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Le fanatisme religieux doit-il être combattu ?

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« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : Fanatisme : Le fanatisme est selon la définition du sens commun l'attachement poussé jusqu'à son paroxysme à quelqu'un ou quelque chose.

Il est une exagération de l'amour, un excès de ferveur pour quelqu'un ou quelque chose.

Le fanatique est celui qui défend contre tout et tous l'objet de son fanatisme, il est près même à tuer ou à donner sa vie si il pense que ce sacrifice permettra de le tenir hors de danger. Religion : La religion est un ensemble de pratique qui relie chaque croyant à dieu, d'une part, et les croyant entre eux au sein d'une communauté, d'autre part.

On connait deux manifestations principales qui lui restent attachées : la foi et la superstition.

La première tient d'un pari existentiel, elle ne peut être étendue par la force, la seconde tient de l'opinion et peut donc chercher à se répandre, même par la force. Combattre : On peut combattre d e deux façons : sur le champ d e bataille par la force ou sur le terrain des idées par la « douce » persuasion. Du point de vue formel : « doit-il » : Ce type de sujet implique de considérer les deux formes de la nécessité : de fait et de raison (morale).

Entendez dans le premier cas, « Est-on forcé de combattre le fanatisme religieux ? » et dans le second « Est-ce un devoir moral, une prescription de la raison, de combattre le fanatisme religieux ? ». Problématisation : Nous nous interrogeons sur le fanatisme et plus précisément sur le devoir de le combattre.

Le fanatisme religieux doit-il être combattu ? Si la raison et la morale prescrivent la tolérance, et la préservation de la liberté d'opinion, comment pourraient-elle en m ê m e temps prescrire le combat contre le fanatisme religieux en tant qu'opinion ? Cela semble absolument inconciliable en première analyse.

Il semble évident que l'on ne devrait jamais combattre un courant d'opinion, même fanatique, parce que la tolérance et le respect de la liberté d'opinion sont des devoirs moraux. Cependant, n'y a-t-il pas un problème à ne pas combattre le fanatisme religieux en tant qu'il s'accompagne systématiquement de velléité prosélyte et de violence ? Si le fanatisme se fonde, non pas sur la foi mais sur une opinion religieuse, non pas sur un pari existentiel mais sur l'assentiment accordé sans « raison » - et sans mesure - à une idée non démontrée, comment pourrait-il « convaincre » autrement que par la force ? Dans ce cas, n'entrerait-il pas directement en conflit avec la tolérance (et avec la morale elle-même sans doute) qui nous poussait tout à l'heure à ne pas le condamner ? Comment résoudre alors ce choix cornélien ? Comment décider cette question indécidable qui nous pousse à choisir entre la morale (tolérance) et la morale (protection de la dignité de la personne humaine) ? Et comment enfin éviter que ce combat, si sa nécessité est avérée, ne devienne lui aussi fanatique ? Proposition de plan : 1) Le fanatisme religieux, comme tout autre courant de pensé, ne doit pas être combattu, car la morale nous prescrit de le tolérer. a) Les principes humanistes qui régissent les sociétés occidentales sont la tolérance, le respect des libertés individuelles et le respect de la personne humaine. b) Dans cette optique il semble parfaitement contraire à ces principes de condamner une opinion religieuse quelle qu'elle soit. Problème : Le fanatisme pourtant n'est pas exactement une opinion religieuse ou une foi, il se définit comme excès de cette opinion, volonté immodéré de la répandre par la force dans le monde. Transition : Comment alors le considérer comme inattaquable ? L'humanisme occidental doit-il au nom de ses principes, renoncer à tous moyens de défense contre les fanatismes ? 2) Le fanatisme religieux doit-être combattu parce qu'il tente de se propager par la force, menace la tolérance et la dignité humaine. a) Le fanatisme religieux contredit tous les principes humanistes, et le plus important d'entre eux : la raison.

Il est fondé, non pas sur un pari existentiel (la foi) mais sur une croyance sans mesure dans la vérité non-démontrée d'une pratique « excessive » de la religion. b) C e fanatisme ne cherche donc pas à convaincre, mais seulement à contraindre les « autres » à l'adopter.

Il ne peut supporter la discussion de ses « principes » car il ne veut pas en démontrer le « bien fondé ».

Il ne prêche pas l'exemple de la vie vertueuse dans l'amour de dieu mais le martyre c'est à dire la haine de l'autre poussée jusqu'à la mort. c) Au nom de l'humanisme il doit donc être combattu parce qu'il met en péril la sécurité matérielle et spirituelle des hommes. Transition : Mais comment veiller à ce que ce combat lui-même ne devienne pas l'occasion de transformer l'humanisme en fanatisme ? 3) Le fanatisme religieux doit être impérativement combattu sur le terrain des idées et puni dans les faits de sanction par la justice mais les fanatiques religieux si horribles que soient leurs crimes doivent être traité humainement sans quoi le combat contre eux devient lui aussi fanatique. a) Le fanatisme religieux doit être combattu sur tous les fronts mais sans que ce combat ne devienne l'occasion d'une « chasse au sorcière ».

L'humanisme moderne ne peut faire l'économie de la distinction entre les crimes inhumains du fanatisme religieux et les criminels qui les ont commis qui restent pourtant des hommes. b) A eux également s'appliquent les principes de l'humanisme.

S'ils doivent être puni il n'en reste pas moins que leurs punissions doivent être exécuter dans le respect des personnes. c) Sans ces précautions, l'humanisme deviendrait un fanatisme et s e trahirait lui m ê m e pour pouvoir s e défendre.

Il fournirait un « argument de poids » en faveur de la propagation du fanatisme religieux qui en veut la perte.

Il lui donnerait, jusque dans sa folie, « raison ».. »

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