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Le rôle de l'historien est-il de juger ?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition ® Jugement = du latin judicare « dire le droit, porter un jugement ».

Pouvoir ou faculté de juger, « d'affirmer ou de nier », « distinguer le vrai d'avec le faux » - Syn.

de « raison » ou de « bon sens » (chez Descartes) -, d'évaluer ou de porter des appréciations en divers domaines. Chez Kant, il s'agit de la faculté intermédiaire entre l'entendement et la raison, en laquelle consiste l'opération de même de penser : « subsumer » le particulier sous le général, le sujet sous le prédicat, ramener le divers à l'unité. C'est, en une sens plus général, l'opération cognitive qui consiste à mettre en rapport deux concepts, à affirmer ou nier le rapport d'un prédicat à un sujet.

Juger est donc un acte de la raison qui prend position sur la réalité en mettant en rapport deux concepts au moins, ou un individu et un concept.

On distingue entre un jugement de fait ou de réalité, qui vise à décrire ce qui est, et jugement de valeur, qui porte une appréciation sur ce qui est. ® Histoire = étymologiquement « enquête, recherche », chercher à savoir, rapporter ce qu'on sait.

Transformation dans le temps des sociétés humaines ; succession des états par lesquels passe une réalité.

Mais aussi, discipline scientifique qui est l'étude de l'histoire en ce premier sens et qui a pour objet sa reconstitution et son explication. ® Rôle = ensemble plus ou moins rigide des gestes et attitudes requis pour l'exécution d'une fonction ou la conformité à un statut.

Le rôle correspond ici à une attente sociale.

Replacer de notre perspective c'est la fonction réelle de l'historien par rapport à sa discipline (et a fortiori par rapport aux autres domaines )qui est mise à la question. · Angles d'analyse ® Le problème de l'histoire constitue un problème philosophique car il concerne le statut même du passé, et il engage la destination de l'humanité. ® La question centrale pour l'historien réfléchissant sur son activité et faisant oeuvre ainsi d'épistémologue est en effet celle de l'objectivité de la connaissance qu'il donne du passé : il faut entendre par là non seulement l'impartialité du récit historique, mais sa conformité aux événements eux-mêmes.

Mais l'histoire a affaire à des hommes et donc à des comportements porteurs de sens, d'intentions souvent obscures et cachées qu'il convient de déchiffrer.

La subjectivité de l'historien semble ainsi inclut comme méthode d'approche de son objet.

Il ne peut pour autant pas s'agir de n'importe quelle subjectivité. ® C'est donc à partir de la question de la subjectivité de l'historien que se pose la question de son rôle par rapport à sa discipline (qui engage a fortiori notre propre rapport par rapport à cette même discipline) La fonction de l'historien est-elle de classer les événements en fonction de leur valeur morale ? C'est donc, en creux, la question de la réalité de ce qu'on appelle « sens de l'histoire » qui est aussi en question. ® On met ici en question la nature de la discipline historique et ses prétentions à travers la question de la fonction de l'historien. Problématique L'historien doit-il, alors qu'il travaille sur les événements du passé, juger de la valeur de certains faits, les comparer à d'autres ? Est-ce là la véritable fonction de l'écrivain ? Et en ce cas, qu'est-on en droit d'attendre de sa discipline ? la question de la subjectivité et de l'objectivité de l'historien est donc au coeur de la question.

Peut-on faire de l'histoire, et doit-on, sans apporter le moindre jugement ? Dans cette perspective, que pouvons-nous espérer apprendre de l'histoire ? Plan I- L'historien ou le juge du passé · · · L'historien doit mettre en jeu sa subjectivité.

Mais il ne s'agit pas de n'importe quelle subjectivité, mais de celle de l'oubli volontaire de soi et d'ouverture à l'autre : la sympathie, cette « affinité prévenante pour l'autre » (Max Scheler, Nature et forme de la sympathie) Le rôle de l'historien est donc bien comparable à celui du juge.

La recherche sur la passé l'oblige à faire des choix en ce qui concerne un certain nombre de valeur.

En ce sens, l'histoire est toujours un certain point de vue sur la réalité.

L'historien juge de la valeur de tel ou tel événement. Prenons l'exemple du coup d'Etat du 2 décembre 1854.

Les archives montrent que l'événement n'a pas eu, à l'époque, un impact fondamental.

Pourtant, les historiens traite ce fait précisément comme un événement, il estime que c'est à partir de là notamment que la société a pris une nouvelle forme, et que cela a été, avec le recul, déterminant.

Le rôle de. »

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