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Les hommes doivent-ils travailler pour être humains ?

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« Sens du sujet : les membres de l'espèce humaine sont-ils dans l'obligation, pour atteindre et développer les caractères de cette espèce et se distinguer de toutes les autres, de se livrer à des tâches pénibles supprimant toute jouissance immédiate, tâches par lesquelles ils transforment la nature? Problème : par quels caractères spécifiques l'espèce humaine se définit-elle? THÈSE: Les hommes doivent nécessairement travailler pour accomplir leur humanité Point de départ : par le travail, nous refoulons nos désirs de jouissance simple. Argument : en refoulant, ainsi, leur subjectivité immédiate, les hommes engendrent leur humanité (on pourra, ici, se référer à Hegel, qui a fortement souligné que l'édification de l'essence humaine passe nécessairement par le travail). D'ailleurs, le travail est l'activité séparant l'homme de la nature et le distinguant des animaux.

C'est bien ce que montre Marx, inspiré ici par Hegel : le travail installe l'homme dans l'histoire.

Donc le travail crée le monde de l'homme. Transition : mais le travail n'est-il pas aussi une contrainte inhumaine ? Souligner l'humanité créée par le travail ne conduit-il pas à un point de vue unilatéral ? ANTITHÈSE: Les hommes ne doivent pas nécessairement passer par le travail pour s'accomplir Argument : on examinera ici l'aliénation que peut engendrer le travail et on prendra en compte d'autres voies formatrices de l'humain : la jouissance esthétique, la contemplation de la vie intérieure, etc.

Le travail, remarquonsle, dompte ou domestique l'activité humaine, et peut-être aussi l'homme lui-même (cf les analyses de Nietzsche). Conséquence : on peut donc à la fois réfuter la thèse et souligner la production réelle de l'homme à travers de multiples itinéraires et chemins.

Et la « paresse », n'est-elle pas, parfois, formatrice? Pourquoi privilégier le travail? En quoi serait-il la seule médiation édifiant les caractères spécifiques de l'homme? D'ailleurs, ne parle-t-on pas, à notre époque, d'une « fin du travail » ? L'individu se définit-il toujours aujourd'hui comme un « travailleur » ? Transition : comment reconnaître, en définitive, (et selon quels critères) le caractère formateur de tous les parcours mentionnés? Rejeter, en particulier, le travail, cet acte par lequel l'homme met sa marque sur la nature, n'est-ce pas laisser s'égarer une dimension fondamentale de l'homme? SYNTHÈSE: Le vrai travail, formateur de l'humain, apparaît comme une création Argument : par le travail, l'homme projette son esprit dans le monde et reconnaît sa propre forme, à travers cet acte de création.

L'homme fait ainsi surgir un élément formateur. Il faudra distinguer ici le labeur mécanique et réellement sans intérêt du vrai travail accompli dans la joie (utilisez les beaux thèmes de Nietzsche sur ce sujet).

Le vrai travail rejoint l'oeuvre, la création où l'homme imprime sa marque. >>> Second corrigé de ce même corrigé: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-12073.html. »

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