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L'échange monétaire est-il nécessairement juste ?

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« INTRODUCTION Au rôle crucial du numéraire (c'est-à-dire de la monnaie) et de l'usure (c'est-à-dire du prêt à intérêt), déjà connue dans l'Antiquité, sont venues s'ajouter la concentration du capital,la révolution industrielle puis les avancées de la technique pour produire une situation économique inédite.

L'échange devient progressivement inégal entre les hommes, déjà la force de travail échangé ne vaut pas le salaire reçu par l'ouvrier.

L'échange monétaire est-il nécessairement juste ? Comment trouver la juste mesure pour que soient égales la monnaie et l'objet monnayé ? Peut-on trouver un échange juste qui ne repose pas sur la monnaie ? Serait-ce un échange idéal ? Un don, PROPOSITION DE PLAN I Travail définitionnel sur le juste et le sens de l'échange 1 La valeur numéraire des choses échangées Texte Aristote Les Politiques « De chaque objet possédé, il y a un double usage ; l'un est propre à l'objet et l'autre n'est pas propre à l'objet. Ainsi une chaussure sert à chausser et à être échangée ; ce sont bien deux usages d'une chaussure car celui qui roque une chaussure avec celui qui en a besoin contre de l'argent ou de la nourriture se sert aussi de la chaussure, mais pas selon son usage propre ;en effet, elle n'a pas été fabriquée en vue du troc et il en est de même pour les autres choses que nous possédons.

Car il y a échange de tout : il a son origine première dans le fait conforme à la nature que les hommes ont parfois plus, parfois moins des choses qu'il faut.

En ce sens il est clair que le petit commerce n'appartient pas par nature à la chrématistique.

» 2 L'équitable et le juste Texte (Ethique à Nicomaque, livre V, chapitre 14, 1137 b 10) "L'équitable, tout en étant juste, n'est pas le juste selon la loi, mais un correctif de la justice légale.

La raison en est que la loi est toujours quelque chose de général, et qu'il y a des cas d'espèce pour lesquels il est impossible de poser un énoncé général qui s'y applique avec rectitude. Dans les matières, donc, où on doit nécessairement se borner à des généralités et où il est impossible de le faire correctement, la loi ne prend en considération que les cas les plus fréquents, sans ignorer d'ailleurs les erreurs que cela peut entraîner.

La loi n'en est pas moins sans reproche, car la faute n'est pas à la loi, ni au législateur, mais tient à la nature des choses, puisque par leur essence même la matière des choses de l'ordre pratique revêt ce caractère d'irrégularité. Quand, par suite, la loi pose une règle générale et que là-dessus survient un cas en-dehors de la règle générale, on est alors en droit, là où le législateur a omis de prévoir le cas et a péché par excès de simplification, de corriger l'omission et de se faire l'interprète de ce qu'eût dit le législateur lui-même s'il avait été présent à ce moment, et de ce qu'il aurait porté dans sa loi s'il avait connu le cas en question." 3 Transition La monnaie est ce qui rend possible une transaction entre deux hommes au sujet d'un objet, d'une chose, d'un service.

L'échange monétaire qui s'opère est-il juste pour chacun des parties ? Comment entendre cette idée de juste ? II Pourquoi un échange juste présente des difficultés et des approximations 1 L'échange injuste dans un état de nature Texte Locke 1690 Pour bien entendre en quoi consiste le pouvoir politique, et connaître sa véritable origine, il faut considérer dans quel état tous les hommes sont naturellement.

C'est un état de parfaite liberté, un état dans lequel, sans demander de permission à personne, et sans dépendre de la volonté d'aucun autre homme, ils peuvent faire ce qu'il leur plait, et disposer de ce qu'ils possèdent et de leurs personnes, comme ils jugent à propos, pourvu qu'ils se tiennent dans les bornes de la loi de la Nature ...Cet état est aussi un état d'égalité; en sorte que tout pouvoir et toute juridiction est réciproque, un homme n'en ayant pas plus qu'un autre.

Car il est très évident que des créatures d'une même espèce et d'un même ordre, qui sont nées sans distinction, qui ont part aux mêmes avantages de la nature, qui ont les mêmes facultés, doivent pareillement être égales entre elles sans nulle subordination ou sujétion, à moins que le seigneur et le maître des créatures n'ait établi, par quelque manifeste déclaration de sa volonté, quelques-unes sur les autres, et leur ait conféré, par une évidente et claire ordonnance, un droit irréfragable à la domination et à la. »

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