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Les fondements de la méthode en histoire ?

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« I] L’histoire est‐elle une science ? Remarque préliminaire : dans nos manuels scientifiques, les noms de toutes les nationalités voisinent et il semble que L'armée des chercheurs construit un édifice unique.

La science rapproche les hommes.

Au contraire en histoire : chaque pays a son histoire ou plutôt sa manière de présenter l'histoire.

Le jeune italien, le Russe ou l'Allemand n'apprend pas la même histoire que l'écolier français.

Louvois est un génie dans l'histoire de France, c'est un pillard inhumain dans l'histoire d'Allemagne [*] ; il arrive qu'un état totalitaire fasse changer tous les manuels d'histoire de l'enseignement public pour présenter la suite des événements dans une optique différente, alors qu'il est invraisemblable et inutile qu'on renouvelle, à la même occasion, les livres de mathématiques ou de chimie.

Hitler: "Chaque génération se forme sa propre conception historique selon ses nécessités nationales...

Chercher à forger, avec l'histoire, ses armes pour se soutenir lui‐même dans la lutte pour la vie, c'est le droit national de chaque peuple." [*] Sur le sac du Palatinat par Louvois : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sac_du_Palatinat On a fait trois objections essentielles à la prétention de l’histoire de se constituer comme science : tout d’abord, dit‐on, pas d’observation directe du fait en histoire, puisque l’histoire se définit comme la connaissance du passé (et au sens strict du passé humain) et que le passé est par essence ce qui n’est plus ! Ensuite, même si une connaissance du passé est possible indirectement, cette connaissance demeurera subjective.

L’historien est l’homme d’une époque, d’un pays, d’une classe.

Il ne donnera vie au passé qu’en se projetant en lui avec ses valeurs et ses préoccupations contemporaines. Enfin l’expérimentation étant impraticable en histoire, l’historien ne pourra aboutir à poser des lois. L’historien raconte… des histoires, il n’explique pas. Examinons successivement ces objections. 1° La construction du fait historique. Le fait historique est un fait passé, donc n’est pas observable.

Mais on peut reconstruire le fait passé à partir de ses « traces » présentes, des « documents » qui subsistent.

Ces documents sont d’abord les témoignages, les récits qui nous ont légués les générations précédentes.

Mais ces récits, malheureusement, n’ont pas toujours été établis selon les exigences de l’esprit scientifique.

Nous pouvons connaître l’histoire romaine d’après Tite‐Live, mais Tite‐Live n’a fait que reprendre les écrits de ses prédécesseurs Polybe ou Valérius Antias.

Et quelle garantie nous offrent les premiers témoins ? On a dit que l’historien se trouve dans la condition d’un physicien qui ne connaîtrait les faits que par le compte rendu d’un garçon de laboratoire ignorant et menteur. L’historien ne peut utiliser un témoignage qu’en prenant toute une série de précautions dont l’ensemble constitue la Critique. La Critique implique un choix éclairé (au sens étymologique grec, c’est le tri, le discernement).

La Critique est simplement «une méthode scientifique destinée à distinguer le vrai du faux en histoire».

Tout. »

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