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Les devoirs sont-ils seulement des contraintes?

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« VOCABULAIRE: SEULEMENT: * Sans rien ou personne de plus que ceux qui sont indiqués : Il est resté deux jours seulement. * À l'exclusion de toute autre chose : J'ai fait cela seulement pour lui rendre service. * Marque l'opposition, la restriction : Je voudrais bien y aller, seulement je n'ai pas le temps. CONTRAINTE : Force ou coercition extérieure qui empêche l'action volontaire.

Ne pas confondre avec obligation, qui émane de la volonté. DEVOIR: 1) Obligation morale, opposée à obligation juridique; le devoir est une obligation interne au sujet, l'obligation juridique une obligation externe (une contrainte). 2) Le problème sous-jacent consistant à trouver le fondement de cette obligation, Kant fera du devoir un absolu: "Le devoir est la nécessité d'accomplir l'action par pur respect pour la loi." 3) Un devoir: tout ce qui correspond à une obligation morale. Le devoir n'est pas seulement une contrainte en lui-même ; il peut être aussi l'exercice de ma liberté puisque, par lui, je sais m'imposer quelque chose, et que je choisis de le faire.

Si l'intériorisation de la loi permet de penser le devoir comme contrainte acceptée, donc comme n'étant déjà plus pure contrainte, n'est-ce pas supposer du même coup que cela nous convient nécessairement, et que si cela ne convient pas, c'est que l'intériorisation n'est pas assez poussée ? La liberté est l'enjeu majeur de ce sujet : l'intériorisation peut aussi être une prison (et la pire qui soit puisque justement nous n'avons plus alors de rapport extérieur, objectif, à notre propre action).

Le devoir névrotique, où l'on se force à faire quelque chose comme devoir, ne montre-t-il pas que le devoir ne doit pas être une contrainte ? Le devoir est l'intention et la volonté de bien faire, exigence purement désintéressée, qui ne prend son sens qu'en dehors de la contrainte.

Ainsi, loin de définir le devoir, la contrainte peut être sa négation. Références utiles : Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, Freud. Approche problématique Le sujet pose le problème de l'action dirigée à l'encontre du penchant naturel.

Il s'agit ici de confronter deux termes qui peuvent aux premiers abords paraître identiques, à savoir le devoir et la contrainte.

Cependant il s'agit tout d'abord de s'interroger sur l'origine de cette action forcée, dans le cas de la contrainte, elle vient de l'extérieur, je suis contraint par quelqu'un, cet acte ne vient pas de moi mais d'autrui ou d'une institution qui possède un certain pouvoir sur moi.

Le devoir par contre vient de moi, je me dois de faire quelque chose au nom de la morale.

La difficulté rencontrée dans le problème posé sera de déterminer si ces limites sont aussi évidentes qu'elles en ont l'air.

Puis je être à l'origine d'une contrainte que je m'impose sans qu'il y ait de pression venant de l'extérieur? De plus si on me contraint à quelque chose n'est ce pas dans ce cas moi aussi qui participe à cette contrainte, sans quoi je ne pourrais l'exercer? Il s'agira donc de distinguer tout d'abord la nature morale du devoir.

Si je m'oblige à faire quelque chose, n'est ce pas pour satisfaire mon besoin d'agir moralement? Mais d'un autre côté, la morale n'est elle pas issue d'un consensus collectif et donc qui vise au bonheur de la communauté? Enfin le fait de vivre en société n'est ce pas déjà être contraint à agir moralement plutôt que de suivre son instinct? Une contrainte que je choisis est ce toujours une contrainte? PLAN I Le devoir est un choix libre qui répond à un besoin A- Agir moralement c'est aller contre son instinct.

La morale est un acte culturel qui doit dompter ma nature.

Je me dois de respecter autrui pour pouvoir à mon tour être respecter et conserver la sécurité que m'offre la société. Platon Glaucon a raconté à Socrate l'histoire légendaire de Gygès, berger qui découvrit un anneau capable de le rendre invisible.

S'étant aperçu du pouvoir de cet anneau, Gygès en a profité pour commettre les actes les plus criminels en toute impunité comme, en particulier, tuer le roi pour s'emparer de son trône.

Glaucon : Supposons maintenant deux anneaux comme celui-là, mettons l'un au doigt du juste, l'autre au doigt de l'injuste ; selon toute apparence,. »

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