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Le savoir est-il une condition du bonheur ?

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« INTRODUCTION ET PROBLEMATISATION Etymologiquement le "bon heur" signifie la bonne chance que l'on retrouve dans l'expression "porte-bonheur" ou au "petit bonheur la chance" ou "par bonheur": le bonheur en ce sens se trouve lié à un certain hasard qui se veut heureux ici. Or y a-t-il véritablement des conditions du bonheur? Si la chance ou le hasard ne sont pas les conditions du bonheur, le savoir, la connaissance peut-il être une condition de celui-ci? le savoir peut signifier ici aussi bien l'ensemble des connaissances acquises que l'état d'esprit de celui qui sait.

Le bonheur serait-il un état d'esprit où le bienheureux sait.

Mais que sait-il? Le savoir est-il la sagesse? PROPOSITION DE PLAN I.

DÉFINITION DU BONHEUR S'il est vrai que tous les hommes aspirent au bonheur, comme à une satisfaction pleine et entière, reste à savoir, si on peut le définir.

Peut-on donner du bonheur une définition stricte et universelle, qui puisse valoir pour tous les hommes, et leur indiquer le sens de leur existence? 1.

Le bonheur comme accomplissement de la nature Aristote considère que le bonheur réside dans la réalisation de l'homme, réalisation des fonctions qui lui sont les plus spécifiques : les activités de l'âme. Texte : Aristote ethique à Nicomaque, Tricot, Vrin, p.57-59 "Mais sans doute l'identification du bonheur et du Souverain Bien apparaît-elle comme une chose sur laquelle tout le monde est d'accord; ce qu'on désire encore, c'est que nous disions plus clairement quelle est la nature du bonheur.

Peut-être peut-on y arriver si on déterminait la fonction de l'homme." Dans l'Éthique à Nicomaque, Aristote conduit l'analyse de ce qui motive les actions humaines.

Chacun conçoit le bien et le bonheur d'après sa propre vie. Pour le plus grand nombre, le bonheur se définit par une vie de jouissance et de plaisirs ; on en trouve d'ailleurs souvent l'exemple parmi ceux qui gouvernent.

Pour un nombre plus restreint ("l'élite et les hommes d'action"), le bonheur est placé dans la récolte des honneurs et des louanges : tel est le but en général recherché par ceux qui font de la politique.

Il existe enfin un troisième type de bien, relatif à un tout petit nombre ("cette fin a davantage rapport avec ceux qui accordent les honneurs qu'avec ceux qui les reçoivent").

Ce vrai bien est individuel et inaliénable.

Ce ne sont ni les honneurs qui rassurent — où l'on cherche la reconnaissance de gens intelligents —, ni même la vertu.

Car on peut être vertueux et rester inactif toute sa vie ; ou, bien pire, endurer bon gré mal gré "les pires maux et les pires malheurs" : on peut être vertueux et terriblement malheureux.

Le souverain bien est un bien qui est recherché pour lui-même et non en vue d'autre chose (comme l'argent par exemple), il est tout à la fois moyen et fin.

Seul le bonheur est en mesure de répondre à cette définition et Aristote le fait résider dans l'activité de l'esprit, partie la plus haute et la plus noble de l'homme, dont l'activité est plus durable et continue que tout autre action pratique. Elle procure un plaisir certain, tant il est vrai qu'il y a plus d'agrément à vivre dans le savoir que dans l'ignorance, et enfin elle est indépendante, ne répondant que d'elle-même : sa finalité lui est immanente (elle ne dépend pas d'un résultat extérieur plus ou moins bon), et elle se nourrit du loisir à la différence de toutes les autres activités qui sont laborieuses. 2.le bonheur est-il en nous? où et comment trouver le bonheur? Texte : Pascal, Pensées, 131 et139 "Rien n'est insupportable à l'homme que d'être en plein repos, sans passion, sans affaire, sans divertissement, sans application.

Il sent alors son néant, son insuffisance, sa dépendance, son impuissance, son vide.

Incontinent, il sortira du fond de son âme l'ennui, la noirceur, la tristesse, le chagrin, le dépi, le désespoir." 3.

TRANSITION Si le bonheur reste une réalisation dont les moyens ne nous sont pas données,si le bonheur n'estpas en nous, le savoir, la connaissance peuvent-ils nous libérer de notre condition malheureuse.

Le savoir est-il une condition de possibilité du bonheur?. »

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