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Le travail n'est-il qu'une contrainte ?

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« I - LES TERMES DU SUJET Le travail se définit comme l'action de l'homme sur un matériau visant à le transformer pour satisfaire des besoins précis.

La contrainte est ordinairement comprise comme un obstacle à la liberté, à l'épanouissement de soi : elle limite l'être.

Ici, il peut s'agir de la contrainte naturelle ou sociale qui se relie au travail. II - ANALYSE DU PROBLÈME Le sujet est formulé de façon réductrice : le travail se réduit-il uniquement à une contrainte ? Cette évaluation négative s'applique-t-elle à tout travail quel qu'il soit ? N'y a t-il pas des exceptions ? Il s'agit aussi de savoir quelles formes prend la contrainte, et si la contrainte est exclusivement négative ? L'enjeu est donc d'apprécier la nature et les effets humains du travail, de procéder à son analyse en dépassant le point de vue ordinaire qui consiste à en faire le procès. III - LES GRANDES LIGNES DE RÉFLEXION Dans un premier temps, on analysera les aspects contraignants du travail en montrant à quelles conditions celui-ci aboutit à l'aliénation de l'individu.

Dans une deuxième phase de la réflexion, on mettra en lumière la positivité du travail et, éventuellement la contrainte qui l'accompagne ou dont il découle. IV - UNE DÉMARCHE POSSIBLE A - LA CONTRAINTE DU TRAVAIL 1 - Une contrainte naturelle Le travail doit être ressaisi à partir de la nécessité qui s'impose à l'homme de produire les conditions et les instruments de sa survie.

Le décalage entre les capacités naturelles de l'homme et ses exigences le condamne à travailler, à affronter la nature par des moyens qu'il a lui-même forgés. 2 - Une contrainte sociale. A cette contrainte naturelle s'ajoute la contrainte immanente à la société.

Celle-ci exige des individus un certain degré d'utilité et de productivité.

Il faut travailler pour gagner sa vie, le travail permet d'acquérir par échanges, des choses qu'on ne peut créer soi-même.

Il permet aussi d'acquérir une position au sein de la société.

Sans travail, l'individu se voit condamné à une certaine marginalité. 3 - Des contraintes spécifiques selon les cas Cette contrainte sociale se repère aussi dans la nature des travaux, leur organisation, ou encore dans les restrictions qui pèsent sur la liberté de choisir tel ou tel travail.

Certains travaux sont plus contraignants que d'autres en raison de leur nature spécifique.

Ils soumettent le travailleur à des exigences et des circonstances qui mécanisent son activité ou qui sont contraires à son équilibre physique ou mental.

De plus, la liberté de choisir le travail qui correspond le mieux à sa personnalité, est réduite par le jeu de la sélection sociale.

En fonction du milieu auquel on appartient, on a plus ou moins de chances de pouvoir exercer une activité satisfaisante. A.

La nécessité de travailler a traditionnellement été perçue comme une servitude.

Dans la "Genèse", Adam et Ève sont condamnés au travail par une malédiction divine.

Travailler est, en effet, le symptôme de notre incapacité à endiguer définitivement les contraintes naturelles.

Le travail est sans fin parce que la liberté qu'il procure, à l'égard de la faim par exemple, est toujours provisoire et fragile. B.

Le travail mécanisé produit, en outre, de nouvelles contraintes biologiques.

Comme le souligne Hannah Arendt dans "Condition de l'homme moderne", le travail industriel exige du corps humain l'adoption d'un rythme nouveau et l'apprentissage de certains gestes artificiels.

C'est l'homme qui doit désormais s'adapter à son outil et non l'inverse.. »

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