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Le travail est-il seulement une nécessité?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition ® Travail = du latin populaire tripalium, appareil servant à mobiliser les grands animaux ; terme donnant l'idée d'un assujettissement pénible. 1) L'activité ayant pour but de produire ou de contribuer à produire quelque chose d'utile, dans l'ordre pratique comme dans l'ordre théorique.

La situation de la personne qui se livre à cette activité de façon suivie.

L'ouvrage auquel s'applique cette activité. 2) L'activité économique, productrice d'utilité sociale.

L'activité professionnelle, socialement réglementée. 3) Production d'un effet par une cause agissant de façon continue et progressive.

Plus spécialement, en physique : le produit d'une force par le déplacement de son point d'application. ® Nécessité = 1) Caractère de ce qui est nécessaire, dans toutes les acceptions de ce terme.

D'une façon générale, la nécessité s'oppose à la contingence.

En tant qu'idée ou concept, la nécessité ne désigne pas une chose mais un rapport soir entre des termes ou des propositions, soit entre une fin et des moyens. 2) Kant définit la nécessité comme un concept pur ou catégorie de l'entendement.

Dans la table des catégories que dresse Kant, la nécessité est la troisième catégorie de la modalité. · Angles d'analyse ® Le travail est très généralement vécu comme une contrainte, il est le seul moyen de « gagner sa vie ».

Il ne cesse de diviser la pensée contre elle-même : liberté contre servitude. La nécessité est plus qu'une obligation : elle renvoie à quelque chose d'inévitable ; une nécessité s'impose. ® Il va donc falloir confronter et surtout distinguer le vécu du travail de son concept ou essence.

On doit ici analyser l'essence du travail afin de pouvoir affirmer, ou infirmer légitimement qu'il est une nécessité. ® En vérité, il ne s'agit pas tant de se demander s'il est une nécessité, mais précisément s'il est réductible à cette même nécessité : est-il exclusivement de l'ordre de la nécessité. ® De la même manière, il faudra préciser l'acception de nécessité en cela qu'elle est soit contrainte, soit obligation (morale), ce qui n'est pas la même chose, et qui implique un point de vue différent quant à la réponse qu'on donnera à notre question. Problématique Peut-on légitimement réduire le travail à la seule nécessité de vivre, de gagner sa vie, d'être socialement utile ? ne risque-t-on pas de passer à côté d'une dimension essentielle et fondamentale qui fait du travail une activité fondatrice de l'homme ? Doit-on entendre par nécessité la seule contrainte ou doit-on lui préférer l'acception d'obligation ? Plan 1) Le travail est une nécessité · · · · « Celui qui ne travaille pas, ne mangera pas » a écrit saint Paul.

L'homme est un être vivant qui, comme tout être vivant, doit satisfaire un certain nombre de besoins.

Or, la satisfaction des besoins n'est pas immédiate : une activité, donc une dépense, est requise, non seulement pour boire et manger, mais aussi pour se procurer les biens nécessaires.

Locke justifiait la propriété par le travail : dans l'état de nature, le simple geste de cueillir un fruit confère un droit à celui qui l'accomplit car ce geste est un travail.

(Léviathan) Les besoins ne constituent pas un domaine établit une fois pour toutes, ils changent avec l'histoire et la société.

D'une manière générale, le développement économique élargit le domaine des besoins si bien que la nécessité du travail, loin de disparaître avec les progrès techniques, est sans cesse réaffirmée. Certains individus, certaines classes ou castes, au cours de l'histoire paraissent avoir échappée au travail.

Cela ne signifie pas que celui-ci pourrait n'être pas nécessaire, cela signifie seulement qu'il y a eu, à cause de la structure inégalitaire des sociétés, déport et décharge du travail de certaines catégories de la population sur d'autres. Le fait que le travail soit vécu comme un malheur, une véritable fatalité, montre. »

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