de « liberté, d'égalité et de fraternité ». Faut-il savoir si elle est vraiment appliquée ? Mais il est clair que toute zone de conflits veut prouver le contraire. En fait, les hommes, tant qu'ils n'auront pas effacé leurs différences, ne sauront être libres sans être égaux.... »

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