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Le temps est-il notre ennemi ou notre allié ?

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« Approche La question concerne le rapport du temps à l'existence humaine : le temps nous est-il utile ou néfaste? (identifier le problème).

Elle suppose, par sa formulation, que le temps « s'intéresse » à nous, qu'il a des intentions positives ou négatives à notre égard, qu'il est personnifié {présupposés).

Souvent on se plaint des blessures du temps, du temps qui va trop vite, du manque de temps, etc.

Certains se plaignent même d'être nés, presque tous regrettent de devoir mourir.

L'existence humaine semble difficile dans un temps limité entre naissance et mort, irréversible car jamais le passé ne revient, et implacable face à nos désirs de suspendre son vol.

Le temps semble donc souvent notre ennemi.

Il semble parfois aussi notre allié, quand il nous aide à oublier les douleurs passées ou ouvre l'avenir à nos espoirs (définir les termes). Il s'agit donc de savoir si le temps influence l'existence humaine, et s'il le fait à notre avantage ou à notre détriment.

Que le temps structure l'existence, cela paraît évident, puisque c'est à travers le temps que nous avons conscience de nous-mêmes, que nous percevons notre vie interne et nos relations avec le monde, que la conscience de la mort anime nos désirs, nos angoisses et notre liberté.

La vraie question est de savoir ce qu'est notre avantage, ce qui est bien ou mal pour nous.

Car la brièveté de la vie sera bonne pour celui qui souffre, mauvaise pour celui qui est heureux.

À moins que bien et bonheur soient indépendants du temps, que seul le présent compte ou que nous ayons accès à l'éternité.

Alors, le temps nous serait indifférent, ou nous deviendrions indifférents aux blessures du temps, ce que vise la sagesse (problématique et enjeux). Sens du sujet. Le changement perpétuel transformant le présent en passé représente-t-il une réalité tendant à me nuire ou bien un allié m'apportant son appui pour les tâches qui m'incombent ? La problématique. La question pose le problème du sens de la condition humaine.

La temporalité représente-t-elle nécessairement le malheur de la conscience ? Le plan. La question invite à examiner successivement les deux hypothèses suggérées: le temps est notre ennemi, le temps est notre allié.

On étudiera, par conséquent, d'abord la temporalité concrète, notre ennemie en tant que source de dégradation et de mort, mais aussi notre alliée en tant que projet et durée concrète, servant à construire la personne.

On pourra ainsi construire une synthèse en constatant que le temps, sous sa forme abstraite, est simultanément notre allié (comme forme abstraite permettant le savoir) et notre ennemi (car le temps objectif est aussi une forme pénétrée d'irréversibilité et de dégradation): c'est cette proposition qui constituera l'objet de la démonstration. On parcourra donc le schéma de A vers B: cette marche est la plus fréquente pour traiter les sujets se rapportant à ce thème.

Elle conduit, tout naturellement, à des plans de type progressif, avec, quelquefois, comme dans ce cas précis, une apparence dialectique. Le plan se présentera ainsi: 1) Le temps est notre ennemi, car il nous apporte la mort et nous défait.

On insistera sur le caractère irrationnel du temps. 2) Le temps est notre allié: il s'agit, ici, du temps vécu de la conscience comme projet et durée concrète, créateurs de la personne humaine. 3) Le temps est, dès lors, simultanément notre allié et notre ennemi: il permet de construire la science mais, pénétré d'irréversibilité, il présente une face d'ombre et de dégradation.

La liaison de l'entropie et de la néguentropie exprime sur le plan scientifique la nature bipolaire du temps.. »

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