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LEIBNIZ: l'ordre universel du monde

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Ainsi, ce qui passe pour extraordinaire, ne l'est qu'à l'égard de quelque ordre particulier établi parmi les créatures. Car, quant à l'ordre universel, tout y est conforme. Ce qui est si vrai que, non seulement rien n'arrive dans le monde qui soit absolument irrégulier, mais on ne saurait même rien feindre de tel. Car supposons, par exemple, que quelqu'un fasse quantité de points sur le papier à tout hasard comme font ceux qui exercent l'art ridicule de la géomancie. Je dis qu'il est possible de trouver une ligne géométrique dont la notion soit constante et uniforme suivant une certaine règle, en sorte que cette ligne passe par tous ces points, et dans le même ordre que la main les avait marqués. Et si quelqu'un traçait tout d'une suite une ligne qui serait tantôt droite, tantôt cercle, tantôt d'une autre nature, il est possible de trouver une notion, ou règle, ou équation commune à tous les points de cette ligne, en vertu de laquelle ces mêmes changements doivent arriver. Et il n'y a, par exemple, point de visage dont le contour ne fasse partie d'une ligne géométrique et ne puisse être tracé tout d'un trait par un certain mouvement réglé. Mais quand une règle est fort composée, ce qui lui est conforme passe pour irrégulier. LEIBNIZ

« LEIBNIZ : TOUT DANS L'UNIVERS RÉPOND À UN ORDRE LOGIQUE Pour Leibniz, la vérité logique équivaut à la réalité matérielle : les lois de la logique pure, celles de l'entendement, s'identifient avec les lois de la nature.

Le désordre n'est donc pas pensable et la rationalité du réel est absolue puisqu'exister c'est être ordonné. « Ainsi, ce qui passe pour extraordinaire, ne l'est qu'à l'égard de quelque ordre particulier établi parmi les créatures.

Car, quant à l'ordre universel, tout y est conforme.

Ce qui est si vrai que, non seulement rien n'arrive dans le monde qui soit absolument irrégulier, mais on ne saurait même rien feindre de tel.

Car supposons, par exemple, que quelqu'un fasse quantité de points sur le papier à tout hasard comme font ceux qui exercent l'art ridicule de la géomancie.

Je dis qu'il est possible de trouver une ligne géométrique dont la notion soit constante et uniforme suivant une certaine règle, en sorte que cette ligne passe par tous ces points, et dans le même ordre que la main les avait marqués.

Et si quelqu'un traçait tout d'une suite une ligne qui serait tantôt droite, tantôt cercle, tantôt d'une autre nature, il est possible de trouver une notion, ou règle, ou équation commune à tous les points de cette ligne, en vertu de laquelle ces mêmes changements doivent arriver.

Et il n'y a, par exemple, point de visage dont le contour ne fasse partie d'une ligne géométrique et ne puisse être tracé tout d'un trait par un certain mouvement réglé. Mais quand une règle est fort composée, ce qui lui est conforme passe pour irrégulier." LEIBNIZ Ordre des idées 1) Idée centrale : L'extraordinaire (= ce qui ne répond pas à l'ordre) ne l'est que par rapport à un certain ordre, non à tout ordre (à l'ordre « universel » du monde).

En d'autres termes, l'extraordinaire correspond lui aussi à un certain ordre. 2) Arguments : On ne peut concevoir aucun événement qui ne réponde pas à un ordre quelconque. - Exemples : Soit des points, lignes, figures tracés au hasard : on pourra toujours trouver une équation mathématique (complexe) permettant d'en rendre compte. Eléments d’introduction - L’extrait qui suit est tiré du Discours de Métaphysique de Leibniz, et plus précisément du paragraphe 6 intitulé « Dieu ne fait rien hors d’ordre et il n’est pas même possible de feindre des événements qui ne soient point réguliers ». - C’est donc le rapport entre ordinaire et extraordinaire qui est ici mis à la question par Leibniz.

C’est donc a fortiori les relations qu’entretiennent réciproquement ordre et désordre qui sont ici en jeu. Objet du texte Il s’agit ici pour Leibniz, à travers la distinction de différence plan ou degré d’ordre, que rien de ce qui arrive ne se fait sans ordre.

L’extraordinaire n’est pas hors d’ordre, il répond à un autre ordre que celui que l’on admet couramment parmi les hommes.

Il apparaît alors que le miracle et qu’en général le hasard est inscrit dans un ordre divin qui commande à Dieu d’agir selon le principe du meilleur.

Il n’y a donc pas de phénomènes extraordinaire en soi, mais seulement pour nous. Problématique Comment Leibniz parvient-il à démontrer que, en tant qu’il distingue plusieurs niveaux d’ordres, que le miracle ou le hasard ne sont rien en soi, mais ne sont que relativement à notre ordre couramment admis mais qui reste contingent (parce que Dieu, suivant le principe du meilleur peut choisir de le modifier) ? Comment donc Leibniz, à travers cette distinction fondamentale, parvient-il donc à montrer que tout est démontrable en droit ? Mouvements du texte Dans l’extrait qui nous occupe, Leibniz adopte une argumentation que l’on pourrait saisir par l’intermédiaire de trois mouvements :. »

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