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les hommes peuvent ils avoirs des droits sans avoir des devoirs?

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« PREMIERE CORRECTION VOCABULAIRE: SANS: A l'exclusion de, exprime l'absence. DEVOIR: 1) Obligation morale, opposée à obligation juridique; le devoir est une obligation interne au sujet, l'obligation juridique une obligation externe (une contrainte). 2) Le problème sous-jacent consistant à trouver le fondement de cette obligation, Kant fera du devoir un absolu: "Le devoir est la nécessité d'accomplir l'action par pur respect pour la loi." 3) Un devoir: tout ce qui correspond à une obligation morale. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. DROIT: a° Un droit: liberté d'accomplir une action (droit de vote); possibilité d'y prétendre ou de l'exiger (droit au travail, droit de grève). b° Le droit: ce qui est légitime ou légal, ce qui devrait être, opposé au fait, ce qui est. c° Ce qui est permis par des règles non écrites (droit naturel) ou par des règles dûment codifiées (droit positif). Le droit positif est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes dans une société donnée.

Le droit naturel est l'ensemble des prérogatives que tout homme est en droit de revendiquer, du fait même de son appartenance à l'espèce humaine (droit au respect). I - LES TERMES DU SUJET "Avoir des droits" : l'expression renvoie à un usage très précis du terme "droit".

Il s'agit de ce que l'on appelle les droits "subjectifs", attachés à la personne, qui se distinguent du droit "objectif", qui est un système de normes et donc d'obligations, qui fonde et garantit les droits subjectifs. Cette analyse élémentaire fait apparaître le lien intime qui unit le droit à l'obligation, donc aux devoirs. II - ANALYSE DU PROBLÈME La revendication des droits est en général la première forme sous laquelle apparaissent l'exigence de justice et la réflexion sur le droit chez l'individu.

Le sujet invite à réévaluer et à réexaminer ce rapport au droit. Il s'agit à la fois de souligner le rapport entre droits subjectifs et libertés, le caractère fondateur de l'exigence de liberté, et en retour l'impossibilité de penser la liberté indépendamment de l'obligation. III - LES GRANDES LIGNES DE REFLEXION A - L'exigence de droits subjectifs se fonde dans l'association du concept de personne (ou de sujet de droit) avec le concept de liberté. Si je suis capable de droit, c'est d'abord parce que je suis capable de liberté.

Au premier abord, c'est donc dans l'opposition à toute contrainte, à toute obligation et donc à tout devoir, que se définit le contenu du droit. B - Cependant, même dans cette conception individualiste et subjectiviste du droit, les limites d'une évacuation radicale du devoir apparaissent rapidement à l'analyse.

Les droits-libertés s'opposent et s'annulent s'ils ne s'organisent pas en un système unique et objectif d'obligations et de devoirs réciproques. IV - UNE DÉMARCHE POSSIBLE A - "Avoir des droits", "revendiquer des droits" : de telles formules ne se comprennent qu'en référence à une conception moderne du droit, plus précisément à la conception issue des doctrines dites du "droit naturel moderne", qui inspirent la réflexion sur les fondements du droit depuis les XVIIe et XVIIIe siècles. Selon les théoriciens du droit naturel moderne (GROTIUS, PUFENDORF, HOBBES ou encore LOCKE), le fondement du droit ne peut plus être recherché dans une norme transcendante (l'idée du bien, Dieu ou la nature), mais doit. »

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