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Le temps est-il essentiellement destructeur ?

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« Termes du sujet: ESSENCE : Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, sa nature.

L'essence est pensée comme éternelle ou au contraire comme en devenir. Du latin esse, « être ».

L'essence d'une chose, c'est sa nature, ce qui définit son être.

Une qualité essentielle s'oppose alors à une qualité accidentelle, c'est-à-dire non constitutive de l'être de la chose. TEMPS: Milieu indéfini et homogène, analogue à l'espace, dans lequel se déroulent les événements. Temps objectif: Mouvement continu et irréversible (« flèche du temps ») par lequel le présent rejoint le passé. Temps subjectif: Sentiment intérieur de la temporalité, telle qu'elle est vécue par le sujet (synonyme : durée). Sens des termes - Temps : changement perpétuel transformant le présent en passé, milieu indéfini dans lequel les événements se déroulent. — Essentiellement : ici, fondamentalement. — Destructeur : ici, qui anéantit, supprime, qui annihile. Sens du sujet Le temps n'est-il rien d'autre, dans son principe d'anéantissement ? même, qu'un processus mortifère de dégradation et Problème Le temps est-il signe fondamental de mon impuissance existentielle ? Plan 1.

Le temps est essentiellement destructeur, parce qu'irréversible. a.

Le temps, changement perpétuel transformant notre présent en passé.

Irrationalité de ce changement. Comment le temps pourrait-il se présenter comme notre allié ? En transformant perpétuellement notre présent en passé, il nous renvoie à une étrange privation d'être, constitutive de notre existence.

En effet, notre passé est formé de non-être.

Ce qui fut pour nous joie, bonheur, densité et plénitude de l'existence concrète, qualité et pureté de l'instant, n'est promis, à travers la malédiction du temps, qu'à la décevante corruption, à un étrange nonêtre où l'homme, étonné et angoissé, se retrouve dépossédé de son être même et de sa vie. Le temps est privation d'être, comme l'affirmait déjà Aristote dans la Physique. Ainsi y a-t-il, dans le temps, un mystère, lequel réside en ce manque d'être qui le caractérise.

Le temps est une énigme où la pensée se perd et s'égare ! Le passé n'est plus, le présent fuit sans cesse, dans le passé.

L'avenir n'est pas encore : non, il n'y a rien de concret dans le temps ; tout, en lui, est fuite, évanescence, inexistence, étrange opacité ; le temps m'échappe dans sa substance même.

Qui nous dira le secret du Temps, ce secret où, parfois, nous croyons appréhender le Rien qui est notre substance même ? b.

Temps.

Irréversibilité.

Mort. Creusons davantage cette première idée : si le temps est mon ennemi, s'il me prive de ma substance, de mon être et de ma joie, c'est en raison de l'irréversibilité qui est sienne.

Alors que l'espace est réversible, puisque je vais de Paris à Nice, et de Nice à Paris, le temps, au contraire, est irréversible.

Il se manifeste à moi dans l'irréversibilité des changements.

Déjà Héraclite affirmait que ceux qui descendent dans le même fleuve se baignent en une eau toujours nouvelle. On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve.

HÉRACLITE Héraclite défend une conception du monde selon laquelle le monde est en éternel devenir, en éternel changement et; pour nous le faire comprendre, prend l'image du fleuve toujours changeant. Cette irréversibilité me signale que le temps est mon ennemi, qu'il travaille contre moi et défait mes oeuvres.

Le temps est la marque de mon impuissance existentielle.

« Temps, marque de mon impuissance.

Étendue, de ma puissance », écrivait justement Lagneau. Mais il tend aussi à me nuire parce qu'il m'apporte la mort, parce qu'il véhicule la corruption temporelle.

Il fait pénétrer en moi le négatif et la dissolution : cette division qu'il introduit, au coeur même de mon vécu, m'annonce et symbolise ma mort à venir.

Oui, le temps est l'autre face de la mort.

En cet étrange mystère de la temporalité, je découvre ma finitude, mon existence-pour-la-mort, j'aperçois mes entreprises pénétrées tout entières par l'irrationnel, cette limite permanente à l'intelligibilité. Ici, néanmoins, il semble que nous puissions faire une pause, soulever une objection.

Le temps est-il toujours, comme temps vécu, une limite à l'intelligibilité et ne peut-on découvrir en lui des éléments plus intelligibles, de. »

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