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Le silence est-il créateur ?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition Silence = 1Absence de tout bruit, et mais surtout absence de parole ; le silence est donc aussi l'absence de sens.

« Le silence infernal des espaces infinis », Pascal. 2Abstention délibérée et volontaire de parole.

Le silence n'est plus alors l'absence de sens, il est au contraire très significatif (ex.

: qui ne dit mot consent) ; il peut même être, au sein des plus grandes controverses, le moyen le plus ferme de se faire entendre (ex : « le bruit que fait votre silence », Montherlant, Le maître de Santiago) 3Aboutissement ou dépassement du discours.

Le silence peut être infra discursif, c'est le silence de la brute, il peut être aussi le silence du sage dans la présence et peut apparaître comme l'horizon de la philosophie pourtant toujours nécessairement discursive.

Weil, La logique de la philosophie. Création = Action de produire un objet radicalement nouveau par une combinaison d'éléments préexistants, sous l'effet d'une force impérieuse voire mystérieuse. Nietzsche, Ecce Homo. Klee, Théorie de l'art moderne. · Analyse du sujet Nous vivons dans un monde où la verbalisation est la règle et le silence l'exception.

Nous vivons au milieu d'un torrent de mots ; si bien que la valeur du silence nous échappe le plus souvent ; et pourtant, il est difficile de séparer le silence et la parole, le silence et l'intention de signification.

Sans un espace entre les mots, les mots eux-mêmes seraient-ils compréhensibles ? Nous ne savons plus au fond ce que représente la parole, ni ce que signifie le silence. Pourtant, nous sentons aussi que nous avons besoin du silence.

La Parole et le silence sont étroitement liés.

N'est-ce pas parce qu'à sa manière le silence signifie à travers les mots autant que les mots signifient eux-mêmes ? Ou bien, faut-il admettre que le silence est seulement une impuissance ou une impasse dont le langage nous libère.

Le silence ne dit-il rien ? On ne peut en réalité comprendre la question qu'en tant qu'on la rapporte au langage conçu/perçu comme l'instrument de communication grâce auquel les individus créent des liens, etc.

Or, il s'agit ici de s'interroger sur la valeur du silence lui-même.

Il s'agit de déterminer si le silence n'est que la marque d'une impuissance à exprimer, voire à penser, ou si au contraire il « dit » parfois bien plus que de simples bavardages.

Il s'agit donc si le silence peut être moteur de pensées, d'actions inédites, réfléchies (ce qui revient à s'interroger sur son côté créateur). De la même manière, si l'on définit le silence comme créateur, il reste encore à déterminer ce qu'il crée : du sens par exemple ? C'est donc bien la valeur du silence en tant que tel qui est ici mise à la question. Problématique Est-il légitime d'affirmer que le silence peut-être, en lui-même et pour lui-même créateur ? Le silence n'estil pas vide de sens et de signification, et donc par là même totalement infécond ? C'est donc non seulement la fonction du silence mais aussi sa nature qui sont ici mises à la question.

En quel sens affirmer que le silence et créateur ? Et de quoi est-il créateur ? N'est-il pas plutôt le déclencheur par l'intermédiaire duquel un processus de création peut s'engendrer ? Plan I- Le mur du silence par nature infécond · · Plusieurs formes de silence existant, mais le plus incompréhensible de tous semble être celui qui naît d'une incapacité à pouvoir communiquer.

Le bruit, les mots nous sont si familiers qu'on se représente difficilement ce qu'il resterait de nous, en tant qu'êtres en société, s'il n'y avait ni mots, ni son et ni capacité d'audition.

Ce mur du silence serait par nature infécond, c'est-à-dire intrinsèque incapable de donner forme, sens et vie à notre pensée. Pourtant, il y a bien une différence de nature, et non pas simplement de degré (c'est-à-dire de qualité et non pas de quantité) entre le silence et l'absence de bruit.. »

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