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Le réel se réduit-il à ce que l'on perçoit ?

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« PROBLEMATIQUE ENVOYEE PAR L'ELEVE: Cette question est une allusion à la philosophie de Berkeley, pour lequel " esse est percipi " : être c'est être perçu.

Autrement dit, pour cet auteur, l'être des choses n'est rien en soi, il n'est que dans un esprit qui les perçoit.

Vous pouvez donc exposer la position de Berkeley (voir texte ci-dessous) et la discuter en remarquant notamment que la question se pose de savoir d'où viennent nos perceptions si elles ne viennent pas d'un réel en dehors de nous (de notre esprit).

Berkeley fait appel à l'existence de Dieu donc à un acte de foi (en supposant que la raison se montre incapable de démontrer l'existence de Dieu).

Il s'agit alors de discuter le problème de notre accès au réel ou de notre connaissance de la réalité.

La perception est-elle notre seule voie d'accès au réel ou nous faut-il également recourir à la raison. Les sciences vont au delà de la seule perception (nos sens nous font voir le soleil tournant autour de la terre mais la science nous montre qu'il n'en est rien...) : elle utilise des instruments et élabore des théories qui nous présentent une réalité qui n'a rien à voir avec celle que nous percevons.

Faut-il donc penser que nos sens ne nous permettent pas d'accéder au réel ? Ou plutôt que la réalité que les sciences nous décrivent n'est pas du même ordre que celle que les sens nous présentent ? Cette dernière voie conduirait à distinguer un rapport purement sensible et un rapport construit par la raison et l'imagination au monde qui nous entoure. [La connaissance humaine repose entièrement sur les sensations.

Un homme privé de la vue ne peut concevoir la notion de couleur.

Pour chaque individu, le réel n'est rien d'autre que ce qu'il perçoit.] Connaissance et sensation L'empirisme affirme qu'il n'y a rien dans l'entendement qui n'ait été auparavant dans les sens, cad que l'expérience est la source de toutes nos connaissances.

Toutes nos idées ne sont jamais, comme dit Hume, que des « copies de nos impressions sensibles ».

Non seulement l'expérience est la source de nos idées mais encore elle explique l'association de ces idées entre elles, cad le fonctionnement de notre esprit.

Qu'il s'agisse d'association par ressemblance (deux idées s'appellent l'une l'autre quand leurs objets ont été donnés de nombreuses fois soit l'un à côté de l'autre, soit l'un après l'autre).

C'est toujours dans des expériences antérieures et répétées que se trouve la raison de ces associations. Une autre solution consiste à affirmer que toutes les connaissances de l'homme, y compris les principes de la raison dérivent de l'expérience. C'est ainsi que pour Locke, il n'existe ni connaissance ni principe inné.

Dans « Essai sur l'entendement humain », critiquant l'innéisme de Descartes, Locke avance la thèse de la « table rase » : l'esprit de l'être humain, avant toute expérience et éducation (celui du nouveau-né par exemple), est comme une tablette de cire, vierge de toute écriture.

Nos idées simples viennent de la sensation et de la réflexion.

Les idées complexes et en particulier les catégories de substance, de mode et de relation sont le produit de la combinaison des idées simples.

Pour Hume aussi les principes de la raison ne sont pas innés mais acquis par l'expérience. Comme philosophie générale, l'empirisme affirme avec Locke que nos idées ne sont pas, comme le pensait Descartes, innées, mais qu'elles proviennent de l'expérience.

On peut décomposer la philosophie empiriste de la connaissance en trois moments. 1. L'origine des idées.

L'esprit, dit Locke, est d'abord une page blanche, une « table rase » (tabula rasa).

« Comment vient-il à recevoir des idées ? Par quels moyens en acquiert-il cette prodigieuse quantité que l'imagination de l'homme, toujours agissante et sans borne, lui présente avec une variété presque infinie ? D'où puise-t-il tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? A cela je réponds d'un mot : de l'expérience.

C'est le fondement de toutes nos connaissances, c'est de là qu'elles tirent leur première origine.

» (« Essais sur l'entendement humain »).

L'expérience est donc d'abord pour l'empirisme une réponse à la question de l'origine des idées.

Ainsi, un certain nombre d'idées naissent dans l'âme des « observations que nous faisons sur les objets extérieurs et sensibles » (idem).

C'est le cas d'idées comme « dur », « mou »,. »

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