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le malheur du juste

Publié le 31/01/2023

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« Le Malheur du Juste : INTRO: accroche: Selon le mythe de gygès, exposé par Platon dans son oeuvre La République, “ceux qui pratiquent la justice agissent par impuissance d’agir par injustice”, c’est à dire que tous les hommes qui agissent dans le bien le font car ils n’ont pas encore eu la possibilité d’agir en mal.

En effet, le mythe raconte l’histoire d’un berger, qui est traditionnellement la figure de la bonté, Gygès, un honnête homme, découvre un anneau qui permet de le rendre invisible.

Il décide donc de séduire la femme du roi et de l’assassiner pour prendre le pouvoir.

Platon montre donc qu’il est très difficile d’être juste en soi, donc clairement ceux qui le sont font preuve d’une certaine innocence et de pureté dans la vie, car ils n’ont pas été proprement exposés au mal; ou bien ils possèdent une grande volonté (on peut penser à la doctrine ascétique, qui prescrit la libération du corps par la domination des instincts, plaisirs et passions en vue d’atteindre la perfection morale; ils se donnent tous les moyens pour éviter le mal et être réunis avec Dieu). analyse des termes: Malheur : état contraire au bonheur, état permanent, durable, non localisé marqué par une insatisfaction profonde liée à des causes intérieures, extérieures. Le malheur relève en partie du hasard de la vie (accident, …) mais aussi de l’intention de l’individu (être juste ou injuste) de ces choix.

L'objet de tout être rationnel, c'est d'obtenir pour lui-même la plus grande somme de bonheur, donc s'éloigner le plus possible du malheur. Juste = celui qui est moral, or la morale est censée garantir/faciliter l'accès au bonheur.

Il commet des actes guidés par une volonté bonne. (bonheur : « Qu'est-ce que le bonheur ? C'est la possession du plaisir avec exemption de peine.

Il est proportionné à la somme des plaisirs goûtés et des peines évitées.) Analyse du sujet en lui-même: L'intitulé du sujet surprend, c’est un paradoxe : on trouve à priori injuste que le juste soit malheureux car il semble être indigne de l’être.

Pour quelle raison le juste pourrait-il être malheureux ? Pourrait-il l'être car sa quête de justice est vaine, et ne sera jamais complète ? parce que son bonheur ne dépend pas que de lui et de sa volonté ? peut-être parce qu’il n’existe en fait pas de réel lien entre la justice et le bonheur ? ou bien peut-être parce que l’obéissance au devoir est incompatible au bonheur ?...

La morale, la justice n'entrave-t-elle pas le juste dans la quête universelle du bonheur ? Problématisation: Le sujet pose la question du lien entre Justice et Bonheur.

Le fait de faire ce qui est juste suffit-t-il à être heureux ? Le sujet ainsi formulé suppose que la réponse est non. En effet, selon une idée répandue, tous les hommes veulent une vie heureuse et souhaitent le bonheur véritable afin d'atteindre une quiétude absolue de l'âme. Cependant pour pouvoir tendre vers ce bonheur, doit-on inévitablement se soumettre à une bonne conduite ? En effet, une personne n'agissant pas de manière correcte et ne respectant pas les règles prônées par la société, est-elle privée d'une partie de ce bonheur ? On peut envisager qu’un homme qui fait le mal ne peut pas être heureux, car il est en proie à une peur permanente de la sanction et à des remords.

Il chercherait donc à se repentir, se faire pardonner et agir moralement pour éviter d’être sanctionné, ou pour se rendre digne du bonheur.

La fin recherchée par le juste et l’injuste est la même : le bonheur.

Entre ces deux individus seuls les moyens diffèrent.

Ainsi il ne faut pas s'intéresser seulement à la fin qu’est le bonheur, mais faire également preuve de volonté d'être bon et juste. Cependant, un homme ayant commis une action dite injuste n'est pas condamné à être malheureux.

L'alliance entre une conduite irréprochable et une existence épanouie n'apparaît pas nécessairement.

Un homme Injuste profite de sa satisfaction personnelle, le plongeant dans un bien être.

En ne s'imposant aucune limite , il renverse les obstacles de la moralité et touche une part du bonheur.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il semble que la conduite d'un homme injuste détient des aspects positifs.

La conduite morale a aussi évidemment des aspects positifs, car elle nous donne accès à la bonne cohésion dans la société, l’admiration des autres, et un sentiment de plénitude.

Deux hommes qui agissent différemment seraient donc capables d’être heureux.

Si on peut être heureux dans les deux cas, on peut se demander: problématique: ⇒ A quoi sert d’être juste ? (Être juste permet-il le bonheur ?) Faut-il renoncer à être moral si cela ne nous permet pas voire nous empêche d’être heureux ? I. La morale peut empêcher / nuire au bonheur.

Le juste a moins de moyens pour accéder au bonheur que l’injuste. A.

La recherche d’être juste = une quête vaine pour le bonheur car on ne sait jamais lorsqu’on est réellement juste, seulement lorsqu’on agit en mal. Le juste qui pense que c’est en agissant bien, conformément à la morale qu'il méritera son bonheur, est en réalité une perte de temps.

Car on ne sait jamais si l’on est assez juste, on peut toujours l’être plus.

On sait seulement lorsque l’on fait le mal. De plus, il faut également faire remarquer que les efforts du juste pour suivre sa morale sont rapidement balayés et oubliés s'il ose ne serait-ce qu'une fois commettre un acte immoral. Les injonctions sociales sont beaucoup plus répressives quant aux actes immoraux. B.

La morale est un poids naturellement imposé par la société qui contraint l'individu qui l’a intériorisé. Le bonheur est subjectif, personnel et dépend donc d'une personne : chacun a donc ses propres désirs et sa propre façon d'être heureux. La morale, elle est focalisée sur le devoir, est objective et donc universelle et identique pour tous, elle ne dépend pas de chacun et sous-entend des lois, des devoirs, des injonctions à respecter. La morale pourrait alors nuire aux individus en les privant d'une source de bonheur au nom d'une morale qui lui a été imposée, la morale bride leur désir profond.

Selon la distinction de Freud, la morale serait le surmoi qui briderait le ça de l’individu.

En effet, le ça désigne la part la plus inconsciente de l'homme, c'est le réservoir des instincts humains, le réceptacle des désirs inavoués et refoulés au plus profond.

Le Surmoi représente une intériorisation des interdits parentaux, une puissance interdictrice dont le Moi (c’est à dire la partie de la personnalité assurant les fonctions conscientes) est obligé de tenir compte.

Le surmoi est cette voix en nous qui dit “il ne faut pas”, une sorte de loi morale qui agit sur nous sans comprendre son origine. On peut prendre l’exemple d'un homme qui serait attiré par l’inceste, mais l’individu ou du moins, son inconscient, sait que s’il commet cet acte jugé inaceptable par la société, alors il sera ostracisé, jugé, emprisonné … ce qui le conduira directement vers le malheur. De plus, selon les différentes morales, certaines sont plus ascétiques que d'autres et requièrent beaucoup d'efforts et de sacrifices qui peuvent aller dans un sens contraire au bonheur de l'individu qui s'y plie. C.

La quête pour devenir un.... »

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