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Le monde où l'on pense est-il le monde où l'on vit ?

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« Discussion : L'effet déconcertant de la question tient au fait que l'individu pense et vit dans un seul monde : le sien. Suggestion de plan : Première partie : Deux mondes hétérogènes Les Grecs établissaient une distinction fondamentale : il existe deux mondes : le monde intelligible et le monde sensible.

Ce dernier était absent de toute pensée, c'est-à-dire qu'il n'était que l'application du savoir qu'avaient accumulé les âmes dans le monde intelligible.

Ainsi la pensée pour être telle doit nécessairement créer son propre monde qui ne peut être celui dans lequel on vit.

La pensée fait donc partie d'un monde à part.

Car elle est en réalité comme une échappatoire à l'homme, un moyen de rompre avec le monde dans lequel il vit.

On dit bien dans le langage courant quand une personne réfléchit « reviens sur terre ».

Cette expression montre à quel point l'action même de penser est interprétée comme un acte de fuite, une façon de sortir du monde terrestre. Chez les Grecs, le domaine des dieux est le plan de l'intelligence éternelle des choses, le monde intelligible.

Les dieux se situant hors du temps, ne communiquent pas directement avec les hommes, les mortels.

Ils passent par l'intermédiaire des demi-dieux qui font le lien entre le monde des dieux et des humains, entre le monde éternel, le monde céleste et le monde temporel, le monde sensible, le monde terrestre, la terre sur laquelle l'homme marche, mange, vit et meurt.

Il y a ainsi une distinction entre le plan céleste et le plan humain et un passage de l'un à l'autre.

On retient donc que cette idée d'un monde de la pensée participe de cette affinité supposée entre la pensée et le divin. Deuxième partie : Le monde extérieur comme limite à la pensée Car la pensée c'est tout ce qui va au-delà du concret, c'est ce qui repousse les barrières du réel.

On ne peut donc pas penser et vivre dans le même monde.

Car le monde où l'on vit est fait de matière, est fait de concret alors que le monde où l'on pense n'est fait que de rêveries qui échappent à toute concrétisation. « Certains ne parviennent pas à devenir des penseurs parce que leur mémoire est trop bonne.

» Humain, trop humain, Nietzsche.

L'idée émise ici sous-entend qu'il faut savoir faire abstraction des leçons pratiques enseignées par le réel pour parvenir à une réflexion véritable. De plus la pensée est la chose la plus intime chez un individu.

C'est-à-dire que c'est l'inaccessible pour l'autre, c'est l'endroit où l'on se retrouve seul.

On est exclu du monde extérieur car la pensée se fait en tête à tête avec soimême, elle n'invite personne.

Il n'y a donc pas de vie dans ce monde.

Alors que le monde sensible n'est fait que de barrières matérielles qui empêchent l'homme de tout concrétiser.

Par exemple un artiste peut peindre dans sa tête des milliers de tableaux sans aucune restriction ; mais dès lors qu'il décide de matérialiser son idée il rencontre toutes sortes d'obstacles propres au monde de la vie.

Il existe donc bien deux mondes distincts.. »

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