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Le refus du travail a-t-il un sens ?

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« Termes du sujet: TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.

Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. • Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.

Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».

• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.

En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser.

« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

» • Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ». Refuser le travail, est-ce forcément décider de ne rien faire ? Est-ce se condamner à l'inaction ? N'est-ce pas un droit dans nos sociétés (le droit de grève) ? Mais a-t-on le droit de refuser du travail par rapport au processus économique ? N'est-ce pas moralement répréhensible ? Refuser du travail veut-il dire vouloir être chômeur ? Ou parle-t-on d'un refus plus large : le refus de tout travail ? Comment refuser de travailler alors que c'est une nécessité pour vivre, pour exister, pour avoir une identité sociale ? Effectivement, ainsi, cette position n'a aucun sens.

Si le refus est une manière de se libérer de l'aliénation provoquée par le travail, peut-on considérer que la liberté est dans un refus ? Pourquoi lier refus de travailler et possibilité d'une absurdité ? Refuser de travailler est-il impossible, vain ? Cela présuppose-t-il que le travail a nécessairement un sens ? Il donne du sens, en tant qu'inscription dans une société et une histoire.

Références utiles : Kant, Réflexions sur l'éducation ; Marx, Le Capital ; Arendt, Condition de l'homme moderne. Analyse et problème • Le travail est une activité humaine exigeant un effort, qui a pour but la modification des éléments naturels, la création ou la production de nouvelles choses ou de nouvelles idées.

Ainsi, le travail n'est pas immédiatement lié à la notion d'argent.

De plus, peut être considéré comme travail toute activité intellectuelle ou artistique. • Il faut donc distinguer le travail salarié d'autres formes de travail.

Lorsque l'on parle du droit au travail, de la fin du travail, des conditions de travail, c'est bien au travail salarié que l'on fait allusion.

Mais il faudra envisager également des formes de travail non salarié. • Le refus du travail, ce n'est pas le refus de travailler : c'est par cette distinction que l'on peut essayer de comprendre le sujet.

Ce n'est pas seulement cette activité qui est refusée (par fatigue, par paresse) mais sa signification, ce qu'elle représente (le travail tel qu'on nous l'impose : aliénant, épuisant etc.). • Se demander si le refus du travail a un sens, c'est se demander : quels sens peut avoir le refus du travail ; mais aussi dans quelles mesures ce refus est dépourvu de sens. • Avoir un sens, c'est avoir une signification et une cohérence : répondre à une intention ou à une théorie, et avoir une finalité. On peut déterminer qu'une chose a un sens (une finalité, une raison logique etc.), et qu'en même temps, selon d'autres perspectives (pragmatiques, économiques), elle est insensée.

Mais dès lors qu'il y a, au moins selon certains angles de vue, cette dimension insensée, peut-on encore dire que cette chose a un sens ? La nécessité économique, collective, ou morale etc.

du travail ne nie-t-elle pas le sens humain, politique etc.

que peut avoir le refus du travail ? à Les enjeux d'une réflexion sur le travail ne sont pas seulement économique, car le travail est le lieu d'insertion de l'individu avec la société.

Lieu de souffrance, d'oppression et d'aliénation, mais également lieu de production, de progrès économique et social, de communauté.

Si le refus du travail a un sens, est-ce par rapport à cette souffrance, c'est-à-dire par rapport à un certain type de travail, à certaines condition de travail ? Ou bien est-ce le refus de l'essence du travail, de tout travail qui a un sens ? Ne faut-il pas comprendre différemment ces deux perspectives ? D'autre part, la nécessité du travail ne nie-t-elle pas le sens que pourrait avoir le refus du travail ? I – Le refus du travail aliénant : combat social et politique • Le travail n'est pas toujours, loin de là, une source d'épanouissement, de progrès personnel et de connaissance, ni même seulement ce qui permet d'améliorer ses conditions de vie.

C'est parfois au contraire ce qui permet tout juste de survivre, et donc ce qui relègue l'individu à cet état de survie et l'empêche de progresser économiquement et socialement. • En termes sociaux, on peut dénoncer les mauvaises conditions de travail (dangerosité, violences, oppressions,. »

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