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Le temps est-il notre ennemi ?

Publié le 27/02/2023

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« Dissertation de Philosophie SUJET : Le temps est-il notre ennemi ? Nous tous, indéniablement faisons l'expérience du temps.

En tant qu'être humain, personne ne peut échapper au temps qui, lui, règne depuis toujours.

Il est notre horloge et nous suit depuis notre naissance pour ensuite nous quitter à notre mort.

L’ennemi de l’Homme, c’est ce qui dans notre vie nous suit, nous tourmente et joue contre nous pour nous mener à l'échec.

Mais cela dit, le temps est-il notre ennemi ? Se peut-il que le temps soit en fait notre allié ? Un allié est là pour nous accompagner et nous tendre la main.

Il permet de créer une confiance, ou un respect.

Ces deux termes sont si opposés que nous arrivons souvent à la conclusion que quelque chose ne peut pas être à la fois notre ennemi et notre allié, qu’en est t-il du temps ? Le temps est dans sa définition officielle, une continuité indéfinie, un milieu où se déroule la succession des événements et des phénomènes, les changements, mouvements, et leur représentation dans la conscience.

Entre autres, à ne pas confondre avec le temps météorologique, comme le dit Giacomo Leopardi, écrivain du 19ème siècle : “le temps n’est pas une chose” mais plutôt un mystère.

Il se découpe en trois parties ce qui prouve une certaine direction du temps à travers son évolution : le présent, le passé et l’avenir.

Le temps s'avère donc être un mouvement qui va de l’avenir au présent et du présent au passé.

C’est un mouvement transformateur qui change et modifie le réel dans lequel nous évoluons.

En effet, il le modifie à tel point qu’il est irréversible.

On ne retrouvera jamais le temps qui s'est écoulé.

Mais alors, pouvons-nous vraiment considérer le temps comme notre ennemi ? Peut-il être notre alliée ? Comment comprendre le temps si luimême est si indifférent de nous ? Quel est le concept du temps ? Nous verrons dans un premier temps que oui, le temps est notre ennemi.

Il est incontrôlable et devient un obstacle, une contrainte à l'Homme.

Ensuite, nous verrons que le temps n’est pas un ennemi car il est la source même de la vie et permet le développement de l’Homme, il est nécessaire à son existence.

Enfin, nous verrons que cette ambiguïté n’est potentiellement pas due à la source du temps mais peut être bien due à l'Homme qui se projette et se fie trop à celui-ci. Le temps est perçu comme quelque chose qui dure, qui s'écoule graduellement, on dit que le temps passe et ne s'arrête jamais.

Si le temps est continu, cela ne veut pas dire qu’il ne nous influence pas.

En effet, nous qui faisons l'expérience du temps sommes voués à changer et évoluer dans celui-ci.

L’Homme est prédestiné à être impuissant face au temps comme le dit l'aphorisme d’Héraclite “On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve”.

Cette citation met en avant l'aspect irréversible du temps.

Rien n’est éternel, tout est éphémère et c’est ce qui fait de nous, les esclaves du temps.

Toute action, tout événement qui a lieu est effacé à jamais dès le moment où il se termine.

Prenons un morceau de verre, s’il se brise, nous pourrons toujours le recoller, mais il restera à jamais des fissures, on ne peut plus revenir en arrière. La vie est comme un compte à rebours, un destin incontrôlable qui mène chaque individu vers une mort inévitable.

C’est par une défaite que la vie de l'être vivant s'achève.

Si le temps vis à lui tout seul, il ne cesse jamais et est continuellement en train de s'écouler, l'être humain lui, ne peut s'empêcher de tenter de le contrôler.

C’est pourquoi nous le rendons sécable et mesurable.

En effet, nous sommes capables de le diviser en portion ce qui donne naissance aux secondes, minutes, jours, années etc.

Mais c’est alors que revient la question de l’origine et de la fin du temps. La société tend à s'imposer elle-même un train de vie, une course contre la montre pour tout faire, tout vivre, et produire un maximum à la société.

C’est donc un ennemi que l’homme se fait à lui-même.

Si la médecine a été inventée pour prolonger cette vie, rien ni personne n'échappe à son destin, c’est ce que dit Jules Lagneau “L’espace est la forme de ma puissance, le temps de mon impuissance”.

Cette citation démontre une certaine contingence dans le temps, nous sommes soumis au temps mais libre dans notre espace.

Cette direction du temps, nous somme condamné à la suivre et comme l'énonce le second principe de la thermodynamique “l’entropie ne fait que croître".

En clair, le temps ne peut pas être inversé et le chaos ne peut, lui, qu’augmenter. Le temps a également un aspect psychologique qui joue en notre défaveur.

En effet, le temps n’a pas pour habitude de nous attendre.

Il a par ailleurs une certaine élasticité, lorsque nous nous ennuyons il semble s'immobiliser et ne jamais s'arrêter.

Et au contraire, lorsque l’on prend du bon temps, on ne le voit plus passer.

C’est un pont qui se forme entre notre conscience et le temps et tout le monde le vit différemment.

Comme le dit Céline “Chacun pleure à sa façon le temps qui passe.” Cette phase du temps est dite “psychologique”, c’est le temps vécu et ressenti par l’Homme.

On distingue deux autres temps : celui de la nature, il est physique on le voit à l'œil nu avec le vieillissement et la peau, les saisons qui changent ou encore le soleil qui se couche ainsi que le temps de l'horloge, c'est le temps qui peut être compté avec une notion de durée. Enfin, le temps prouve que rien ne demeure identique à soi, au contraire, tout devient.

C’est peut-être l'ennemi le plus intime de l’Homme. Celui qui se confronte à lui tout au long de sa vie au fond de son cœur. L’homme est connu pour être habité par un désir d'éternité.

Même si scientifiquement la mort est une notion acceptée, psychologiquement cela n’est pas toujours le cas.

Les religions démontrent d’ailleurs cet aspect d'échappatoire, de refus avec les ressuscitations ou bien l’enfer ou le paradis qui symbolise une vie après la mort.

De plus, on parle quotidiennement de certains thèmes comme l’amour éternel dans les romans par exemple, les musiques et les films.

On peut mettre en avant Juliette dans la pièce de théâtre de Shakespeare qui dit à Roméo “je jure de t’aimer éternellement". Mais le temps est-il seulement ennemi ? Concrètement, cela ne peut-il pas permettre à l'homme d'être libre de ses actions dans un monde qui ne lui est pas éternel et dans lequel il n'aura pas de seconde chance ? Malgré la haine qui a tendance à se former envers le temps, il est indéniable de reconnaître sa nécessité.

C’est d'ailleurs l’un des principaux problèmes du temps, le problème existentiel.

Comme le dit Nikolaï Berdiaef : “Le problème du temps est le problème fondamental de l’existence.” pour toute naissance, toute création, le temps en est l'ingrédient primordial. Allant d'un bourgeon qui a besoin de soleil, d’eau et de temps pour fleurir, jusqu'à un fœtus qui au bout de.... »

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