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Les echanges favorisent-ils la paix ?

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« APPROCHE: L e s échanges ne sont pas s eulement ici les échanges de biens ou de marchandises, mais tout c e qui peut être matière à une relation réc iproque.

O n échange des propos ou des arguments, dans un dialogue, un débat, on « échange » même des insultes parfois.

Donc l e s i d é e s et les opinions sont concernées.

O n a vu aussi que la sexualité et le tabou de l'inces te pouvaient être considérés comme ce qui permet l'éc hange social des membres de familles différentes.

En société, on accepte de ne pas tout faire s elon son désir, en échange de la protection de la loi qui nous prémunit des e x c è s d e s autres. Favoriser ne veut pas dire amener automatiquement ou produire nécess airement.

C 'est simplement contribuer à produire, aider à faire advenir.

Donc c'est un rôle totalement positif, bien qu'il ne soit pas totalement déterminant. « La paix » désigne évidemment l'absence effective de guerre entre des peuples et des nations , mais, de façon plus étendue, l'absence d'agressivité et de tension relationnelle en général.

C ela s 'applique presque à un état d'esprit et pas s eulement à une situation diplomatique. Une c hose est certaine : la guerre constitue un obstacle aux échanges (é).

Mais la réciproque est-elle pour autant vraie ? On a pu dire que le commerce était une façon de perpétuer pacifiquement un rapport de forces.

En effet, si l'on considère qu'il y a é à partir du moment où un individu fournit à un autre ce dont il a besoin, on peut penser que celui qui propose est en pos ition de force par rapport à celui qui éprouve le bes oin.

En outre, les é permettent de développer des richesses : c elui qui vend fait un profit sur celui qui achète.

A u bout du compte, des différences très importantes peuvent s e développer.

Or les inégalités s ont s ource de conflits.

Les échanges favorisent-ils vraiment la paix ? Questions à éclaircir : - de quelle paix parle-t-on ? De c elle qui s 'oppose à la guerre entre les nations voire les c ivilisations ? O u de celle qui s'oppose aux conflits qui peuvent éclater au sein même d'une société ? qu'est-ce qui s'é ? Seuls les biens et les services, i.e.

ce qui a une valeur marchande, s ont-ils susceptibles de faire l'objet d'é ? 1.

La paix constitue certes la condition des é, mais les é ne conduisent-ils pas au contraire au conflit ? a.

C oncurrence et heurt des intérêts.

O n peut peser ici à l'analyse qu'a donnée Marx de la loi d'airain que la concurrence impose à la s ociété et que le système économique fait peser sur les travailleurs .

P our que qqn puis se vendre, il faut qu'il produise moins cher que son conc urrent, il devra alors augmenter la productivité du travail par sa division de + en + poussée et en diminuant sans cesse les coûts .

De son côté, le travailleur, pour vendre sa capacité de travail devra la proposer au meilleur marché.

+ notion de guerre économique. c .

A c crois sement des inégalités -> tension au sein des s o c i é t é s .

D a n s c e t t e p e r s p e c t i v e , l ' é c h a n g e e t l e système de production qu'il nécessite conduit, sinon à un conflit ouvert au sein de la société, mais à la création d'antagonismes forts entre les différents groupes sociaux (ceux qui possèdent l'instrument de travail et l'argent néces saire à l'investissement préalable à la production) et ceux qui ne disposent que de la force de leur bras (les « prolétaires »).

C 'est c e que M arx nomme la lutte des c l a s s e s : elle instaure un climat conflictuel qui peut dégénérer en véritable guerre civile cf.

les révolutions, « les événements » plus ou moins violents voire meurtriers. b.

Impérialisme -> guerre ouverte ou froide entre les Etats.

On pourrait également concevoir cette logique d'affrontement au niveau supérieur. 2.

Comment concevoir que les échangent favorisent la paix ? a.

P récision du rapport que nécessite l'é.

L'é ne se caractérise pas es sentiellement par l'appas du gain et n'est pas simplement le vol par la constitution du profit ou la spoliation de la forc e de travail, c e à quoi semble se réduire l'é au sens où nous l'avons utilisé précédemment.

Sans nier que le besoin soit le ciment de la soc iété et que l'é économique soit son fondement –ce qui es t contestable mais que nous prenons i c i c omme prérequis- il es t possible de reconnaître, avec A ristote, que dans l'é se trouve une « commune mes ure » qui implique un rapport de réciprocité entre l e s individus.

Dans l'é, l e s individus sont as sociés, c e qui implique une égalité –non mathématique, il est vrai- entre les deux membres qui é. b.

dans la société : L'intérêt bien compris et « la main invisible » c.

Le même raisonnement peut être utiliser en ce qui c oncerne la relation entre différents pays : « D eux nations qui négocient ensemble s e rendent réc iproquement dépendantes ; si l'une a intérêt à acheter, l'autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées s ur des besoins mutuels » M ontes quieu, De l'esprit des lois d.

Les é adouc issent les moeurs : « Le C ommerce guérit des préjugés des tructeurs ; et c'es t presque une règle générale, que partout où il y a du commerce, il y a des moeurs douces ; et que partout où il y a des moeurs douces, il y a du commerce.

[...] L'effet naturel du commerce es t de porter à la paix.

» idem 3. Tout dépend de ce que l'on échange... a .

D e l ' é à la renc ontre, de la rencontre au dialogue : échanger, ne serait-ce que des biens , obligent les individus à sortir de leur milieu habituel(famille, village/ville, région, pays) et à rencontrer d'autres individus qui leur sont totalement différents (en apparenc e du moins).

O n peut alors penser que ces individus vont aller plus loin qu'un simple é de marchandis e et vont apprendre à mieux se c onnaître( ce qui es t utile par ailleurs au commerce).

P ar conséquent cet é favorisera peut-être l'ouverture à l'autre et la tolérance. b.

Le plais ir de l'é.

C f .

Lévi-Strauss : « l'é de politesse » in Les Structures élémentaires de la parenté.

LéviStrauss raconte l'anecdote des restaurants bon marc hé du M idi où les clients s'échangent leur ballon de piquette.

Ici, personne ne gagne rien : « mais c'est qu'il y a bien plus dans l'é que les choses échangées ».

O n peut en effet espérer que l'intérêt ne soit pas le seul motif de l'action humaine et qu'il puisse trouver du plaisir dans le contac t avec son semblable sans rien espérer de lui en contrepartie.

Ex : l'amitié. c .

I l existe également un é qui, pour n'être parfaitement gratuit, ne s e paie pas : les H partagent des symboles.

C f .

étymologie.

L'H s e carac téris e en effet par l'univers dans lequel il évolue par l'esprit : lorsqu'il achète de l'eau, il n'achète pas s implement des m o l é c u l e s H 2 O , il acquiert de la jeunesse, de la pureté, de la santé, de la minceur...

D errière l'objet se trouve un symbole, lequel peut s'éc hanger sans pour autant qu'il y ait é d'objet.

P e n s o n s à l'idée de justice, de droits de l'homme et de toutes les valeurs que les H s e transmettent.

C f.

LV : les 3 m o d e s de la communic ation soc iale, Anthropologie structurale.. »

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