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Le travail humanise t-il l'homme ou la nature ?

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« Analyse des termes du sujet : Sujet construit sur une alternative (« ou ») entre l'homme et la nature. Travail : racine latine : trepalium, instrument de torture.

Cette notion est vaste et évolue selon les époques historiques.

Le travail définit un large panel d'activités humaines socialement rentables : il peut désigner une activité professionnelle rémunérée autant que l'apprentissage de l'écolier.

C'est une activité qui transforme la nature et qui est productrice de valeur.

Elle joue un rôle économique et social en tant qu'elle met les hommes en relation.

Le terme « travail » est donc problématique en soi : puisqu'il désigne plusieurs activités sociales, on peut s'interroger sur sa signification propre, qui varie selon son sens, c'est-à-dire en fonction de ce qui est entendu par ce mot.

Il s'agit donc de définir plus précisément ce concept au cours de l'analyse. · Humaniser : c'est l'action de donner les caractéristiques propres à l'espèce humaine par rapport à l'animal.

C'est aussi le symbole d'une évolution et d'une transformation par rapport à un état initial.

Ce terme désigne la sortie d'un état de nature.

De plus, l'humanisme implique une vision anthropocentriste du monde : l'homme est au centre du monde, il en est le point de référence, il incarne la valeur fondamentale à partir de laquelle tout le reste du monde est abordée et jugée. · Homme : concept qui s'oppose à celui d'animal ou de nature.

L'homme est le représentant de l'espèce la plus évoluée, celle qui domine les autres.

Ce terme renvoie à la notion d'humanité ( par opposition à celle d'animalité). · Nature : S'oppose au concept d'homme.

La nature existe spontanément, elle est le contexte dans lequel évolue l'homme, ce qui lui préexiste.

Elle est avant tout ce qui existe en dehors du monde humanisé. Problématique : L'enjeu de cette question porte sur la finalité du travail dont il faut souligner la vision anthropocentriste puisqu'il est dit qu'il « humanise ».

Il s'agit de déterminer si le travail humanise l'homme, c'est-à-dire s'il lui permet de conquérir son caractère d'homme ou si le travail humanise la nature, c'est-à-dire s'il est manifeste de l'action et de l'influence de l'homme sur la nature qui est ainsi humanisée au sens où elle est transformée pour prendre un caractère humain. Ainsi, le problème se situe au niveau de ce concept d'humanisation.

Cette alternative entre l'homme et la nature laisse entendre que l'homme n'est pas humain originellement et qu'il peut éventuellement conquérir son humanité par le travail.

Par ailleurs le concept de nature semble en opposition avec celui d'humanisation.

De ce fait, peut-on réellement parler d'une humanisation de la nature par le travail et si c'est le cas, en quel sens ? Proposition de plan : 1-A première vue, le travail humanise la nature au sens où elle prend les marques de l'homme : · Marx : L'homme est un être vivant biologique « un être de la nature » et le travail est ce qui l'unit à la nature.

Le travail est l'essence de l'homme. L'homme se distingue de l'animal de nombreuses façons : il est doté d'une conscience, a le sens de la religion, est capable de pensée et de paroles, etc.

Il suffit de considérer qu'il produit ses moyens d'existence pour le différencier radicalement de l'animal.

Produisant ses moyens d'existence, il produit sa vie matérielle.

Le travail est une relation de l'homme à la nature, par rapport à laquelle l'homme joue lui-même le rôle d'une puissance naturelle.

Utilisant son corps pour assimiler des matières, il leur donne une forme utile à sa propre vie.

Et modifiant la nature extérieure, il modifie en retour sa propre nature et développe ses facultés par l'exercice du travail.

Les animaux, eux aussi, "travaillent" lorsqu'ils accomplissent des opérations semblables à celles des artisans : l'araignée tisse sa toile comme un tisserand, et l'abeille confectionne les cellules de sa ruche comme nul architecte ne saurait le faire.

"Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche." Le propre du travail humain est d'être l'aboutissement de ce qui préexistait idéalement en lui.

Le travail n'est pas une simple transformation, un changement de forme dans la matière naturelle, c'est la réalisation d'un but ou d'un projet dont on a préalablement conscience, et qui constitue la loi de l'action à laquelle on subordonne durablement sa volonté. Tout travail exige un effort, une tension constante de la volonté, d'autant plus que le travail est moins attrayant, et que l'homme ne peut y réaliser ses forces génériques. · Marx : le travail humain est conscient et volontaire quand celui de l'animal est instinctif, en ce sens on peut dire que le travail humanise la nature puisque l'homme la transforme selon une fin précise et souhaitée, afin de l'adapter à ses besoins. Kant : Travail comme condition essentielle de progrès et de la libération des déterminismes naturels.

La nature a bien fait les choses, l'homme doit développer ses propres talents.

Le travail humanise le monde.

Maîtrise de la nature et émancipation par rapport à elle.. »

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