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Le vrai est-il toujours vraisemblable ?

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« Définition des termes du sujet: TOUJOURS : à tout moment, à toute époque ; éternellement, perpétuellement. VRAI: * Se dit d'une affirmation conforme à la réalité ou qui n'implique pas contradiction et à laquelle l'esprit ne peut que souscrire : Il n'y a pas grand-chose de vrai dans son récit. * Qui appartient à la réalité et n'est pas une création de l'esprit : Rechercher les vraies causes d'un phénomène. * Qui est bien conforme à son apparence : Une vraie rousse. * Se dit, dans le domaine artistique et littéraire, des êtres et des choses créés qui donnent l'impression de la vie, du naturel, de la sincérité : Un romancier qui peint des personnages vrais. * Se dit d'un élément qui, parmi d'autres semblables, apparaît comme le seul important ou le seul déterminant : On ignore le vrai motif de sa démission. * Qui convient le mieux à quelqu'un ou à quelque chose, est le plus approprié à une fin, à une destination : Croyezmoi, c'est le vrai moyen de leur venir en aide. Problématique. Ce qui est conforme à la réalité et au réel est-il toujours plausible et croyable ? Paraît-il toujours vrai ? N'oubliez pas, selon la formule fameuse de Boileau, que le vrai peut, quelquefois, n'être pas vraisemblable. Vous pouvez ici noter la proximité entre les deux mots : vérité et vraisemblance sont en effet assez proches, à tel point que le langage courant a parfois tendance à les employer l'un à la place de l'autre.

Il convient cependant de les distinguer, ils n'ont ni le même sens ni la même valeur.

A partir de là, le sujet sera justifié.

Si on coupe le mot " vraisemblable " en deux, son sens profond apparaît avec clarté et en même temps, surgissent un certain nombre de difficultés.

C'est ce qui " semble vrai ".

Or, on peut faire deux remarques : d'une part, ce qui semble vrai ne suffit pas à fonder la vérité et d'autre part, la vérité elle-même peut contredire ce qui semble pourtant le mieux l'exprimer. C'est dans la seconde remarque que tient le sujet mais la première permet de faire une critique de la vraisemblance afin d'en saisir les insuffisances.

Songez à des exemples simples pour illustrer la distance, voire même l'opposition entre la vraisemblance et la vérité.

La science par exemple, peut-elle se contenter de la vraisemblance ? La vérité n'est-elle pas paradoxalement au revers de ce qui pourtant semblait vrai ? Lorsque Galilée énonce sa loi permettant de comprendre les mécanismes de la chute des corps, elle n'est pas vraisemblable puisqu'on pense immédiatement que les corps tombent plus vite en fonction de leur poids.

De même, lorsqu'il remet en cause le géocentrisme en astronomie, il s'oppose à l'expérience première la plus vraisemblable lorsqu'on observe le ciel : ne tourne-t-il pas autour de nous ? Alors à quelles conditions la vérité doit-elle s'établir ? Faut-il se méfier des apparences ? Conseils pratiques. Un sujet qui dépend tout entier d'une analyse minutieuse de concepts.

Distinguez bien ce qui présente un caractère sûr, véritable et incontestable (le vrai) et ce qui, à bon droit, est considéré comme vrai, ce qui paraît simplement vrai (le vraisemblable).

Les exemples historiques, épistémologiques ou esthétiques seront les bienvenus.

Et n'oubliez pas que l'être et le paraître sont distincts, qu'il n'est peut-être de vérité qu'au-delà du paraître, du « simplement vraisemblable. Bibliographie. G.

BACHELARD, La formation de l'esprit scientifique, Vrin. Platon, La République, Livre VII, Diverses éditions de poche. [La vérité n'est pas dans les apparences.

Ce qui semble vrai peut ne pas l'être, et vice versa.]. »

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