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Le Vase bleu de Cézanne (peinture)

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  Cézanne peignait d'ordinaire des natures mortes représentant des fruits, pommes ou poires ; les fleurs n'étaient pas son sujet de prédilection dans le domaine. D'ailleurs, on ne connaît qu'une douzaine de natures mortes de fleurs. Le Vase bleu n'en demeure pas moins l'une des plus mystérieuses natures mortes que Cézanne ait peintes.

« Le Vase bleu de Cézanne (peinture) Cézanne peignait d'ordinaire des natures mortes représentant des fruits, pommes ou poires ; les fleurs n'étaient pas son sujet de prédilection dans le domaine.

D'ailleurs, on ne connaît qu'une douzaine de natures mortes de fleurs.

Le Vase bleu n'en demeure pas moins l'une des plus mystérieuses natures mortes que C ézanne ait peintes.

Ici tout est dans l'harmonie des couleurs, qui passent d'un objet à l'autre : le bleu du vase s'étend sur le mur du fond, la teinte chaude de la table (une plaque de marbre ? ) se communique aux bords de la fenêtre, les éclats de rouge des fleurs répondent aux fruits à leurs pieds. La composition et l'utilisation particulière de la perspective sont également remarquables.

L'équilibre précaire du vase attire notre regard déjà perturbé par le mur du fond.

La fenêtre à droite n'en est peut-être pas une, la moulure du mur semble en effet ne pas s'interrompre ; d'ailleurs la lumière ne vient-elle pas de l'endroit où se trouve le spectateur plutôt que de cette ouverture ? Vase, fruits, bouteilles et assiette flottent dans un équilibre presque magique, comme si ce n'était finalement que le regard du spectateur qui les maintenait d'aplomb. Paul CÉZANNE LE VASE BLEU Cézanne était obsédé par la «peinture pure».

C 'est pourquoi, il revenait sans cesse sur cet exercice très technique qu'est la nature morte.

«Pas d'artifice, pas de trucage, de mensonge.

Sincérité intégrale», commente Louis Vauxcelles En général, Cézanne mettait en scène des fruits, en particulier ses célèbres pommes.

Peu attiré par les bouquets de fleurs, il n'en réalisera que sept. L'ÉPOQUE En mai 1885, le peintre aura une brève aventure sentimentale avec une inconnue, qui ne lui laisse que de l'amertume.

Pour échapper à son désarroi, il va peindre tous les jours à Gardanne et ne rentre que le soir au Jas de Bouffon, près d'A ix.

Finalement, il décide de s'installer avec sa compagne Hortense et leur fils Paul à Gardanne.

Il se remet apparemment de son aventure et s'émerveille devant la beauté de la région.

Mais, en 1886, il subit un nouveau coup dur.

Profondément blessé, il rompt avec Zola, car il se reconnaît dans le portrait peu flatteur du peintre Claude Lantier dans son roman L'oeuvre. La même année, il épouse enfin Hortense et hérite de l'immense fortune de son père, qui le met enfin à l'abri du besoin.

De plus en plus productif, il expose à la galerie Murer, puis avec le groupe des XX à Bruxelles.

Entre 1883 et 1895, il peint plus de trois cents toiles, dont cinquante-quatre natures mortes. L'OEUV RE Ici, pas de lourdes draperies ni de nappes plissées qui détournent l'attention.

Le regard est tout de suite attiré par l'élégant vase bleu et son gracieux bouquet.

Pour le mettre en valeur, Cézanne défie à nouveau les lois de la perspective : le vase est légèrement de travers sur une table elle-même un peu inclinée vers la gauche.

C 'est une assiette, derrière le vase, qui permet de marquer la profondeur de champ par rapport au mur.

Le fond est traité avec de très légères touches de bleu, de vert et de lilas, qui contrastent avec la puissance du vermillon, du bleu de Prusse et du blanc au premier plan. Il faut compter entre 1,5 million de francs français (270000 dollars) et 143 millions de francs français (26 millions de dollars) pour une huile du peintre. Une oeuvre de la même époque, Nature morte, assiette et fruits, a atteint 18,88 millions de francs français (3,5 millions de dollars) au cours d'une vente aux enchères à New York en 1993. Paul CÉZANNE 1839-1906 .

Le V ase bleu .

Huile sur toile 61 cm x 50 cm .

Non signé .

Peint entre 1885 et 1887 .

Localisation : Paris, musée d'Orsay .

Expositions : Paris, 1904, 1936, 1945, 1947 LA CRITIQUE Ce sont les autres peintres qui ont jugé C ézanne avec la plus grande lucidité.

« Soyons persuadés que la peinture colorée entre dans une phase musicale. Cézanne, pour citer un ancien, semble être un élève de César Franck.

joue du grand orgue constamment», écrit Gauguin.. »

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