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Le temps est-il essentiellement destructeur ?

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« Termes du sujet: ESSENCE : Ce qui fait qu'une chose est ce qu'elle est, sa nature.

L'essence est pensée comme éternelle ou au contraire comme en devenir. Du latin esse, « être ».

L'essence d'une chose, c'est sa nature, ce qui définit son être.

Une qualité essentielle s'oppose alors à une qualité accidentelle, c'est-à-dire non constitutive de l'être de la chose. TEMPS: Milieu indéfini et homogène, analogue à l'espace, dans lequel se déroulent les événements. Temps objectif: Mouvement continu et irréversible (« flèche du temps ») par lequel le présent rejoint le passé. Temps subjectif: Sentiment intérieur de la temporalité, telle qu'elle est vécue par le sujet (synonyme : durée). Introduction Le fait que l'homme soit inscrit dans le temps constitue la temporalité.

Et on peut se demander si l'homme vit bien ce rapport au temps, ou au contraire s'il le subit comme un fardeau.

D'un côté on peut affirmer que le temps se présente comme essentiellement destructeur : il est irréversible et son irréversibilité nous entraîne vers la mort.

En même temps, l'homme est mémoire et conservation, ce qui peut rendre inefficace la destruction éventuelle du temps.

Et puis le temps est aussi ce qui fait naître et durer.

Alors peut-on réduire l'essence du temps à la destruction ? Le problème est ici de comprendre comment l'homme doit concevoir le temps : que doit-il en retenir s'il veut vivre le plus humainement possible? Ne serait-ce pas à l'homme de concevoir l'essence du temps? Ainsi, qu'est-ce qui peut nous faire croire que le temps est essentiellement destructeur? En quoi cette destruction n'est-elle peut-être qu'inessentielle et comment alors définir le temps? 1) Le temps se présente comme essentiellement destructeur. De par son irréversibilité, le temps se présente comme essentiellement destructeur : il est ce par quoi tout est détruit. a) L'irréversibilité. Ce qui caractérise le temps est tout d'abord son irréversibilité : il avance dans un sens, du passé vers l'avenir, sans aucun retour en arrière possible.

Or que se passe-t-il durant cet alter simple ? On passe de la vie à la mort.

La science nous l'impose dans le principe d'entropie (désordre moléculaire) qui veut que plus le temps passe, plus les corps se désorganisent.

C'est ce que montrent la vieillesse, la mort pour les êtres vivants; La dégradation, les ruines pour la matière. b) La conscience du temps, essentiellement nostalgique. Mais l'irréversibilité n'est peut-être rien sans une conscience pour la constater.

Or l'homme est conscience et conscience du temps qui passe, conscience d'avoir à mourir un jour.

La destruction du temps devient donc essentielle au sens où elle est au coeur de la conscience humaine.

À cause du temps qui passe, la conscience est tournée vers le passé, nostalgique.

L'homme regrette sa jeunesse, somme infinie de possibilités qui se réduisent au fur et à mesure que certains choix sont faits, regrette ses amours, car le temps détruit non seulement un être physique mais les sentiments qui l'habitent et qu'on voudrait croire éternels. c) Le regret détruit par l'oubli Mais tant que l'homme regrette son passé, quelque part il en profite encore.

Si LE regret est manque, désir de ce que je n'ai pas fait ou ai perdu, il n'en reste pas moins que mieux vaut regretter qu'oublier.

Or l'homme est condamné à l'oubli pal sa mémoire : celle-ci est limitée et sélective.

Elle ne peut tout retenir et parmi CE qu'elle retient, elle trie. Ainsi la destruction du temps touche même ce qui était censé résister à cette destruction : le souvenir.

Et l'homme est impuissant face au tri qu'effectue si mémoire : celle-ci rejette à sa place tout ce qui serait inutile à l'action, tout ce qui ne répond pas aux exigences de la vie sociale, bref, ce qu'il est profondément, ses souvenirs particuliers. Transition Ainsi le temps détruit tout et ne fait que cela : il est ce par quoi ce qui est détruit est détruit, et on aimerait vivre en dehors du temps pour ne pas assiste à sa destruction.

Mais l'homme ne dispose-t-il pas de certaines ressources pou vaincre cette destruction du temps? Le temps lui-même n'est-il pas aussi et tout autant autre chose? 2) La destruction du temps n'est peut-être pas essentielle. Ainsi on peut voir dans la mémoire humaine - et dans le temps lui-même - durée conservation et poids de ce qui n'est pas toujours détruit. a) Le temps comme durée, la conscience comme « pont jeté entre le passé et L'avenir. »

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